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Coupe du Monde - Pierluigi COLLINA au secours de la VAR

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Le président de la commission de l’arbitrage à la Fifa, accompagné par Massimo Busacca et Kari Seitz, a tenu à remettre les choses à plat sur l’arbitrage vidéo, qui a suscité beaucoup de polémiques depuis le début de la compétition.
Coupe du Monde - Pierluigi COLLINA au secours de la VAR
Il était trois, avec une mission bien précise en tête : défendre l'assistance vidéo plus communément appelée VAR. Ce mercredi au Parc des Princes, une conférence de presse concernant l’utilisation de la vidéo pendant la coupe du monde féminine était organisée avec ce que la FIFA avait de mieux en matière d’arbitrage : Pierluigi Collina, et son statut de meilleur arbitre de tous les temps, aujourd’hui président de la commission de l'arbitrage à la FIFA. Mais aussi Massimo Busacca, directeur du département de l'arbitrage de l’organisation internationale et Kari Seitz, manager senior de l'arbitrage de la FIFA.

"Ces changements ont été faits pour rendre le jeu plus divertissant"
Coupe du Monde - Pierluigi COLLINA au secours de la VAR
Dans le but d’éteindre les nombreuses polémiques nées depuis début de la compétition (=> lire ici) ? Pas du tout a d’abord tenu à balayer l’arbitre italien, lors d’un discours de présentation qui aura duré plus de 40 minutes. « Nous avions fait de même lors de la coupe du monde 2018 », a-t-il expliqué, en se démultipliant pour expliquer tour à tour que : les équipes ont eu depuis le mois de mars l’opportunité de s’habituer aux nouvelles règles de l’IFAB (qui entraient officiellement en vigueur le 1er juin) en les faisant appliquer en match amical.

Que chaque équipe a reçu- une fois son arrivée en France -une délégation d’arbitre pour échanger sur ces changements, et sur tous les aspects du jeu qui pourraient paraître flous (ce que les joueuses ont aussi répété depuis de nombreuses semaines). « A aucune de ces occasions nous n’avons reçu de plaintes. Les changements ont été acceptés. Ces changements ont été faits pour rendre le jeu plus divertissant », expliquait-il, comme pour renvoyer les équipes à leurs responsabilités, alors que de nombreuses joueuses se sont plaintes depuis le début de la compétition (Les Nigérianes après le match contre la France, les Ecossaises après le match face à l’Argentine, les Camerounaises après le match face à l’Angleterre…).

Puis il s’est rapproché de son image d’homme intransigeant, en rappelant : « La loi qui intimait aux gardiens d’avoir les deux pieds sur la ligne a toujours existé mais n’a jamais été respecté (images d’un match Croatie-Espagne de l’Euro 2016 à l’appui, NDLR). On s’est dit qu’il fallait changer quelque chose. On devait rendre le travail du gardien plus facile et lui donner la possibilité de bouger. C’est ce qu’on a fait en l’autorisant à avoir un pied seulement. Mais ce qui est écrit dans les lois doit être respecté, sinon ça ne sert à rien. Aujourd’hui on l’utilise avec le VAR, car il nous permet de voir l’erreur, et on ne peut pas l’ignorer. Quand un joueur est hors-jeu, ça ne change rien que ce soit d’un mètre ou de 2 centimètres, pareil quand la balle franchit la ligne de but ».

Le tout agrémenté de chiffres, de photos ou de vidéos, notamment celles sur le penalty accordé aux Pays-Bas face au Japon la veille, où l’on pouvait voir la séquence avec le son de la cabine de la VAR interagissant avec Melissa Borjas pour vérifier une possible sortie de balle en touche avec Beerensteyn au préalable. Une séquence où l’Italien a fini par descendre de son estrade pour montrer aux journalistes un autre angle de vue de la balle, prouvant qu’elle n’était pas sortie. Ou encore sur la polémique lors du deuxième but anglais face au Cameroun, où les Africaines s’étaient plaint d’un lever du drapeau (pour hors-jeu) trop tôt, ce que les images ont infirmé. Une chose est sûre, il aura mouillé le maillot.

"Heureux qu’on ait quelque chose pour aider les arbitres"
Coupe du Monde - Pierluigi COLLINA au secours de la VAR
Concernant les faits de jeu impliquant des joueuses entrant dans la surface au moment du tir, qui avait fait beaucoup jasé, il a donné plus d’éclairages : « Si une joueuse entre dans la surface, il reste sous le contrôle de l’arbitre, qui décide ou non de faire retirer le penalty. La VAR n’est utilisée que si un défenseure ou une attaquante interfèrent avec le jeu, c’est-à-dire si le ballon lui revient dessus après que le ballon a été tiré ». Il a aussi nié avoir utilisé la coupe du monde féminine pour expérimenter ces nouvelles lois, rappelant que ces règles ont aussi été installées lors de la coupe du monde masculine des moins de 20 ans en Pologne, qui a eu lieu en juin.

Les questions sont alors intervenues sur l’utilisation grandissante de la VAR par rapport au Mondial chez les hommes l’an dernier (44 matches et 441 faits de jeu analysés cette année, pour 29 interventions de la VAR alors qu’il reste 8 matches à jouer, contre 64 matches et 20 utilisations de la VAR l’an dernier). Une preuve que les arbitres ont moins confiance en eux ? « Je suis heureux qu’on ait quelque chose pour aider les arbitres, a dit Collina. J’aurais aimé avoir la même chose pour me corriger quand je faisais des erreurs. Faire une erreur en coupe du monde pour un arbitre, ça veut dire voir sa coupe du monde terminée. Si on a quelque chose qui peut vous sauvez… ».

« Faites comme si la VAR n’existait pas »
Une déclaration appuyée par les propos de Massimo Busacca et Kari Seitz. « Si l’arbitre est bon pendant 89 minutes mais qu’il fait une erreur, on le tue. Merci la technologie », a dit le premier, quand la seconde affirmait : « Le pourcentage d’utilisation de la VAR sont comparables sur d’autres compétitions plus récentes (comme la coupe du monde U-20 en Pologne ou la Coupe d’Asie fin 2018) ». Forcément, ils ont aussi été interrogés sur les accusations de favoritismes envers les pays européens, à qui la VAR a notamment souri lors d’Angleterre-Cameroun, « toutes les équipes sont importantes, elles méritent notre maximum d’attention, tout le monde est libre de se plaindre, mais l’important c’est de s’appuyer sur les faits », dixit Collina. Puis sur les matches qui pourraient s’allonger du fait de la longueur de certaines décisions : « C’est une question de justesse par rapport au temps. On n’est pas contents d’être lents non plus, on tente d’être rapides mais parfois il faut vérifier beaucoup de paramètres ». Et de rappeler les consignes qu’ils ont données à tout le corps arbitral : « Faites comme si la VAR n’existait pas », tout en affirmant que la décision de l’arbitre centrale prévalait sur celle de l’arbitre affecté à la VAR.

En chiffres
107 cartons pour le moment, 1 simulation seulement, 7 comportements antisportifs
3 cartons rouges distribués
4 penalties sifflés en 2011. 22 en 2015, 23 en 2019 (avant les quarts de finale).
23 penalties accordées, 12 sans l’aide de la VAR, 11 avec. 3 penalties annulés après l’intervention de la VAR.
6 penalties ratés, 3 n’ont pas été à retirer, 3 ont dû être retirés.
14 buts annulés suite à bonne décision de l’assistant. 6 décisions corrigées grâce à VAR
4 buts refusés finalement accordés. 2 buts accordés qui ont finalement été refusés.

Coupe du Monde - Pierluigi COLLINA au secours de la VAR



Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses

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Les huitièmes de finale ont pris fin ce mardi avec un résultat historique : ne restent en course pour les quarts de finale que sept pays européens et les États-Unis, champions du monde en titre. De quoi rappeler que toutes les sélections dans le monde n'évoluent pas dans le même contexte -on se concentrera naturellement sur l'aspect football féminin dans cet article. Un point commun à tous les combats des sélections, la volonté de meilleures conditions de travail et des rémunérations à la hauteur de leur investissement. Tour d'horizon des équipes présentes au Mondial français.
Asie (AFC) : concurrence limitée et hiérarchie établie
Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Cinq nations disputaient la Coupe du monde, trois se sont qualifiées et ont perdu en huitièmes de finale.

La confédération est derrière l'UEFA la confédération la plus « dynamique » en football féminin, même s'il existe des disparités entre les nations, et que la concurrence se résume à un nombre limité de pays. La hiérarchie est assez claire depuis plusieurs années désormais, et la confédération est dominée par des pays d'Asie de l'est et du sud-est (comprenant l'Australie).

Le Japon avait atteint les demi-finales des JO en 2008, et les sélections de jeunes commençaient à pointer le bout de leur nez, mais c'est bien en 2011 que le Japon s'est révélé pour de bon et s'est imposé comme une nation-phare dans le paysage du football féminin mondial, fruit d'un travail en profondeur effectué depuis plusieurs années. Malgré le coup d'arrêt de 2016 et la reconstruction qui a suivi, il s'agit d'un pays qui met les moyens en œuvres pour obtenir les meilleurs résultats possibles et il faudra compter avec la sélection à l'avenir.

L'Australie a migré il y a 13 ans, quittant l'Océanie pour l'Asie pour évoluer dans un environnement plus concurrentiel. Avec des résultats plutôt probants, puisque la sélection a atteint les quarts de finale des trois éditions précédentes, ce qu'elle n'avait pas réussi avant son arrivée dans la confédération asiatique. Elle est désormais bien implantée dans le paysage mondial même si il lui manque le résultat qui lui permettrait de passer un cap. Les différends entre la sélection et la fédération sont pourtant bien présents, à l'image des problèmes soulevés lors des négociations pour la dernière convention collective il y a deux ans ou les problèmes récurrents entre joueuses et sélectionneurs.

En Chine, autrefois nation dominante et vice-championne du monde en 1999, et olympique en 1996, cherche depuis plusieurs années à retrouver son lustre d'antan. Les résultats ne sont pas (encore) présents, mais les moyens sont mis en œuvre pour y parvenir à l'avenir.

En Corée du Sud, le football féminin a longtemps été mis de côté car inapproprié. Il a fallu attendre les années 90 pour qu'il soit à nouveau autorisé, il s'agit donc d'une nation récente dans le paysage de la discipline. Qualifiée pour la Coupe du monde 2003 (trois défaites), elle refaisait surface au niveau mondial en se qualifiant pour le Mondial de 2015, profitant des deux places supplémentaires allouées à la confédération. Elle vient de disputer son deuxième Mondial consécutif, mais bénéficierait certainement d'un investissement plus important de la fédération pour déjà jouer les premiers rôles au niveau asiatique.

La Thaïlande fait partie de ces équipes qui évoluent dans une autre réalité que les meilleures nations au monde et qui a profité, comme la Corée du Sud, de l'élargissement du nombre de qualifiés pour participer aux deux dernières Coupes du monde. Ces participations ne peuvent que permettre à la discipline de se développer. Si les résultats de 2019 furent moins bons que ceux de 2015, il faut surtout regarder l'évolution positive qu'a connue la sélection depuis une dizaine d'années. Une évolution à laquelle Nualphan Lamsam, nommée manageure de l'équipe en 2009 et dont on a pu mesurer l'émotion d'un but marqué en Coupe du monde, contre la Suède, a contribué. Les efforts doivent continuer...

Afrique (CAF) : l'émergence se fait attendre
Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Trois équipes disputaient la Coupe du monde, deux se sont qualifiées et ont perdu en huitième de finale.

La confédération a longtemps existé au niveau mondial par l'intermédiaire du Nigeria, et dans une moindre mesure, du Ghana. Plusieurs équipes commencent à émerger, la Coupe du monde 2019 est historique avec deux nations qualifiées pour la phase finale, mais le chemin est encore long au niveau du continent, qu'il s'agisse des infrastructures, du volet financier, des préjugés...

L'Afrique du Sud, dont la fédération a été suspendue par la FIFA jusqu'en 1992 pour cause d'Apartheid, a disputé son premier match officiel en 1993. Elle disputait en 2019 sa première Coupe du monde, confirmant sa progression continentale après deux qualifications pour les JO en 2012 et 2016. Elle fait partie de ces nations émergentes amenées à progresser dans le sillage notamment d'anciennes joueuses à l'instar de la sélectionneuse actuelle Desiree Ellis, de joueuses d'expérience comme Janine van Wyk, par le biais de son club éponyme, ou de jeunes talents qui évoluent à l'étranger pour engranger de l'expérience et apprendre. Au niveau de la fédération et des moyens mis en œuvre, l'annonce de primes à celles de l'équipe masculine qualifiée pour la CAN a été annoncée avant le Mondial, pour la première fois de son histoire, les choses semblent donc aller dans le bon sens.

Le Cameroun, comme l'Afrique du Sud, fait partie des sélections émergentes. Qualifié pour les JO en 2012, le pays disputait sa deuxième Coupe du monde après avoir déjà réussi à sortir de son groupe en 2015. La communication avec la fédération n'est pas au beau fixe, qu'il s'agisse de la « crise » des primes avant le Mondial, ou le timing de changement de sélectionneur après la CAN et la qualification. Contrairement aux Banyana Banyana la plupart des Lionnes Indomptables sélectionnées évoluent à l'étranger et notamment en Europe pour de meilleures conditions de vie et de travail. La sélection commence à obtenir des résultats et à faire parler d'elle, ce qui devrait lui permettre de continuer à progresser. A souligner l'ouverture de la première académie de football féminin du pays en début d'année, fondée par la star de l'équipe Gaëlle Enganamouit. A la fédération de suivre...

Le Nigeria est l'équipe-phare du continent depuis de longues années, et pourtant, la sélection doit encore aller au bras de fer pour obtenir les primes qui lui sont dues, comme cela avait été le cas récemment après la CAN 2016. Sans sélectionneur, elle n'a disputé aucun match en 2017. Les joueuses regrettent le manque d'investissement de la fédération depuis de longues années malgré leur statut. Il semblerait cependant que des mesures aient été prises allant dans le bon sens, avec l'arrivée d'un nouveau sélectionneur, Thomas Dennerby, qui a mené la Suède à la troisième place de la Coupe du monde 2011, avec de réels objectifs de développement, des participations à des tournois internationaux, ce qui n'était jamais arrivé auparavant... l'émergence de certaines nations et l'écart de niveau se réduisant au niveau continental, le Nigeria doit passer à la vitesse supérieure. Les efforts déployés depuis le début de l'année doivent être confirmés et se prolonger.

Amérique du Nord et Centrale et Caraïbes (CONCACAF).
Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Elles étaient trois équipes au début de la compétition, deux en huitièmes de finale, une en quart de finale.

Au contraire de l'Afrique ou de l'Amérique du Sud, où l'on peut retrouver des problématiques communes à toutes les sélections, les différences sont grandes entre les nations CONCACAF.

La sélection des États-Unis est parmi les meilleures nations au monde depuis de nombreuses années, au cours desquelles elle a accumulé de nombreux titres. Championne du monde en titre, elle possède des millions de licencées, le football féminin est reconnu et la sélection bien plus compétitive que son homologue masculine. Mais tout n'est pas parfait, et les joueuses de l'équipe se battent depuis de longs mois pour une rémunération égale à leurs collègues masculins.

Le Canada
évolue dans l'ombre de son voisin nord-américain et comme lui, la sélection féminine est plus compétitive que la masculine, mais le football féminin n'y est pas aussi populaire malgré une évolution très positive ces dernières années. La fédération a des programmes et une vraie structure de développement pour la discpline.

La Jamaïque a marqué l'histoire de la Coupe du monde en devenant la première nation caribéenne à y participer. La sélection revient de loin et le doit à Cedella Marley (fille de). Négligée par la fédération qui a coupé son financement il y a plus de dix ans, elle a repris du service pour les qualifications pour le Mondial 2015 et les JO 2016, avant d'être à nouveau ignorée, jusqu'en 2018. Jouer la Coupe du monde en France en 2019, c'était le rêve de Marley depuis 2014. L'objectif a été atteint. Désormais, l'équipe espère pouvoir continuer à progresser et travailler sur le long terme. Avoir des joueuses comme la star Bunny Shaw, qui jouera à Bordeaux cette saison, capables de s'exporter ne peut qu'aider au développement de la discipline et jouer positivement pour le futur de la sélection.

Amérique du Sud (CONMEBOL) : le football avant tout masculin
Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Elles étaient trois, une s'est qualifiée et a perdu en huitième de finale.

Le CONMEBOL respire football... mais au masculin. En ce qui concerne les sélections féminines en revanche, le vie est dure, et ce même pour le Brésil, malgré ses résultats et les joueuses qui ont marqué l'histoire de la discipline. Ignorées par leurs fédérations, les sélections féminines sont souvent inactives pendant de longues périodes, mais les choses commencent à changer. Une dynamique à entretenir, car le potentiel est immense dans cette partie du monde où le football est une religion.

Le Chili, qui est passé tout près d'une qualification pour les huitièmes de finale, fait partie de ces sélections qui ont connu une longue période d'inactivité, dans son cas entre septembre 2014 et mai 2017. Pendant ce temps, la sélection masculine remportait les deux éditions de la Copa America disputée en 2015 et 2016. L'organisation en 2008 de la Coupe du monde des moins de 20 ans, ou du tournoi qualificatif pour le Mondial 2019 ont montré que le public était prêt à soutenir son équipe féminine, qualifiée pour la première Coupe du monde de son histoire. Il faut désormais mettre les moyens pour que Christiane Endler, dont l'importance dépasse largment le terrain et qui a fondé plusieurs écoles de football pour jeunes filles, et ses coéquipières puissent progresser.

L'histoire de la sélection féminine argentine est faite de bas et de moins bas. Parmi les moins bas, elle a participé à trois Coupes du monde (2003 et 2007 en plus de 2019) et aux JO de 2008. Le manque de soutien de la fédération lui a rendu la vie difficile, et pendant plusieurs années, elle n'était réunie que pour les Jeux Panaméricains ou des tournois qualificatifs, ignorée entre deux (2008-2010, 2012-2014, 2015-2017...). Avant la dernière Copa America, les joueuses de la sélection avaient fait parler d'elles et leur combat pour de meilleures conditions globales et les préjugés auxquels elles faisaient face avaient été révélées au grand jour. Qualifiées pour les barrages, elles avaient ensuite disputé leur premier match à guichets fermés contre le Panama, avant d'obtenir la qualification. En mars 2019, la fédération a annoncé la professionnalisation de son championnat. Puis les matches de la Coupe du monde ont été très suivis, et l'Argentine a obtenu deux matches nuls. La compétition (les participations précédentes étaient passées inaperçues) marque peut-être la naissance d'un futur grand du football féminin mondial. Les développements récents sont en tout cas porteurs d'espoir.

Longtemps seul au niveau continental, vice-champion du monde en 2007, vice-champion olympique en 2004 et 2008, le Brésil a été, et est toujours l'arbre qui cache la forêt. Pourtant, cela fait plusieurs années que les dysfonctionnements sont connus, notamment grâce à des joueuses de la sélection, fatiguées de se battre avec la fédéation. Le Brésil arrive à un tournant, et plusieurs de ses stars, légendes de la discipline à commencer par Marta, n'ont pas hésité à être vocales. Le cri du cœur de celle qui est considérée comme la meilleure joueuse de l'histoire à l'issue de l'élimination du Brésil par la France dimanche soir résume bien la situation actuelle du Brésil. Le manque d'efforts, de soutien et de moyens pour le football féminin, et un avenir qui s'inscrit en pointillés. Alors que les pays voisins semblent commencer à se réveiller, le Brésil s'est endormi.

Océanie (OFC) : isolée et seule au Monde
Un qualifié qui n'a pas passé la phase de groupe.

Dans la confédération, une seule nation rafle tout depuis le départ de l'Australie, la Nouvelle-Zélande. La distribution des places pour les grandes compétitions lui assure sa présence compétition après compétition, malgré une absence de résultats. La sélection s'était révoltée l'année dernière, menant au licenciement du désormais ancien sélectionneur, auteur de harcèlement et intimidations. Un épisode qui avait mené à la deuxième retraite internationale de la capitaine Abby Erceg, un an après la première, pour cause de manque de considération de la sélection de la part de la fédération. Depuis, l'équipe a signé une nouvelle convention collective stipulant des modaliéts financières égales à celles des All White, la fédération a présenté ses excuses pour Heraf, et avec l'arrivée de Tom Sermanni, c'est une nouvelle ère qui s'est ouvert pour la Nouvelle-Zélande. Il lui faut désormais réussir à faire progresser la sélection dans ce pays où le rugby est roi.

Europe (UEFA) : la force de frappe
Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Neuf équipes étaient qualifiées, huit en huitièmes de finale, sept sont toujours en course.

L'UEFA a toujours été une confédération présente dans les grands rendez-vous officiels dans le paysage du football féminin mondial. La géographie historique des nations dynamiques est différente de celle du football masculin pour des raisons ayant trait principalement à la place de la femme dans la société, et il n'est donc pas surprenant de retrouver l'Allemagne et les pays scandinaves comme équipes présentes au plus haut niveau depuis des décennies quand des équipes du sud de l'Europe connaissent un développement plus récent. Les nations plus à l'est, et notamment de l'ancien bloc soviétique éclaté au début des années 90, sont en retard pour l'instant.

La mise en lumière de la discipline depuis quelques années et la profesionnalisation de sa pratique commence cependant à changer le paysage. Des nations majeures du football masculin ont commencé à investir pour se mettre au niveau -au niveau des fédérations mais également des clubs professionnels masculins, de plus en plus présents- quand certaines nations du « nord » ont dû ou doivent se mettre au goût du jour pour accompagner l'évolution.

Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Les pays du « nord »
Ces trois nations sont à part, historiquement. Jusqu'en 2011 avec la France, elles étaient les seules à avoir atteint le dernier carré en Coupe du monde, et trustaient les places européennes aux JO.

L'Allemagne est LA nation-phare du football européen. Son million de licenciées, son championnat, les titres mondiaux et olympique, la Mannschaft évolue au plus haut niveau depuis longtemps, et ce n'est pas près de s'arrêter.

La Norvège a été la nation-phare avant l'Allemagne, remportant titres mondial et olympique à la fin du XXe siècle. Elle est plus en retrait désormais, mais toujours bien présente. Mais l'équipe évolue sans son Ballon d'Or Ada Hegerberg, retraitée internationale depuis la fin de l'Euro 2017. Depuis, les joueuses de la sélection ont obtenu une rémunération égale à celle de leur homologue masculine, mais pour l'attaquante de l'OL, les problèmes n'étaient pas seulement monétaires, mais également en termes de conditions de travail manquant de professionalisme.

La Suède est l'équipe, avec l'Allemagne et la Norvège, présente au plus haut niveau depuis le début des années 90, mais elle n'a encore rien gagné malgré des finales disputées. Le dernier accord avec la fédération en 2017 a grandement amélioré les conditions des joueuses avec la sélection, et les relations sont bonnes actuellement.

Coupe du Monde 2019 - Un révélateur d'un football féminin mondial à plusieurs vitesses
Les pays émergents (émergence plus ou moins récente)

L'Angleterre est l'une des équipes qui a le plus investi dans le football féminin récemment, et les progrès sont notables. La sélection a atteint les demi-finales d'une Coupe du monde pour la première fois il y a quatre ans et fait désormais partie des meilleures au monde ; le championnat est désormais l'un des plus compétitifs au niveau européen. La manière de faire n'a pas toujours été des plus classes, mais le développement de la discipline est flagrant.

L'Ecosse était le petit poucet des nations européennes qualifiées. Après les Coupes du monde de 1970 et 1971, le football féminin a de nouveau été autorisé en 1972 après cinq décennies d'interdiction car sa pratique, naturellement, ne convenait pas aux femmes. La sélection existe à nouveau depuis cette époque, mais ce n'est que récemment qu'elle a montré des progrès substantiels, se qualifiant pour ses premières grandes compétitions en 2017 (Euro) et 2019 (Coupe du monde). Ses jeunes talents évoluent à l'étranger, et les moyens investis dans la discipline par l'Angleterre voisine a impacté de façon indirecte les joueuses de la sélection actuelle. Mais la fédération doit investir pour un développement à l'échelle nationale si elle veut que la sélection continue à pouvoir compter sur des joueuses de qualité.

En Espagne où le football est roi, de gros efforts sont faits depuis des années pour développer la discipline, et la fédération n'hésite pas à investir pour devenir une des meilleures nations au monde. Le processus est en cours, mais les voyants sont au vert, et ce n'est pas l'officialisation de l'arrivée du Real Madrid dans le paysage qui va changer la dynamique positive embrayée récemment.

En Italie où le football est si important, comme en Espagne, les moyens mis en place sont plus récents, mais bien réels. L'arrivée de clusb professionnels masculins aident au développement de la discipline, et le parcours de la sélection lors de cette Coupe du monde devrait donner un gros coup d'accélérateur au football féminin italien.

Les Pays-Bas sont actuellement en pleine lumière. Le titre européen décroché à domicile il y a deux ans a véritablement changé la vision du football féminin dans le pays, et le public répond présent. Mais il faut désormais travailler pour que la sélection reste compétitive sur le long terme, car elle ne dispute que sa deuxième Coupe du monde.

En France, il y a eu une vraie évolution depuis une dizaine d'années. Le résultat lors de la Coupe du monde 2011 a donné un coup d'accélérateur à la discipline, qui continue de grandir malgré les déceptions consécutives de la sélection. Pour continuer à grandir, un championnat plus concurrentiel serait bénéfique, ainsi qu'un gros résultat de la sélection, pourquoi pas dès cette année en Coupe du monde, disputée à domicile ?

Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route

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Que ce soit lors des Championnats d'Europe depuis 2009 aux Coupes du Monde en passant par les Jeux Olympiques, le stade des quarts de finale a souvent été source d'éliminations et déceptions en dehors des deux compétitions successives de 2011 et 2012. Il a aussi coûté la place à trois sélectionneurs !
Euro 2009 : la muraille orange n'a pas cédé
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Dans l'anonymat et avec un nouveau format à 12 équipes, les Bleues ont disputé leur premier quart de finale de leur histoire face aux Pays-Bas qui en faisait alors autant. Mais dans une rencontre fermée face à une équipe néerlandaise où les Bleues ne réussirent pas à inquiéter Geurts malgré la possession de balle largement en sa faveur, la décision se fit aux tirs au but. Sans Bouhaddi, blessée au genou à l'entraînement, Deville avait pris place dans le but. Bruno Bini alignait aussi Henry pour la première fois lors de cet Euro.

Il aura fallu douze tirs au but et après quatre tentatives réussies de chaque côté, Corine Franco et Ophélie Meilleroux trouvaient le poteau, Candie Herbert tirait au-dessus. La capitaine orange Daphne Koster avait la qualification de son pays au bout du pied mais sa frappe passait au-dessus. C'est finalement Anouk Hoogendijk qui éliminait les Bleues, après que Céline Deville eut arrêté la tentative de Dyanne Bito.

>> La fiche de match



Coupe du Monde 2011 : une première retentissante
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Après avoir réussi un bon début de compétition malgré la défaite en phase de groupe face à l'Allemagne, les Bleues disputaient un quart de finale historique à la BayArena de Leverkusen. Privé de Sapowicz, suspendue, c'est Deville qui gardait le but tricolore. Les Anglaises mettaient la pression mais la France ne paniquait pas et à la pause rien n'était décidé. Lorsque Jill Scott venait lober Deville à l'heure de jeu, les Anglaises reculaient et subissaient la pression tricolore. Et c'est Bussaglia qui allait décrocher la lucarne... et l'égalisation à la 88e minute. La prolongation ne changeait rien et la fatidique séance de tirs au but commençait mal avec l'arrêt de la frappe d'Abily. Mais Rafferty puis la capitaine White rataient leurs tentatives pour la plus grande joie des Bleues qui décrochaient une première demi-finale.

>> La fiche de match

JO 2012 : les Bleues repassent le quart
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Pour leur première participation aux JO, les Bleues ont bien négocié leur quart de finale face à la Suède qui leur avait pris la 3e place lors du Mondial un an plus tôt. Mais l'ouverture du score de Fischer sur un corner, les Françaises avaient retenu la leçon et les deux défenseures centrales françaises sont venues prêter main forte. Suite à un corner de Necib, Georges au second poteau reprenait de la tête (1-1, 29'). Dix minutes après, Renard surgissait pour conclure du droit sur une remise de Delie (1-2, 39'). Solides en seconde période, les Bleues ont gardé l'avantage pour aller jouer le Japon à Wembley

>> La fiche de match

Euro 2013 : le coup de massue
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Extrêmement poussives en début de match, les Bleues sont sorties de la compétition la tête basse. Les partenaires de Camille Abily ont été éliminées de l'Euro aux tirs au but en quart de finale. Face au Danemark qualifié par tirage au sort sans avoir gagné le moindre match au premier tour, les Bleues n'ont pas su faire la décision pendant le temps réglementaire. Pourtant Louisa Necib avait redonné espoir en égalisant à la 71e minute sur penalty répondant au but de Rasmussen concédé en première période. Les Bleues allaient tenter d'éviter la prolongation puis la séance de tirs au but mais le Danemark recroquevillé faisait front. Les Bleues craquaient dès leur premier tir de Necib. Bouhaddi parvenait à sortir le tir de Nielsen mais Delannoy envoyait le sien sur le poteau. Les Danoises explosaient de joie et l'échec était cruel mais réel.

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Bruno Bini est remercié après cette élimination

Coupe du Monde 2015 : et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Malgré l'ouverture du score grâce au but de Necib, les Bleues n'ont pas pu garder leur avantage sanctionné par un penalty pour un main de Majri et converti par Sasic (1-1, 84'). La France avait bien entamé son match se procurant des occasions mais pêchant dans la finition. En seconde période, l'Allemagne était plus solide avec l'apport de Marozsan mais arrivait à répondre à la belle frappe du droit de Necib. En prolongation, Thiney avait la balle de match (117e). C'est finalement aux tirs au but que le match basculait. Sur la 10e tentative, Angerer du genou sortait la tentative de Lavogez. La France était encore victime de son manque de réalisme.

>> La fiche de match

JO 2016 : le Canada passe encore par là
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
São Paulo, quart de finale face au Canada. Une équipe qui avait privé quatre ans plus tôt les Bleues de médaille de bronze. Une nouvelle fois, les Tricolores n'ont jamais réussi à se défaire de la défense physique adverse et ont craqué sur leur seule erreur du match. Dans un match où l'arbitre Umpiérrez aurait pu siffler un penalty pour une faute de Buchanan sur Le Sommer (10e), les Françaises devaient se contenter de coups de pied arrêtés pour essayer d'inquiéter Labbé. Le Canada n'avait pas besoin d'autant de tentatives. Une ouverture de Zadorsky pour Beckie à droite qui se déjouait de Karchaoui avant de centrer sur Schmidt qui trouvait la lucarne de Bouhaddi (1-0, 56'). Clap de fin et nouvel échec.

>> La fiche de match

Philippe Bergerôo est remercié après cette élimination

Euro 2017 : jamais deux sans trois
Bleues - Rétro des quarts de finale : attention aux sorties de route
Privé de Renard et Périsset, suspendues, Echouafni alignait Georges et Mbock face aux Anglaises. La première était fermée avec aucun tir cadré entre deux équipes qui s'attendaient. Face à la défense anglaise, les Bleues n'allaient pas trouver les espaces et la créativité nécessaire pour bouger ce bloc. L'Angleterre plus pragmatique réalisait ce qu'elle avait souhaité. Bronze accélérait dans l'axe, décalait sur la droite à Taylor qui avait pris de vitesse Karchaoui et Mbock pour venir conclure face à Bouhaddi d'une frappe en force (1-0, 60'). Le sursaut ne suffisait pas et l'aventure s'arrêtait encore là.

>> La fiche de match

Olivier Echouafni est remercié après cette élimination

Coupe du Monde - Des quarts au goût d'Euro

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Ce jeudi débutent les quarts de finale de la Coupe du monde, qui prendront fin samedi. Au programme, quatre rencontres dont trois entre nations européennes, et celle très attendue entre la France et les États-Unis. Présentation.
Coupe du Monde - Des quarts au goût d'Euro
Norvège-Angleterre (27 juin à 21h) (TF1 et Canal +)
Qualifiée aux tirs au but face à l'Australie (1-1, 4-1), la Norvège va affronter l'Angleterre, vainqueur du Cameroun (3-0). La rencontre s'annonce équilibrée, physique et disputée, et malgré sa qualification longue à se dessiner, c'est peut-être la Norvège qui a montré le visage le plus séduisant des deux. Les Lionesses ont eu un jour de repos en moins, mais elles n'ont pas disputé de prolongation. La fraîcheur physique peut avoir son importance à ce stade de la compétition, et les joueuses de Phil Neville ont été beaucoup moins sollicitées de façon générale. La grande question côté anglais est de savoir si la charnière centrale pourra disputer ce match alors que l'équipe n'a plus encaissé de but depuis la deuxième journée

France-États-Unis (28 juin à 21h)
(TF1 et Canal +)
C'était le quart de finale que tout le monde attendait depuis le tirage au sort. Les deux équipes ont remporté plus difficilement que prévu leur huitième de finale, la France face au Brésil après prolongation (2-1), les États-Unis face à l'Espagne (2-1). Pour l'une des deux, ce huitième sera un avertissement sans frais. En terme de fraîcheur, la sélection américaine, seule au milieu des pays européens, a débuté son tournoi quatre jours plus tard que la France et aura eu un jour de repos en moins. Mais elle n'a pas disputé de prolongation, et a eu un parcours aisé en poule en plus d'avoir effectué un turnover important.

Italie-Pays-Bas (29 juin à 15h)
(TMC et Canal +)
Les deux nations ont éliminé respectivement la Chine (2-0) et le Japon (2-1). Si l'Italie a pu contrôler en seconde période, les Pays-Bas ont bénéficié d'un penalty inscrit à la 90e minute pour s'éviter des prolongations. Les championnes d'Europe seront-elles capables d'éliminer une solide équipe italienne qui n'a peur de rien pour sa première Coupe du monde depuis 1999 ? Pour ce match encore plus que pour les autres étant donné son horaire, la vague de chaleur qui sévit actuellement pourra avoir son importance sur le déroulement de la rencontre et son issue, d'autant plus que les deux équipes ont peu fait tourner depuis le début de la compétition.

Allemagne-Suède (29 juin à 18h30)
(TMC et Canal +)
Les deux équipes ont gagné en contrôle leur huitième de finale, face au Nigeria (3-0) et au Canada (1-0) respectivement. Cette affiche est un grand classique du football féminin, avec un bilan nettement à l'avantage de l'Allemagne, vainqueur notamment lors de la dernière Coupe du monde (4-1), ou en finale des JO 2016 (2-1). La rencontre devrait être équilibrée en théorie, et les duels disputés entre deux équipes qui se connaissent bien. Il s'agira du premier réel test pour l'Allemagne qui n'a toujours pas encaissé le moindre but dans la compétition, et qui devrait voir Dzsenifer Marozsan faire son retour, Martina Voss-Tecklenburg s'étant montrée confiante. Pour cette rencontre également, la chaleur pourrait avoir une importance particulière.


Coupe du Monde - Face à l'ESPAGNE, les ÉTATS-UNIS en favoris

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Le cinquième huitième de finale va opposer l'Espagne, solide mais sans plus lors de la phase de poule, à une équipe des États-Unis en confiance et concentrée sur son objectif, le titre. La logique voudrait que l'Espagne ne soit pas le cinquième qualifié européen en quarts de finale.
L'ESPAGNE
Le parcours
L'Espagne a terminé à la deuxième place de son groupe derrière l'Allemagne pour un bilan de une victoire, une défaite, et un match nul. La victoire, ce fut face à l'Afrique du Sud lors de la première journée, une victoire qui fut longue à se dessiner puisque les Banyana Banyana ont mené jusqu'à la 69e minute, et un premier penalty de Jenni Hermoso. Face à l'Allemagne, elle a perdu sur le plus petit des scores lors d'un match globalement dominé, puis elle n'a pas réussi à faire la différence face à la Chine lors d'un match nul et vierge.

Les résultats
3-1 face à l'Afrique du Sud, buts de Jenni Hermoso sur penalty, Lucia Garcia
0-1 face à l'Allemagne
0-0 face à la Chine

LES ETATS-UNIS
Le parcours
Les États-Unis ont tranquillement remporté leur groupe en inscrivant la bagatelle de 18 buts, avec au passage un record face à la Thaïlande pour son entrée dans la compétition, ainsi qu'un quintuplé d'Alex Morgan. L'équipe, avec un large turnover, a ensuite fait la différence en première période face au Chili avant de buter sur Christiane Endler en seconde période pour une « petite » victoire. Lors de l'affiche contre la Suède pour la première place du groupe, la sélection états-unienne a gagné en maîtrise, sans encaisser de but encore une fois, pour terminer en tête du groupe avec un bilan plus que parfait, mais sans avoir été testée.

Les résultats
13-0 face à la Thaïlande, buts de Alex Morgan (x5), Rose Lavelle, Sam Mewis, (x2), Lindsey Horan, Megan Rapinoe, Mallory Pugh, Carli Lloyd
3-0 face au Chili, buts de Carli Lloyd (x2), Julie Ertz
2-0 face à la Suède, buts de Lindsey Horan, Jonna Andersson csc

L'Espagne, pour passer un cap
Les joueuses de Jorge Vilda ont déjà fait mieux qu'il y a quatre ans pour leur première participation, quand elles n'avaient pas réussi à gagner le moindre match ni à s'extirper du groupe. Qualifiée pour la première fois de son histoire pour les huitièmes de finale, l'Espagne n'aura pas la tâche facile, et son début de tournoi n'est pas forcément extrêmement convaincant. Au compteur, une victoire difficile, une défaite, et un match nul malgré une très nette domination. Elle domine systématiquement ses rencontres, mais peine souvent à faire la différence.

En trois rencontres, elle a inscrit trois buts, tous contre l'Afrique du Sud, et un seul dans le cours du jeu. Son efficacité offensive est donc plutôt limitée jusque là, même s'il faut reconnaître le match de grande qualité de Peng Shimeng dans les buts chinois lors de la troisième journée de poule. Jorge Vilda a essayé plusieurs joueuses pour tenter de dynamiter l'attaque aux côtés de Mariona Caldentey et Jenni Hermoso, parfois en pointe, parfois un cran derrière les attaquantes. Le sélectionneur espagnol n'a toujours pas trouvé la solution.

D'un point de vue défensif, l'Espagne n'a pas donné toutes les garanties de solidité, mais n'a encaissé que deux buts, un en contre-attaque, l'autre pour cause d'attentisme. Le bilan n'est pas mauvais, mais l'arrière-garde ibérique a semblé pouvoir être assez rapidement en difficulté, notamment face à de la vitesse. Elle sait cependant jouer plus regroupée derrière quand cela est nécessaire, et c'est un test grandeur nature qui l'attend.

Les États-Unis, pour continuer la marche en avant
Coupe du Monde - Face à l'ESPAGNE, les ÉTATS-UNIS en favoris
La Thaïlande, avec au passage un record, le Chili, et une équipe de Suède remaniée n'ont pas résisté à la sélection dirigée par Jill Ellis, qui n'a qu'un seul objectif, le titre. Il est compliqué de connaître son niveau actuel, car l'équipe n'a pas été vraiment mise en danger à l'exception de quelques actions suédoises. Offensivement, elle a battu le record de buts inscrits en phase de poule (18), et défensivement, elle n'a pas souvent été mise à l'épreuve, n'encaissant aucun but en trois rencontres. Sur le papier, c'est une phase de poule des plus réussies qu'a réalisé l'équipe, ce qui a permis à Jill Ellis de faire largement tourner son effectif, puisque seules les gardiennes remplaçantes n'ont pas joué, et seule Alyssa Naeher a disputé l'intégralité des trois rencontres. Peu mise en danger, bien reposée, la sélection états-unienne entame la phase à élimination directe dans les meilleures dispositions possible et va peut-être pouvoir donner un aperçu de son niveau actuel.

L'avis
Les États-Unis partiront favoris de cette confrontation face à une équipe espagnole qui peine à marquer, et ne donne pas pleine satisfaction derrière. Les deux équipes s'étaient quittées sur une courte victoire américaine en janvier, mais le scénario de la rencontre de ce lundi pourrait être tout autre. Le danger vient de partout du côté américain, et devrait mettre la défense espagnole à contribution.

Lundi 24 juin 2019 - 18h00
ESPAGNE - ETATS-UNIS
Reims (Stade Auguste Delaune)
Arbitre : Katalin Kulcsar (Hongrie)

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Les Etats-Unis n'ont jamais été éliminées avant les demi-finales

1
Les deux sélections se sont affrontées à une reprise lors d'un match amical

8
Les Américaines restent sur huit victoires consécutives en Coupe du Monde et sont à deux unités du record détenu par la Norvège.

13
Les Américaines restent sur treize matchs sans défaite depuis celle face à la Suède en 2011.

Coupe du Monde - Des quarts au goût d'Euro

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Ce jeudi débutent les quarts de finale de la Coupe du monde, qui prendront fin samedi. Au programme, quatre rencontres dont trois entre nations européennes, et celle très attendue entre la France et les États-Unis. Présentation.
Coupe du Monde - Des quarts au goût d'Euro
Norvège-Angleterre (27 juin à 21h) (TF1 et Canal +)
Qualifiée aux tirs au but face à l'Australie (1-1, 4-1), la Norvège va affronter l'Angleterre, vainqueur du Cameroun (3-0). La rencontre s'annonce équilibrée, physique et disputée, et malgré sa qualification longue à se dessiner, c'est peut-être la Norvège qui a montré le visage le plus séduisant des deux. Les Lionesses ont eu un jour de repos en moins, mais elles n'ont pas disputé de prolongation. La fraîcheur physique peut avoir son importance à ce stade de la compétition, et les joueuses de Phil Neville ont été beaucoup moins sollicitées de façon générale. La grande question côté anglais est de savoir si la charnière centrale pourra disputer ce match alors que l'équipe n'a plus encaissé de but depuis la deuxième journée

France-États-Unis (28 juin à 21h)
(TF1 et Canal +)
C'était le quart de finale que tout le monde attendait depuis le tirage au sort. Les deux équipes ont remporté plus difficilement que prévu leur huitième de finale, la France face au Brésil après prolongation (2-1), les États-Unis face à l'Espagne (2-1). Pour l'une des deux, ce huitième sera un avertissement sans frais. En terme de fraîcheur, la sélection américaine, seule au milieu des pays européens, a débuté son tournoi quatre jours plus tard que la France et aura eu un jour de repos en moins. Mais elle n'a pas disputé de prolongation, et a eu un parcours aisé en poule en plus d'avoir effectué un turnover important.

Italie-Pays-Bas (29 juin à 15h)
(TMC et Canal +)
Les deux nations ont éliminé respectivement la Chine (2-0) et le Japon (2-1). Si l'Italie a pu contrôler en seconde période, les Pays-Bas ont bénéficié d'un penalty inscrit à la 90e minute pour s'éviter des prolongations. Les championnes d'Europe seront-elles capables d'éliminer une solide équipe italienne qui n'a peur de rien pour sa première Coupe du monde depuis 1999 ? Pour ce match encore plus que pour les autres étant donné son horaire, la vague de chaleur qui sévit actuellement pourra avoir son importance sur le déroulement de la rencontre et son issue, d'autant plus que les deux équipes ont peu fait tourner depuis le début de la compétition.

Allemagne-Suède (29 juin à 18h30)
(TMC et Canal +)
Les deux équipes ont gagné en contrôle leur huitième de finale, face au Nigeria (3-0) et au Canada (1-0) respectivement. Cette affiche est un grand classique du football féminin, avec un bilan nettement à l'avantage de l'Allemagne, vainqueur notamment lors de la dernière Coupe du monde (4-1), ou en finale des JO 2016 (2-1). La rencontre devrait être équilibrée en théorie, et les duels disputés entre deux équipes qui se connaissent bien. Il s'agira du premier réel test pour l'Allemagne qui n'a toujours pas encaissé le moindre but dans la compétition, et qui devrait voir Dzsenifer Marozsan faire son retour, Martina Voss-Tecklenburg s'étant montrée confiante. Pour cette rencontre également, la chaleur pourrait avoir une importance particulière.


Coupe du Monde - Trop arrogantes, ces Américaines ?

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La défenseure américaine Ali Krieger a fait beaucoup réagir avant d’affronter la France, en expliquant que les Etats-Unis possédaient sûrement… les deux meilleures équipes du monde. Une preuve de suffisance, ou un constat de la toute-puissance américaine ?
Coupe du Monde - Trop arrogantes, ces Américaines ?
Ils ont la statue de la liberté, le Grand C anyon, le Mont Rushmore et beaucoup d’autres joyaux… Mais les Américains sont aussi connus (ou plutôt pointés du doigt), pour leur arrogance, supposée ou réelle, c’est un long débat qui fait couler beaucoup d’encre numérique sur d’innombrables blogs. Lors de ce Mondial féminin, les coéquipières d’Alex Morgan ont à leur tour été éclaboussés par ce cliché, qui voudraient qu’elles se sentent supérieures au reste du monde.

Des célébrations qui font jaser
Ce fut le cas dès leur entrée en lice, lorsqu’elles ont passé un historique 13-0 à la Thaïlande. Alors que le score n’en finissait plus d’enfler, la joie des américaines ne tarissait pas, et chacun de leur but, qui humiliait un peu plus la 34e nation au classement FIFA, était fêter dans une euphorie jugée disproportionnée. Dès lors, une vague de critiques est venue entacher ce festival, reprochant l’attitude goguenarde de la bande à Jill Ellis. « Ça reste juste un score pour vous, mais ce sont aussi des années de travail et la fierté qu’on a dans ces moments », avait dit la sélectionneuse américaine pour répondre aux critiques.

Mais d’aucun pourrait aller dans son sens pour rappeler que c’est cet état d’esprit, cette volonté de tout écraser, ce sentiment que leur destin est d’aller au bout, qui font de ces Américaines de si redoutables adversaires. Mais aussi la nation avec le plus de coupes du monde dans le foot féminin (3). Là où on reproche aux Françaises de craquer dans les moments clés, les Américaines déçoivent rarement, où alors se ratent d’un chouia. « Tout le monde sait qu’il faut être au top physiquement pour performer, mais aujourd’hui je suis convaincue qu’il est encore plus important de pouvoir aborder les matches dans le bon état d’esprit », disait d’ailleurs Rose Lavelle après la qualification en quart de finale mardi.

« Elles ne sont pas arrogantes, elles sont adorables »
Coupe du Monde - Trop arrogantes, ces Américaines ?
Alors comment prendre la déclaration d’avant-match de la défenseure Ali Krieger, qui a expliqué à quelques jours d’affronter les Bleues que les USA avaient « la meilleure et la deuxième meilleure équipe du monde » ? La marque d’une trop grande confiance en soi, ou du « trash-talking », comme on le dit surtout dans le basket, qui consiste à chambrer l’adversaire ? « Elles sont tenantes en titre, elles ont leur palmarès. Nous on a jamais rien, gagné, on est conscientes de nos qualités il va falloir le montrer demain, on peut battre cette équipe, on l’a déjà prouvé », lui a répondu Amandine Henry en conférence de presse ce jeudi.

Mais elle n’a pas contredit Krieger non plus. Et en même temps… Face à l’Espagne en 8e, les Américaines comptaient sur leur banc Brian, Pugh, Horan, Lloyd, McDonald ou encre Press. Beaucoup de joueuses que les plus grands clubs européens aimeraient attirer (Brian a fait un passage à Lyon, Horan est restée 4 ans à Paris). « C'est sa façon de dire à son équipe : "voilà à quel point on est fortes". Ces femmes ne sont pas arrogantes, elles sont adorables », confiait à L’Equipe il y a quelques jours Julie Foudy, double championne du monde avec les USA (1991-1999). Lorsqu’on lui a posé la question, Corinne Diacre elle a affirmé qu’elle pensait avoir à affronter la meilleure équipe du monde, vendredi au Parc. Mais elle ne se privera pas pour prouver à Krieger que, comme le dit l’expression : « Impossible n’est pas Français ».

Bleues - Corinne DIACRE : « Se dire que rien n’est impossible »

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Toujours aussi posée à 24 heures de ce match au sommet face aux Etats-Unis en quart de finale de la Coupe du monde, Corinne Diacre est revenue sur la préparation de la rencontre et sur l’état d’esprit de ses joueuses, qu’elle n’aura selon elle pas besoin de motiver.
Bleues - Corinne DIACRE : « Se dire que rien n’est impossible »
A 24h du quart de finale, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
C’était le match attendu, ça y est on y est. On a pu voir que ça n’a pas été simple non plus lors des quarts de finale. Pour ma part je suis toujours dans le même état d’esprit. On a bien travaillé, il n’y a que le résultat qui nous dira si on l’a fait de la meilleure des manières. On a bien travaillé, maintenant place au jeu, sachant qu’il faudra prendre compte de la chaleur.

On imagine que vous avez observé le match des Américaines face à l’Espagne en huitième de finale. Les avoir vu embêter les USA peut vous donner des idées ?
Les Américaines ça fait plus de 6 mois qu’on les observe comme d’autres nations… Il y a quelques failles, c’est vrai que l’Espagne a bien joué mais on savait que ça allait être une équipe difficile à manœuvrer. Il y a 7 équipes européennes en quart de finale, ça veut dire que le foot féminin européen va très bien. Il faudra que les joueuses puissent s’exprimer demain.

Y’aura-t-il plus d’excitation pour vous que lors du match contre le Brésil ?
Non il n’y a pas plus d’excitation que face au Brésil. Je préfère restée concentrée sur notre mission, celle-ci n’est pas terminée. Il ne faut pas perdre d’énergie et l’excitation peut amener à en gaspiller, donc on se préserve, on essaye de se reposer le mieux possible, mais il faut s’accorder des temps off pour se ressourcer, et reste focalisé sur notre objectif.

Demain, vous estimez affronter la meilleure équipe du monde ?
Oui, en tout cas c’est une équipe très titrée, elle est première au classement mondial (de la FIFA, NDLR), donc pour moi oui.

Les États-Unis ont pour habitude de commencer très fort leur rencontre. Comment y répondre ?
C’est un plan de jeu qu’on définira avec mes joueuses. On le fera ce soir lors de notre dernier entraînement on ne va pas vous le dire, l’idée ce sera surtout de les surprendre.

Comment avez-vous préparé ce quart de finale ?
On travaille sur l’analyse du match face au Brésil, faire un retour aux joueuses, et puis on a aussi travaillé sur l’équipe adverse. J’avais des observateurs depuis le début de la compétition, mais il est aussi important pour moi de m’imprégner du jeu de l’adversaire. Mardi après-midi on a visionné des matches.

Vous avez battu les USA en amical en janvier, en quoi ce match vous sert pour ce quart de finale ?
On ne s’est pas appuyés dessus. C’était un autre contexte, au mois de janvier elles venaient juste d’être rassemblées, nous on était en plein championnat. Maintenant on les a battu quand même, donc ça doit être une force pour nous, ça doit nous aider à se dire que rien n’est impossible. Quand on est capable de faire les choses une fois, on est capables de les répéter.

Qu’est ce qui avait prévalu dans le choix du 4-4-2 face au Brésil ? Est-ce un choix tactique basé sur celui de l’adversaire ?
On parle beaucoup de système, mais le plus important c’est l’animation qu’on y met. Contre le Brésil on voulait plus de profondeur avec Diani, et l’apport de la vitesse d’Asseyi de l’autre côté. L’idée demain c’est de faire les deux, s’adapter à nos force et à l’équipe adverse.

Pour passer le cap des quarts, où vous aviez échoué il y a quatre ans, quelles leçons avez-vous retenues de la défaite face à l’Allemagne au Canada ?
Il ne faut pas que l’enjeu dépasse le jeu. On a ces défaites en quart qui nous suivent depuis un petit moment. Ça pourra peut-être nous suivre. Je pense qu’il faut qu’on s’attarde sur le match de demain. On a des choses à prouver, on sait qu’on n’est pas parfaites depuis le début. Maintenant est ce qu’on sera proches de la perfection demain ? On tend vers ça, on a travaillé pour. Mais il suffit d’une joueuse qui n’est pas au top de sa forme pour mettre l’équipe en difficulté. Le dire c’est bien, le faire c’est mieux et on ne le saura que demain.

Après le match face au Brésil, vous disiez que certaines de vos joueuses n’étaient pas à 100%. Ça a changé ces derniers jours ?

J’espère qu’entre le dernier match et celui de demain, certaines auront récupéré quelques forces, ce n’est pas dû qu’a la fatigue mais aussi à la longueur de notre championnat les Lyonnaises ont eu une saison longue et intense, elles ont eu des soucis musculaires qui a encore retardé leur préparation. Je pense que ce sera mieux demain que contre le Brésil, les filles ont bien récupéré. Sincèrement quand on joue les États-Unis on n’a pas de pression. Ce n’est pas possible, au contraire c’est de la motivation supplémentaire on va affronter la meilleure équipe du monde.

Pouvez-vous nous dire ce qu’apporte Amandine (Henry) à votre équipe ?
Amandine c’est la capitaine de cette équipe. Un rôle qui n’était pas naturel pour elle, qu’elle a su maitriser, on lui a laissé le temps d’appréhender les choses et de faire comme elle voulait faire. C’est un leader sur le terrain, elle impulse beaucoup de choses sur le terrain. On l’a vu face au Brésil, quand c’est cap qui marque but victorieux ça veut dire beaucoup. En dehors du terrain elle joue également un rôle très important, c’est un vrai relai entre le staff et les joueuses.

La France et les USA sont deux équipes qui aiment avoir la possession, quelles sont les clés pour l’avoir lors de ce match ?
Ce pourcentage de possession d’est toujours quelque chose de difficile à appréhender, vous pouvez avoir la possession et perdre le match, l’idéal demain ce serait d’avoir 50/50 et la France victorieuse au bout.

Que pensez-vous du niveau d’Eugénie Le Sommer jusqu’ici ?
Eugénie, je trouve qu’elle n’est pas à 100% de ce qu’elle peut faire, on connait ses qualités, elle a fait beaucoup ces derniers jours pour bien récupérer. C’est un élément moteur du groupe et même à 80% ça reste quelqu’un d’essentiel. On aimerait la voir plus proche de son niveau optimal, mais je n’ai pas de doute. J’espère que ce sera le cas demain.

Un mot sur Wendie Renard, qui a vécu un Mondial sur courant alternatif depuis le début de la compétition ?
La question du capitanat a été balayée il y a fort longtemps, on a beaucoup échangé. On n’a pas toujours été d’accord mais ça fait partie de la vie du groupe, elle est concentrée sur le jeu, sur le groupe. Wendie est là, elle fait ses matches, elle a eu cette malchance de marquer contre son camp (face à la Norvège), mais c’est quelqu’un d’important pour le groupe, de compétiteur, elle le montre sur le terrain, ses capacités athlétiques servent au groupe, et avec son expérience elle nous apporte énormément.


Coupe du Monde - Les ETATS-UNIS, fragilisés mais avertis

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Les États-Unis se sont difficilement qualifiés pour les quarts de finale, et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. Parce que les championnes du monde sont désormais officiellement averties, et conscientes de leurs faiblesses. Leurs premiers matches sans grande adversité les avait confortées dans leur statut de favorites à leur propre succession et les performances précédentes de l'Espagne n'étaient pas franchement brillantes.
Coupe du Monde - Les ETATS-UNIS, fragilisés mais avertis
La sélection américaine s'est sortie d'un match qui ressemblait fortement à un piège, et il faut attendre d'elle qu'elle montre un tout autre visage contre la France, que Jill Ellis décide de procéder à des changements dans son équipe de départ ou non. Mais si ce match fut un avertissement, il n'était pas question de prendre la France à la légère de toute manière. Après tout, les Bleues n'ont pas perdu contre les États-Unis depuis les JO de 2016, et ont remporté deux des trois dernières rencontres en inscrivant trois buts.

Du changement en défense ?
Coupe du Monde - Les ETATS-UNIS, fragilisés mais avertis
Les côtés de la défense américaine sont occupés comme souvent par deux milieux offensives, à savoir Kelley O'Hara et Crystal Dunn. C'est une tradition ou presque pour la sélection, habituée à jouer de l'avant avec des latérales très offensives. Mais face à l'Espagne, il a fallu défendre, et ce fut plus compliqué, notamment pour Crystal Dunn, en difficulté face à Lucia Garcia. Elle ne pourra pas se permettre la même performance face à la France, avec Kadidiatou Diani ou Delphine Cascarino face à elle. Si elle est considérée comme la seule « arrière » gauche de l'effectif, plusieurs joueuses peuvent cependant occuper son poste si Jill Ellis veut plus de garanties défensives, à commencer par Kelley O'Hara, titulaire à gauche tout juste reconvertie lors des JO de 2012, Tierna Davidson, bien qu'elle soit plus habituée à jouer dans l'axe, ou encore Tobin Heath (dixit Jill Ellis).

A droite, Kelley O'Hara a été prise dans son dos plus d'une fois et ce dès la première minute de jeu. Elle pourrait avoir à monter moins souvent, ou voir Ali Krieger débuter. La latérale d'Orlando a justement été rappelée avec la sélection en mars après deux ans sans sélection, O'Hara ayant connu une année compliquée par des blessures. Logiquement, Jill Ellis devrait compter sur Dunn et O'Hara face à la France, mais des changements ne sont pas à exclure.

Au centre, le duo Becky Sauerbrunn/Abby Dahlkemper sera la partie. Les deux joueuses sont solides, mais elles peuvent rapidement être exposées par les montées de leurs latérales, et ne sont pas les joueuses les plus rapides. Dernier point mais pas le moindre, le cas Alyssa Naeher. Les États-Unis ne possèdent plus dans leurs buts la légende Hope Solo et cela contribue à fragiliser l'arrière-garde américaine. Mais Naeher est une gardienne très solide, et si la France ne refusera pas -espérons-le- de cadeau, il ne faudra pas non plus compter dessus...

La défense américaine est rapidement mise en difficulté en contre-attaque, et les Bleues devront en profiter. Elles ont en tout cas montré qu'elles savaient le faire, avec sept buts inscrits lors des trois dernières confrontations entre les deux sélections, même si celles-ci étaient amicales et la saison de NWSL n'avait pas encore commencé.

Horan de retour au milieu ?
Coupe du Monde - Les ETATS-UNIS, fragilisés mais avertis
C'est un des luxes de la sélection championne du monde, pouvoir se passer de la meilleure joueuse de la dernière saison de NWSL dans un match couperet de Coupe du monde. Mais au milieu, Julie Ertz est incontournable, et il ne reste que deux places, à décider entre Rose Lavelle, dont le style de jeu et les performanes font du bien à l'équipe, Sam Mewis, en box to box très efficace, et Lindsey Horan, la « reine » du duel, une présence qui ne passe pas inaperçue et des qualités aussi bien de buteuse que de passeuse. Quelles que soient les joueuses qui débuteront face à la France, Jill Ellis fera le bon choix. Horan sera a priori dans l'équipe de départ, mais il faut décider qui de Lavelle ou Mewis débutera la rencontre sur le banc. Le dilemme est certainement plus agréable pour Ellis que de décider quoi faire dans les couloirs de la défense...

L'attaque en souffrance
Coupe du Monde - Les ETATS-UNIS, fragilisés mais avertis
Oui, la défense états-unienne a été en difficulté face à l'Espagne. Mais que dire alors de son trio offensif ? Seule Megan Rapinoe a pris une part active à la rencontre, même si elle a été dominée par Marta Corredera. Alex Morgan, qui était sortie du match face à la Suède pour une petite blessure, a eu droit à un traitement de faveur de la part de l'Espagne. Joueuse qui a subi le plus de fautes dans la rencontre, elle a été mise à terre à deux reprises lors des trois premières minutes de la rencontre, et a été des plus discrètes ensuite. L'attaquante star n'a pas semblé dans son assiette. A droite, Tobin Heath a elle obtenu le premier penalty avant de revêtir sa cape d'invisibilité pendant la quasi-totalité de la rencontre.

Voir ce trio aussi inoffensif est très rare, comme de voir la sélection sans aucun tir cadré dans le jeu. Une grande partie du mérite revient à l'Espagne, naturellement, mais l'on peut penser que dans un bon jour, elles auraient pu prendre le dessus sur leur(s) adversaire(s) directe(s). Rapinoe/Morgan/Heath, c'est le trio titulaire, et Jill Ellis devrait normalement compter dessus contre la France. Si dorénavant elle voulait apporter du sang neuf dans le onze de départ, elle aurait un choix large et d'excellente qualité à commencer par le trio préférentiel Christen Press, Mallory Pugh et Carli Lloyd.

Le défi physique
Il ne fut pas surprenant de voir l'Espagne poser des difficultés aux États-Uniennes d'un point de vue tactique. En revanche, les voir remporter le défi physique montre une partie importante des progrès de la sélection espagnole. Celle-ci a commis 17 fautes lors de la rencontre, soit 12 de plus que son adversaire, et n'a récolté qu'un carton jaune, à la 85e minute. L'arbitre du quart de finale Kateryna Monzul sera peut-être moins permissive, mais quoi qu'il en soit, il faudra que la France réponde présente dans les duels. De ce point de vue là, le retour dans l'équipe de Lindsey Horan devrait soulager le milieu de terrain américain.

Coupe du Monde - Jill ELLIS/Megan RAPINOE (USA) : La pression, le choc face à la France et Donald Trump

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La conférence de presse d’avant-match des Etats-Unis a tourné autour du match à venir face à la France, mais beaucoup de questions ont tourné autour de l’engagement citoyen de Megan Rapinoe, et la polémique qui l’a liée à Donald Trump ces derniers jours.
Coupe du Monde - Jill ELLIS/Megan RAPINOE (USA) : La pression, le choc face à la France et Donald Trump
Jill Ellis (sélectionneuse des Etats-Unis) :
« Comment la polémique suite aux déclarations de Megan Rapinoe ne devient pas une distraction pour le groupe : La personnalité de nos joueuses fait partie de qui elles sont. Je pense que cette équipe est capable d’être sérieuse, pour nos joueuses il n’y a qu’une mission qui les intéresse. Les commentaires, les médias, c’est quelque chose qu’on peut écarter facilement. Pour le moment à chaque session de travail sur le terrain ou en vidéo, je n’ai vu que de la concentration.

Le match à venir : La France a un style de jeu bien à elle, jouer la Suède était un bon test pour ça. Ça va etre une bataille physique, les deux équipes ont beaucoup d’arguments, et ils vont essayer de les faire entrer dans la balance de la meilleure façon possible. On a beaucoup de respect pour l’équipe de France, c’est une équipe qui progresse, les deux équipes auront confiance en leur capacité à l’emporter pour ce match, je ne pense pas qu’on puisse penser différemment. Nous, tout comme elles, allons devoir chercher la victoire.

Alyssa Naeher, son état d’esprit après son match peu rassurant face à l’Espagne : Je ne pense pas qu’elle soit atteinte, déjà grâce à son état d’esprit et ensuite grâce au soutien de ses coéquipières. Ce qui s’est passé peut arriver, le plus important c’est de ne pas se laisser affecter par ça et de rebondir ensuite.

Les Etats-Unis qui sont plus sous pression que d’autres équipes ? L’équipe vit dans la pression. Depuis que les filles intègre cette équipe, même petites, elles le savent : on a une cible dans le dos. On parle beaucoup de ce moment, quelques équipes visitent la pression, nous on vit dedans, les joueuses se sentent capables d’y être confrontées. C’est la coupe du monde, c’est important, c’est là qu’on veut être. Ça va être un gros match, c’est le sport le plus populaire du monde, le jouer ici va nous apporter plus d’attention, plus de sponsors, et j’espère que ça amènera encore plus de jeunes filles à pratiquer.

Megan Rapinoe (attaquante et capitaine des Etats-Unis) : « La France a fait un très bon boulot »
Coupe du Monde - Jill ELLIS/Megan RAPINOE (USA) : La pression, le choc face à la France et Donald Trump
Trump : Je reste fidèle à mes propos et je réitère mon intention de ne pas me rendre à la Maison Blanche en cas de victoire finale. Considérant toute la passion, le temps qu’on a mis pour laisser le monde dans un meilleur état (elle est une militante acharnée en faveur du mouvement LGBT, NDLR), je n’irai pas voir une administration qui n’a pas la même vision des choses

3 ans depuis que les Etats Unis n’ont plus battu la France, ce qu’elle pense des Bleues :
Tout le chemin parcouru jusqu’ici est important. On est tous les deux plus forts qu’il y a quatre ans, tout comme le foot féminin en général. Le but pour chaque équipe est de progresser le plus rapidement possible. La France a fait un très bon boulot, ils ont un championnat très compétitif, et ils disputent beaucoup de grandes affiches à l’année.

La capitaine des Bleues, Henry : Amandine a une mentalité différente de la plupart. Il en faut pour avoir la motivation de quitter un club comme Lyon, qui est incroyable. Pour les joueuses Françaises, ça veut dire avoir un club avec un très bon niveau à côté de chez soi. C’est difficile de quitter ça, mais elle veut s’améliorer, son passage dans le championnat américain a fait d’elle une joueuse plus complète.

Horan, Mewis et Lavelle qui font forte impression au milieu depuis le début du tournoi :
Ce ne sont plus des jeunes joueuses, elles sont fantastiques, c’est la première fois qu’elles sont sur le devant de la scène. Elles apprennent de chaque match, elles font partie de ce nouveau groupe de joueuses qui vont renouveler l’équipe. Il leur en reste beaucoup à faire dans ce tournoi, on est impatientes de voir ce qu’elles vont apporter lors du prochain match.

Les origines de sa détermination ? Je viens d’une famille forte, qui m’a transmise ses valeurs. C’est naturelle, je suis confiante, j’ai un entourage superbe, je me sens vraiment valorisée grâce à ça. Voir l’impact qu’on a eu, voir comment notre discipline a grandi, la façon dont on a pu changer la société vous aide à avoir confiance. C’est comme ça, j’aime c’est grands moments, c’est mieux d’avoir cet état d’esprit quand on exerce à ce niveau.

Arrive-t-elle à réaliser l’énorme succès de cette coupe du monde (audiences, public) depuis leur camp de base ? On le réalise, on n’essaye pas de faire abstraction de tout non plus, on s’intéresse au nombre de personnes qui regardent à la télé. A chaque coupe du monde, on se dit que ça va être le plus grand Mondial qu’on a jamais eu. Mais c’est aussi dû au fait que notre discipline se développe. C’est spécial d’être à cette 3e coupe du monde (pour elle, NDLR) et de voir que tout va de mieux en mieux et que chaque édition est de plus en plus grandiose.

Coupe du Monde - L'ANGLETERRE était trop forte pour la NORVEGE

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Le premier quart de finale de ce Mondial français a été à sens unique. L'Angleterre s'est imposée 3-0 grâce à Jill Scott, Ellen White et Lucy Bronze, et attendant désormais le vainqueur du très attendu France-États-Unis en demi-finale.
Coupe du Monde - L'ANGLETERRE était trop forte pour la NORVEGE
A peine le temps d'entrer dans le match, le premier quart de finale de cette Coupe du monde, que l'Angleterre ouvrait le score face à la Norvège. Lucy Bronze faisait la différence face à Kristine Minde et centrait en retrait dans la surface. Ellen White manquait le ballon, mais Jill Scott, derrière elle, non, et sa frappe croisée à ras de terre trouvait le fond des filets norvégiens (3'). Ce premier but donner le ton du premier acte, à sens unique. Les joueuses de Martin Sjögren ne parvenaient pas à créer le danger face à une défense bien en place, les Anglaises ayant elles plusieurs occasions de faire le break.

L'Angleterre au-dessus
Avec notamment Nikita Parris,qui, après avoir éliminé Minde une nouvelle fois, manquait sa frappe du pied gauche face à Hjelmseth (21'). C'était ensuite au tour d'Ellen White de manquer une belle opportunité sa reprise de volée s'écrasant sur le poteau droit de la gardienne norvégienne (29'). Le mauvais contrôle de Karen Bardsley qui l'obligeait à dégager en catastrophe devant Karina Saevik faisait passer un frisson dans la défense anglaise (36'), mais les Lionesses continuaient à insister. Et après une tête smashée de Parris au second poteau, repoussée par Hjelmetsh (39'), les Anglaises inscrivaient logiquement un deuxième but avant la pause par l'intermédiaire de White, qui continue à grimper au classement des buteuses. Elle n'avait plus qu'à marquer dans le but vide sur un service de Parris, trouvée dans l'intervalle par Bronze (40'). A la pause, l'Angleterre disposait d'un avantage de deux buts après un premier acte à sens unique, et un but inscrit très tôt dans la rencontre pour surprendre son adversaire.

Bronze enfonce le clou
Coupe du Monde - L'ANGLETERRE était trop forte pour la NORVEGE
La Norvège revenait des vestiaires avec l'intention de revenir au score, et sur une remise de la tête d'Isabell Herlovsen dans la surface, Caroline Hansen se trouvait en bonne position, mais elle ne parvenait pas à reprendre instantanément et Steph Houghton pouvait revenir et dégager le ballon. Malgré les efforts norvégiens, c'est l'Angleterre qui enfonçait le clou sur coup franc peu avant l'heure de jeu. Beth Mead décalait Bronze à 25 mètres dans l'axe, et sa frappe puissante trouvait le fond des filets (57').

La Norvège ne baissait cependant pas les bras malgré une qualification qui s'éloignait encore plus. Sur un long ballon pour Herlovsen, Houghton manquait le ballon, mais Bronze était présente pour contrer sa frappe (61'). Puis la capitaine anglaise dégageait sur sa ligne une frappe de Lisa-Marie Utland qu ifaisait suite à une mauvaise passe en retrait de Millie Bright pour Bardsley (66'). Puis sur une frappe de 25 mètres d'Ingrid Engen, Utland tentait une talonnade pour redresser la course du ballon, mais le ballon terminait du mauvais côté du poteau (73').

L'Angleterre, suite à une poussée de Marie Thorisdottir sur Houghton dans les airs, sur un coup franc anglais, obtenait un penalty (82'). Dans cette soirée bien compliquée, une bonne chose tout de même pour Hjelmseth et la Norvège, avec l'arrêt de la gardienne norvégienne sur la tentative de Parris (83'). Au final, victoire aisée pour l'Angleterre, encore une fois très solide face à un adversaire qui n'est jamais entré dans le match malgré quelques opportunités en seconde période. Les Lionesses attendent désormais le vainqueur du quart qui se jouera demain entre la France et les États-Unis.

La joueuse du match : Lucy Bronze
La latérale lyonnaise a donné le ton en déposant Kristine Minde dès les premières minutes de la partie pour offrir le premier but à Jill Scott. Elle a été présente aussi bien défensivement qu'en attaque, sur un côté gauche norvégien en difficulté. Cerise sur le gâteau, sa frappe victorieuse pour clôturer le score en seconde période.

Le fait du match
Le but anglais inscrit dès la troisième minute de jeu. Il change la physionomie du match, et la Norvège ne s'en est pas remise.

Coupe du Monde de la FIFA 2019 - Quart de finale
Jeudi 27 juin 2019 - 21h00
NORVEGE - ANGLETERRE : 0-3 (0-2)
Le Havre (Stade Océane)
Temps ensoleillé (25°C) - Terrain excellent
Spectateurs : 21 111
Arbitres : Lucila Venegas (Mexique) assistée de Mayte Chavez (Mexique) et Enedina Caudillo (Mexique). Arbitres réservistes : Katalin Kulcsar (Hongrie), Sanja Rodak (Croatie). Arbitres VAR : Massimiliano Irrati (Italie) assisté de Manuela Nicolosi (France) et Paolo Valeri (Italie)

Buts :
1-0 Jill SCOTT 3' (Parris trouve Bronze sur la droite qui place un centre en retrait que White manque de reprendre et Scott derrière à 12 m place une reprise croisée du droit qui va rebondir sur le poteau droit de Hjelmseth avant d'entrer)
2-0 Ellen WHITE 40' (Bronze lance Parris sur la droite qui centre pour la reprise du droit dans la course de White à 5 m)
0-3 Lucia BRONZE 57' (Coup franc sur le côté droit à 8 m de la ligne de sortie tiré par Mead en retrait à ras de terre pour Bronze dans l'axe qui place une reprise en force du droit de 18 m sous la barre plein axe)

NB : Thorisdottir déséquilibre Houghton en la poussant aux 5,5 m. Penalty frappé par Parris du droit sur la droite de Hjelmseth qui repousse (83')

Aucun avertissement

Norvège : 1-Ingrid Hjelmseth ; 2-Ingrid Moe Wold (5-Synn eSkinnes Hansen 85'), 3-Maria Thorisdottir, 6-Maren Nævdal Mjelde (cap.), 17-Kristine Minde ; 8-Vilde Bøe Risa, 14-Ingrid Syrstad Engen, 16-Guro Reiten (15-Amalie Vevle Eikeland 74') ; 21-Karina Sævik (11-Lisa-Marie Karlseng Utland 64'), 9-Isabell Lehn Herlovsen, 10-Caroline Graham Hansen. Entr.: Martin Sjögren
Non utilisées : 12-Cecilie Hauståker Fiskerstrand, 23-Oda Marie Hove Bogstad, 4-Stine Hovland, 7-Elise Hove Thorsnes, 13-Therese Sessy Asland, 18-Frida Leonhardsen Maanum, 19-Cecilie Redisch Kvamme, 22-Emilie Nautnes

Angleterre : 1-Karen Bardsley ; 2-Lucia Bronze, 5-Stephanie Houghton (cap.), 6-Millie Bright, 12-Demi Stokes ; 4-Keira Walsh, 10-Francesca Kirby (19-Georgia Stanway 74'), 8-Jill Scott ; 7-Nikita Parris (17-Rachel Daly 88'), 18-Ellen White, 11-Toni Duggan (19-Georgia Stanway 74'). Entr.: Philip Neville
Non utilisées : 13-Carly Telford, 21-Mary Earps, 3-Alex Greenwood, 9-Jodie Taylor, 14-Leah Williamson, 15-Abbie McManus, 16-Jade Moore, 20-Karen Carney, 23-Lucy Staniford


Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : un onze classique, les USA sans Horan

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Corinne Diacre a décidé de reconduire le onze aligné face à la Norvège. Un dispositif classique pour la sélectionneuse en 4-2-3-1. Côté américain, Horan est de nouveau sur le banc.
Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : un onze classique, les USA sans Horan

Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : un onze classique, les USA sans Horan


Bleues - Laura GEORGES : "Je crois beaucoup au sens de l'histoire"

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A moins d'une heure du coup d'envoi, l'ancienne internationale Laura Georges et actuelle secrétaire générale de la FFF a évoqué cette rencontre face aux Etats-Unis.
Bleues - Laura GEORGES :
Comment sentez-vous cette rencontre ?
Je le sens bien. Je ne suis plus sur le terrain, je suis plutôt sereine. Je vois beaucoup de gens stressés autour de moi mais je me dis que cela va le faire. Je ne vois pas de points noirs, je me dis juste que ça va être un match accroché. J'espère qu'il n'y aura pas de décisions faites par un penalty, des jugements, mais que simplement que les filles expriment leur talent par leur volonté et leur hargne.

Qu'est-ce qui vous fait penser que la France a les moyens de se qualifier ?
Les filles ont du talent. Il y a différents styles de jeu avec des filles techniques, d'autres physiques, on a une très bonne défense. On a un bon milieu, de bonnes attaquantes. C'est la même chose aux Etats-Unis, elles sont très complètes. Ce sera un match disputé mais je crois beaucoup au sens de l'histoire qui me dit que cela a été très compliqué pour nous les anciennes. Les filles ont appris et que ce slogan n'est pas là pour rien (ndlr, "le moment de briller", slogan de la compétition).

Qu'est-ce qui peut faire la différence ?
Cela va être beaucoup la concentration. Quand on fait du très haut niveau, un match équilibré et deux équipes qui ont énormément de talent, c'est beaucoup à la concentration. Des petits détails, les coups de pied arrêtés, la fraîcheur physique, le mental et aussi la fraîcheur du banc.

Le public, '"une force supplémentaire"
La température sera-t-elle un facteur ?
Jouer avec la chaleur, c'est très compliqué mais ce sera la même chose pour les deux équipes. Nous dans le stade, c'est simple, il y aura juste à observer, à encourager. Mais pour les filles, ce sera un paramètre à prendre en compte. Un quart de finale, il faut penser à la fraîcheur physique, c'est là où on va aussi voir l'importance des joueuses remplaçantes mais aussi du mental. Il faut se faire mal dans de telles conditions.

Le fait de jouer à domicile est-il aussi un élément à prendre en compte ?
Le facteur de la 12e femme. Ce n'est pas qu'on y pense, c'est une force supplémentaire. J'ai joué avec l'Equipe de France, j'ai joué avec le PSG et quand le public est derrière nous, c'est une force supplémentaire et on l'entend. Il y a de l'émotion, de la pression, mais c'est quelque chose de très positif quand on sait le prendre dans le sens où l'équipe peut être poussée par le public.

Quels souvenirs vous rappelent les Etats-Unis ?
De bons souvenirs, je me rappelle de la SheBelieves Cup que l'on avait remporté. On avait gagné 0-3 (ndlr, en 2017). Et puis les filles ont gagné dernièrement en janvier mais il faut quand même faire attention qu'on ait gagné. Les filles savent ce qu'elles ont à faire. Elles connaissent les enjeux. Je pense qu'elles ont qu'une hâte, montrer un meilleur visage que le dernier match.

"On fait évoluer les mentalités"
Est-ce que battre les Etats-Unis peut permettre d'emmagasiner la confiance pour aller au bout ?
Ce sera déjà un grand pas vers la suite mais les étapes sont nombreuses. Aucune équipe n'est facile et si la France vient à se qualifier, ce sera contre l'Angleterre qui est plébiscitée aujourd'hui comme la favorite. Ce sera une étape supplémentaire mais pas facile.

Avez-vous des regrets d'avoir arrêté ?
Non aucun regret, je prends énormément de plaisir dans cette compétition, à rencontrer nos volontaires qu'on ne devrait surtout pas oublier. On ne parle pas des gens de l'ombre qui font le boulot. Il y a aussi toute l'organisation. Cette compétition n'a pas commencé le 7 juin mais depuis un bon moment. C'est beaucoup de visites dans les territoires, les Ligues, les Districts, pour promouvoir cette compétition et il reste encore beaucoup de belles choses à venir. Je suis juste heureuse pour les filles qu'elles vivent une telle compétition.

Savez-vous comment on va capitaliser après cette compétition ?
Cela a déjà été anticipé en terme d'héritage, de suivi avec les clubs, de la venue de plus de joueuses avec les clubs. Après c'est de voir, au niveau des clubs, des dirigeants, il y aura cette continuité de promouvoir. On fait évoluer les mentalités, des gens étaient déjà sûrs du football féminin. C'est le présent, c'est maintenant, ce n'est pas un avenir. D'autres personnes qui ne connaissaient rien au foot, vont regarder le football différemment.

Vous attendiez-vous à cette ampleur ?
Je m'y attendais pas forcément mais je ne suis pas surprise mais je sais que le football parle à tout le monde. Quand vous avez une dramaturgie, c'est comme une histoire, les gens attendent de vivre un moment. Le football est le sport qui peut toucher tout le monde que ce soit homme ou femme, on peut se rendre compte que le football parle à tout le Monde.

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues

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Opposées aux États-Unis dans un match très attendu, la France a pour la cinquième fois consécutive quitté une grande compétition en quart de finale (1-2). Megan Rapinoe a inscrit un doublé pour les championnes du monde, Wendie Renard a réduit le score à dix minutes de la fin de la rencontre.

Rapinoe donne l'avantage aux États-Unis
Dans ce quart de finale phare, attendu depuis le tirage au sort, le ton était donné dès la première minute avec une course de Megan Rapinoe qui éliminait Marion Torrent et Elise Bussaglia avant de servir Julie Ertz dont la frappe était captée sans souci par Sarah Bouhaddi (1'). Le match se décantait rapidement, suite à un coup franc concédé par Griedge Mbock pour avoir retenu Alex Morgan dans le couloir droit (4'). Rapinoe, adressait le ballon dans la surface, personne ne le touchait, et la France était menée dès la cinquième minute de jeu (5'). Une entame de rencontre similaire à celle du huitième de finale pour les États-Unis, mais cette fois-ci, Alyssa Naeher n'offrait pas de ballon de but aux attaquantes françaises. Les Tricolores tentaient timidement de réagir suite au but, mais de façon beaucoup trop maladroite et avec une justesse technique absente.

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Dans ce quart de finale phare, attendu depuis le tirage au sort, le ton était donné dès la première minute avec une course de Megan Rapinoe qui éliminait Marion Torrent et Elise Bussaglia avant de servir Julie Ertz dont la frappe était captée sans souci par Sarah Bouhaddi (1'). Le match se décantait rapidement, suite à un coup franc concédé par Griedge Mbock pour avoir retenu Alex Morgan dans le couloir droit (4'). Rapinoe, adressait le ballon dans la surface, personne ne le touchait, et la France était menée dès la cinquième minute de jeu (5'). Une entame de rencontre similaire à celle du huitième de finale pour les États-Unis, mais cette fois-ci, Alyssa Naeher n'offrait pas de ballon de but aux attaquantes françaises. Les Tricolores tentaient timidement de réagir suite au but, mais de façon beaucoup trop maladroite et avec une justesse technique absente.

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Les Américaines récupéraient beaucoup le ballon et tentaient d'attaquer notamment dans le dos de Torrent, constamment prise dans son dos. Bouhaddi était sollicitée sur un tir de Morgan (13'), puis sur un ballon en profondeur qui l'obligeait à sortir de sa surface et aller tacler Rapinoe (16'). La première occasion française venait dans la foulée, Kadidiatou Diani éliminait Dunn, son centre était repoussé, et le ballon revenait sur Elise Bussaglia, contrée, puis Henry, qui ne trouvait pas le cadre (18'). Le jeu était brouillon des deux côtés, et même avec l'avantage au tableau d'affichage, les États-Unis ne parvenaient pas à se procurer les opportunités pour marquer un deuxième but. Les Françaises de leur côté ne se montraient pas du tout dangereuses, et surtout, ne trouvaient pas le cadre sur leurs rares tentatives (32', 45+1'), pour finir avec aucun tir cadré à la pause. Juste avant la pause, Sam Mewis préférait tenter la frappe à 20 mètres plutôt que de décaler Rapinoe seule dans le couloir gauche.

Réaction tardive des Bleues
FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Alors que l'on attendait une réaction des Bleues à la reprise, ce sont les États-Uniennes qui faisaient planer le danger sur les buts de Bouhaddi. La gardienne française devait réaliser une double parade dès la reprise, sur un tir de Mewis puis, sur celui de Heath qui était à l'affût (46'). Sur corner, les Bleues étaient en difficulté, mais Torrent pouvait dégager en deux temps (48'). Puis elles commençaient à se réveiller, de façon très maladroite d'abord avec Henry et Le Sommer (50'), puis sur deux tirs de 20 mètres d'Henry, le premier contré, puis récupéré par Thiney et Gauvin, le second dévié en corner (52'). Le réveil français coïncidait avec celui d'Eugénie Le Sommer, encore une fois très discrète jusque-là. Mais elle ne trouvait pas le cadre, que ce soit de la tête sur corner (53'), ou sur un centre de Torrent au second poteau qui ne trouvait pas preneuse (58'), probablement la meilleure occasion française de la première heure de jeu. Puis Gauvin, seule attaquante au milieu d'une défense à cinq, gagnait son duel aérien avec Ertz, mais sa tête était captée par Naeher (64'). La France poussait, maladroitement, et se faisait punir.

Renard a entretenu l'espoir
Tobin Heath était trouvée couloir droit dans le dos de Renard, et centrait en retrait au deuxième poteau pour Rapinoe, seule, qui inscrivait le deuxième but américain de la soirée (65'). Les Bleues accusaient le coup et ne parvenaient pas à repartir de l'avant, jusqu'à un but de Heath qui était refusé pour hors-jeu au départ de l'action de Dunn décalée par Morgan dans le dos de Torrent (75'). Les Tricolores retrouvaient alors un deuxième souffle. Henry tentait un nouveau tir de loin, suite à une mauvaise américaine aux abords de la surface de Naeher, mais la gardienne américaine parvenait à capter le ballon (78'). Puis Le Sommer, sur un centre de Torrent, obligeait Naeher à claquer le ballon en corner, après avoir réussi à placer son pied devant Kelley O'Hara (79'). Et cette fois-ci, les Bleues étaient récompensées sur un coup franc tiré par Thiney et repris victorieusement de la tête par Renard (81'). La France poussait pour aller égaliser, et sur un centre de Majri, le ballon trouvait le bras de O'Hara dans sa surface qui aurait pu être sifflé (85'). C'était la dernière opportunité tricolore, les joueuses ne parvenant pas à se faire violence pour mettre les États-Uniennes, pourtant visiblement fébriles, en difficulté derrière. Les championnes du monde géraient les dernières minutes de la rencontre avant de célébrer au coup de sifflet final leur nouvelle qualification pour les demi-finales. Comme contre l'Espagne, la manière n'y était pas, mais le résultat est là encore une fois, une qualification acquise grâce à un doublé de Megan Rapinoe. L'histoire se répète encore une fois du côté des Bleues.

La joueuse du match : Megan Rapinoe
Elle a pu profiter des largesses défensives de Marion Torrent, mais n'a pourtant pas été particulièrement à son avantage dans le jeu. Pourtant, le bilan est là : un nouveau doublé, le deuxième en deux matches, ce que Marta était la dernière à avoir fait, lors de la Coupe du monde 2007.

Le fait du match
La main de Kelley O'Hara non sifflée à quelques minutes de la fin de la rencontre, qui aurait pu offrir une possibilité d'égaliser à l'équipe de France. La jurisprudence depuis le début de la Coupe du monde faisait penser que la main serait sifflée, mais ce ne fut pas le cas. Mais la France ne doit pas prendre pour excuse ce fait de jeu pour expliquer son élimination.

Coupe du Monde de la FIFA 2019 - Quart de finale
Vendredi 28 août 2019 - 21h00
FRANCE - ETATS-UNIS : 1-2 (0-1)
Paris (Parc des Princes)
Temps très chaud (29°C) - Terrain excellent
Spectateurs : 45 595
Arbitres : Kateryna Monzul (Ukraine) assistée de Maryna Striletska (Ukraine) et Oleksandra Ardasheva (Ukraine). Arbitres réservistes : Kate Jacewicz (Australie), Kim Kyoung Min (Corée du Sud). Arbitres VAR : Danny Mekkelie (Pays-Bas) assistée de Pawel Gil (Pologne) et Chantal Boudreau (Canada)

Buts :
0-1 Megan RAPINOE 5' (Coup franc couloir gauche à 20 m du but frappé du droit par Rapinoe, le ballon effectue un rebond, passe entre les jambes d'Henry au premier poteau avant de finir dans le but)
0-2 Megan RAPINOE 65' (Mewis lance Heath sur le côté droit qui délivre un centre en retrait à ras de terre qui trouve Rapinoe démarquée à 10 m au second poteau qui ajuste un plat du pied droit)
1-2 Wendie RENARD 81' (Coup franc tiré à 25 m côté gauche par Thiney qui trouve Renard dans l'axe qui décroise une reprise de la tête à 6 m)

Avertissements : Griedge Mbock Bathy Nka 4', Elise Bussaglia 90+4' pour la France

France : 16-Sarah Bouhaddi ; 4-Marion Torrent, 19-Griedge Mbock Bathy Nka, 3-Wendie Renard, 10-Amel Majri ; 6-Amandine Henry (cap.), 15-Elise Bussaglia ; 11-Kadidiatou Diani, 17-Gaëtane Thiney, 9-Eugénie Le Sommer (18-Viviane Asseyi 82') ; 13-Valérie Gauvin (20-Delphine Cascarino 76'). Entr.: Corinne Diacre
Non utilisées : 1-Solène Durand, 21-Pauline Peyraud-Magnin, 2-Eve Périsset, 5-Aïssatou Tounkara, 7-Sakina Karchaoui, 8-Grace Geyoro, 12-Emelyne Laurent, 14-Charlotte Bilbault, 22-Julie Debever, 23-Maéva Clemaron

Etats-Unis : 1-Alyssa Naeher ; 5-Kelley O'Hara, 7-Abby Dahlkemper, 4-Becky Sauerbrunn, 19-Crystal Dunn ; 16-Rose Lavelle (9-Lindsey Horan 63'), 8-Julie Ertz, 3-Samantha Mewis (10-Carli Lloyd 82') ; 17-Tobin Heath, 13-Alex Morgan (cap.), 15-Megan Rapinoe (23-Christen Press 87'). Entr.: Jill Ellis
Non utilisées : 18-Ashlyn Harris, 21-Adrianna Franch, 2-Mallory Pugh, 6-Morgan Brian, 11-Ali Krieger, 12-Tierna Davidson, 14-Emily Sonnett, 20-Allie Long, 22-Jessica McDonald


FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues

Bleues - Kadidiatou DIANI, l’incontournable

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Bleue la plus régulière depuis le début de la coupe du monde, Kadidiatou Diani n’en finit plus de rayonner au sein de cette équipe de France. Ne lui manque désormais plus qu’un but dans cette coupe du monde.
Bleues - Kadidiatou DIANI, l’incontournable
Ce n’est plus une anomalie, et pourtant chacun de ses récitals incite à écarquiller les yeux et ses dribbles coupent parfois même le souffle du spectateur. Kadidiatou Diani n’en finit plus de régaler à chacune de ses sorties sous le maillot frappé du coq. Hier encore- pour paraphraser un célèbre chanteur -elle a été le facteur X de l’attaque tricolore, la seule à vraiment emballer le match au cours d’une première mi-temps où les Bleues avaient un mal fou à faire douter Barbara.

Elle aurait pu offrir sa première passe décisive de la compétition dès la 23e minute, après avoir mystifié Tamires, mais le but de Gauvin a été refusé après intervention de la VAR. La délivrance est venue juste après la pause (52e), suite à un nouveau dribble sur la latérale gauche brésilienne, qui a vécu un match compliqué, comme toutes ses homologues opposées à la Parisienne depuis le début de la coupe du monde. C’est d’ailleurs un peu de sa « faute » si le jeu des Bleues penche à droite.

« Quelqu’un de très précieux », dit Corinne Diacre
« Elle a énormément progressé », disait, les yeux plein de fierté, son entraîneur à l’année, Olivier Echouafni (qui l’a également eu en sélection), sur le plateau de TF1 dimanche après la rencontre. L’ancien entraîneur de Sochaux sait de quoi il parle, lui qui l’a vue planter 13 buts en championnat et finir en tête du classement des passeuses en D1 (12 passes décisives) cette saison. « C’est quelqu’un de très précieux aujourd’hui, a évidemment reconnu Corinne Diacre en conférence de presse d’après-match. Je n’ai pas de préférence, je l’utilise là où j’ai besoin pour l’équipe tout simplement. Elle peut jouer à tous les postes offensifs, elle l’a déjà démontré, elle peut même aller à gauche ». Un enchaînement de compliments qui détonne avec la fin d’intervention de la coach française, qui s’est plaint du rendement de certaines de ses coéquipières.

C’est l’ailière au mètre 68, grâce à son jeu en une touche très efficace, qui avait lancé Amandine Henry sur le premier but de la compétition, face à la Corée du Sud le 7 juin dernier. Elle également qui avait fait souffrir la Norvège, même si c’est le côté gauche qui avait brillé ce soir-là (but de Le Sommer sur penalty, passe décisive de Majri sur le but de Gauvin). « Il lui manque encore de marquer un but, pour qu’elle puisse continuer à être performante », a fait justement remarquer Corinne Diacre.

Car l’ancienne joueuse de Juvisy n’a cadré que 2 de ses 9 frappes pour le moment dans cette coupe du monde, même si elle a souvent (5 fois) pris sa chance depuis l’extérieur de la surface. Il s’en est parfois fallu de peu, mais c’est tout ce qui lui reste à faire pour finir d’enchanter le public français. Ça tombe, les quarts s’annoncent encore plus compliqués. Peut-être face aux USA, contre qui elle a claqué un doublé en janvier… Alors qu’Eugénie Le Sommer a été très en-dedans face au Brésil et qu’on reproche justement à Gaëtane Thiney son manque d’efficacité, ce pourrait être son moment de briller.


Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : les notes des Bleues

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Retrouvez les notes des Bleues à l'issue de ce quart de finale France - Etats-Unis
Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : les notes des Bleues
Sarah Bouhaddi : 6
Elle a réalisé un bon match, solide sur sa ligne, attentive sur les ballons en profondeur à l'image de sa sortie en première période dans les pieds de Megan Rapinoe. Elle ne peut rien sur les deux buts américains, masquée sur le premier et abandonnée par sa défense sur le second. Elle réalise une double parade décisive en début de seconde période.

Marion Torrent : 2
Elle a encore une fois montré ses limites au plus haut niveau. En difficultés tout au long de la rencontre, attirée toujours par son adversaire directe, elle a laissé des boulevars dans son dos, et les conséquences auraient pu être beaucoup plus lourdes. Son apport offensif fut également limité.

Griedge Mbock : 4
Elle est à l'auteure de la faute qui amène le premier but états-unien, et elle a eu du mal à entrer dans la rencontre. Elle est cependant montée en puissance au fil de la rencontre, de plus en plus solide, se montrant précieuse défensivement quand la France poussait.

Wendie Renard : 5
Son but sauve sa prestation, encore en-dedans au sein d'une défense qui n'a pas montré son meilleur visage.

Amel Majri : 4
Elle a tenté de percuter offensivement, mais avec beaucoup de maladresse et de déchet, dans le jeu et sur coups de pieds arrêtés. Défensivement, elle a plutôt bien tenu son couloir en début de rencontre.

Bleues - FRANCE - ETATS-UNIS : les notes des Bleues
Amandine Henry : 5
Elle a fait beaucoup d'efforts aussi bien offensifs que défensifs, s'est montrée combative mais sans être récompensée. Elle n'a pas eu son impact habituel. Elle contre un tir d'Alex Morgan sur corner en début de seconde période.

Elise Bussaglia : 3,5
Elle a travaillé, mais sans réussite. Elle a eu un déchet important, n'a pas eu son impact habituel et a été à la peine dans les duels, pas aidée par son manque de vitesse.

Gaëtane Thiney : 4,5
Elle n'a pas eu l'impact escompté, et a eu du mal à trouver sa place avec le dézonage d'Eugénie Le Sommer. Elle a tenté d'apporter cependant, et a été récompensée par une passe décisive en fin de rencontre.

Eugénie Le Sommer : 3,5
Elle s'est révéillée pendant quelques instants en seconde période, mais a encore été très discrète. Son réveil et ses percussions ont été marqués par un manque de justesse et de précision à l'exception d'une frappe sur un centre de Marion Torrent qui a obligé Naeher à dévier en corner. Où est passée la belle entente avec Amel Majri dans le couloir ? Remplacée par Viviane Asseyi (82'), qui a essayé d'apporter un petit boost.

Kadidiatou Diani : 5,5
Généreuse dans les efforts, aussi bien offensifs que défensifs, elle n'a pas été en réussite. Mais elle a le mérite de tenter et de percuter malgré le déchet.

Valérie Gauvin : 3
Inexistante, esseulée au sein de la défense américaine, elle n'a que rarement été trouvée et n'a pas pesé sur la rencontre. Elle s'est toutefois battue, a gagné quelques duels aériens, mais cela ne suffit pas. Remplacée par Delphine Cascarino (76').

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues

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Opposées aux États-Unis dans un match très attendu, la France a pour la cinquième fois consécutive quitté une grande compétition en quart de finale (1-2). Megan Rapinoe a inscrit un doublé pour les championnes du monde, Wendie Renard a réduit le score à dix minutes de la fin de la rencontre.
FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues

Rapinoe donne l'avantage aux États-Unis
FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Dans ce quart de finale phare, attendu depuis le tirage au sort, le ton était donné dès la première minute avec une course de Megan Rapinoe qui éliminait Marion Torrent et Elise Bussaglia avant de servir Julie Ertz dont la frappe était captée sans souci par Sarah Bouhaddi (1'). Le match se décantait rapidement, suite à un coup franc concédé par Griedge Mbock pour avoir retenu Alex Morgan dans le couloir droit (4'). Rapinoe, adressait le ballon dans la surface, personne ne le touchait, et la France était menée dès la cinquième minute de jeu (5'). Une entame de rencontre similaire à celle du huitième de finale pour les États-Unis, mais cette fois-ci, Alyssa Naeher n'offrait pas de ballon de but aux attaquantes françaises. Les Tricolores tentaient timidement de réagir suite au but, mais de façon beaucoup trop maladroite et avec une justesse technique absente.

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Dans ce quart de finale phare, attendu depuis le tirage au sort, le ton était donné dès la première minute avec une course de Megan Rapinoe qui éliminait Marion Torrent et Elise Bussaglia avant de servir Julie Ertz dont la frappe était captée sans souci par Sarah Bouhaddi (1'). Le match se décantait rapidement, suite à un coup franc concédé par Griedge Mbock pour avoir retenu Alex Morgan dans le couloir droit (4'). Rapinoe, adressait le ballon dans la surface, personne ne le touchait, et la France était menée dès la cinquième minute de jeu (5'). Une entame de rencontre similaire à celle du huitième de finale pour les États-Unis, mais cette fois-ci, Alyssa Naeher n'offrait pas de ballon de but aux attaquantes françaises. Les Tricolores tentaient timidement de réagir suite au but, mais de façon beaucoup trop maladroite et avec une justesse technique absente.

FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Les Américaines récupéraient beaucoup le ballon et tentaient d'attaquer notamment dans le dos de Torrent, constamment prise dans son dos. Bouhaddi était sollicitée sur un tir de Morgan (13'), puis sur un ballon en profondeur qui l'obligeait à sortir de sa surface et aller tacler Rapinoe (16'). La première occasion française venait dans la foulée, Kadidiatou Diani éliminait Dunn, son centre était repoussé, et le ballon revenait sur Elise Bussaglia, contrée, puis Henry, qui ne trouvait pas le cadre (18'). Le jeu était brouillon des deux côtés, et même avec l'avantage au tableau d'affichage, les États-Unis ne parvenaient pas à se procurer les opportunités pour marquer un deuxième but. Les Françaises de leur côté ne se montraient pas du tout dangereuses, et surtout, ne trouvaient pas le cadre sur leurs rares tentatives (32', 45+1'), pour finir avec aucun tir cadré à la pause. Juste avant la pause, Sam Mewis préférait tenter la frappe à 20 mètres plutôt que de décaler Rapinoe seule dans le couloir gauche.

Réaction tardive des Bleues
FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Alors que l'on attendait une réaction des Bleues à la reprise, ce sont les États-Uniennes qui faisaient planer le danger sur les buts de Bouhaddi. La gardienne française devait réaliser une double parade dès la reprise, sur un tir de Mewis puis, sur celui de Heath qui était à l'affût (46'). Sur corner, les Bleues étaient en difficulté, mais Torrent pouvait dégager en deux temps (48'). Puis elles commençaient à se réveiller, de façon très maladroite d'abord avec Henry et Le Sommer (50'), puis sur deux tirs de 20 mètres d'Henry, le premier contré, puis récupéré par Thiney et Gauvin, le second dévié en corner (52'). Le réveil français coïncidait avec celui d'Eugénie Le Sommer, encore une fois très discrète jusque-là. Mais elle ne trouvait pas le cadre, que ce soit de la tête sur corner (53'), ou sur un centre de Torrent au second poteau qui ne trouvait pas preneuse (58'), probablement la meilleure occasion française de la première heure de jeu. Puis Gauvin, seule attaquante au milieu d'une défense à cinq, gagnait son duel aérien avec Ertz, mais sa tête était captée par Naeher (64'). La France poussait, maladroitement, et se faisait punir.

Renard a entretenu l'espoir
FRANCE - USA : Nouvelle sortie de route en quart pour les Bleues
Tobin Heath était trouvée couloir droit dans le dos de Renard, et centrait en retrait au deuxième poteau pour Rapinoe, seule, qui inscrivait le deuxième but américain de la soirée (65'). Les Bleues accusaient le coup et ne parvenaient pas à repartir de l'avant, jusqu'à un but de Heath qui était refusé pour hors-jeu au départ de l'action de Dunn décalée par Morgan dans le dos de Torrent (75'). Les Tricolores retrouvaient alors un deuxième souffle. Henry tentait un nouveau tir de loin, suite à une mauvaise américaine aux abords de la surface de Naeher, mais la gardienne américaine parvenait à capter le ballon (78'). Puis Le Sommer, sur un centre de Torrent, obligeait Naeher à claquer le ballon en corner, après avoir réussi à placer son pied devant Kelley O'Hara (79'). Et cette fois-ci, les Bleues étaient récompensées sur un coup franc tiré par Thiney et repris victorieusement de la tête par Renard (81'). La France poussait pour aller égaliser, et sur un centre de Majri, le ballon trouvait le bras de O'Hara dans sa surface qui aurait pu être sifflé (85'). C'était la dernière opportunité tricolore, les joueuses ne parvenant pas à se faire violence pour mettre les États-Uniennes, pourtant visiblement fébriles, en difficulté derrière. Les championnes du monde géraient les dernières minutes de la rencontre avant de célébrer au coup de sifflet final leur nouvelle qualification pour les demi-finales. Comme contre l'Espagne, la manière n'y était pas, mais le résultat est là encore une fois, une qualification acquise grâce à un doublé de Megan Rapinoe. L'histoire se répète encore une fois du côté des Bleues.

La joueuse du match : Megan Rapinoe
Elle a pu profiter des largesses défensives de Marion Torrent, mais n'a pourtant pas été particulièrement à son avantage dans le jeu. Pourtant, le bilan est là : un nouveau doublé, le deuxième en deux matches, ce que Marta était la dernière à avoir fait, lors de la Coupe du monde 2007.

Le fait du match
La main de Kelley O'Hara non sifflée à quelques minutes de la fin de la rencontre, qui aurait pu offrir une possibilité d'égaliser à l'équipe de France. La jurisprudence depuis le début de la Coupe du monde faisait penser que la main serait sifflée, mais ce ne fut pas le cas. Mais la France ne doit pas prendre pour excuse ce fait de jeu pour expliquer son élimination.

Coupe du Monde de la FIFA 2019 - Quart de finale
Vendredi 28 août 2019 - 21h00
FRANCE - ETATS-UNIS : 1-2 (0-1)
Paris (Parc des Princes)
Temps très chaud (29°C) - Terrain excellent
Spectateurs : 45 595
Arbitres : Kateryna Monzul (Ukraine) assistée de Maryna Striletska (Ukraine) et Oleksandra Ardasheva (Ukraine). Arbitres réservistes : Kate Jacewicz (Australie), Kim Kyoung Min (Corée du Sud). Arbitres VAR : Danny Mekkelie (Pays-Bas) assistée de Pawel Gil (Pologne) et Chantal Boudreau (Canada)

Buts :
0-1 Megan RAPINOE 5' (Coup franc couloir gauche à 20 m du but frappé du droit par Rapinoe, le ballon effectue un rebond, passe entre les jambes d'Henry au premier poteau avant de finir dans le but)
0-2 Megan RAPINOE 65' (Mewis lance Heath sur le côté droit qui délivre un centre en retrait à ras de terre qui trouve Rapinoe démarquée à 10 m au second poteau qui ajuste un plat du pied droit)
1-2 Wendie RENARD 81' (Coup franc tiré à 25 m côté gauche par Thiney qui trouve Renard dans l'axe qui décroise une reprise de la tête à 6 m)

Avertissements : Griedge Mbock Bathy Nka 4', Elise Bussaglia 90+4' pour la France

France : 16-Sarah Bouhaddi ; 4-Marion Torrent, 19-Griedge Mbock Bathy Nka, 3-Wendie Renard, 10-Amel Majri ; 6-Amandine Henry (cap.), 15-Elise Bussaglia ; 11-Kadidiatou Diani, 17-Gaëtane Thiney, 9-Eugénie Le Sommer (18-Viviane Asseyi 82') ; 13-Valérie Gauvin (20-Delphine Cascarino 76'). Entr.: Corinne Diacre
Non utilisées : 1-Solène Durand, 21-Pauline Peyraud-Magnin, 2-Eve Périsset, 5-Aïssatou Tounkara, 7-Sakina Karchaoui, 8-Grace Geyoro, 12-Emelyne Laurent, 14-Charlotte Bilbault, 22-Julie Debever, 23-Maéva Clemaron

Etats-Unis : 1-Alyssa Naeher ; 5-Kelley O'Hara, 7-Abby Dahlkemper, 4-Becky Sauerbrunn, 19-Crystal Dunn ; 16-Rose Lavelle (9-Lindsey Horan 63'), 8-Julie Ertz, 3-Samantha Mewis (10-Carli Lloyd 82') ; 17-Tobin Heath, 13-Alex Morgan (cap.), 15-Megan Rapinoe (23-Christen Press 87'). Entr.: Jill Ellis
Non utilisées : 18-Ashlyn Harris, 21-Adrianna Franch, 2-Mallory Pugh, 6-Morgan Brian, 11-Ali Krieger, 12-Tierna Davidson, 14-Emily Sonnett, 20-Allie Long, 22-Jessica McDonald


Bleues - Corinne DIACRE : « Cela ne peut pas être autre chose qu'un échec »

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La sélectionneuse a réagi après l'élimination des Bleues en quart évoquant le manque de finition, le match qui a basculé sur ce premier but rapide et les détails qui ont fait la différence.
Bleues - Corinne DIACRE : « Cela ne peut pas être autre chose qu'un échec »
Avez-vous des regrets sur le penalty non sifflé à la 86e ? Est-ce un tournant ?
On pourrait débattre toute la nuit, à quoi cela servirait. C'est comme ça. A un moment donné la VAR a été en notre faveur, ce soir visiblement non. On ne doir pas s'arrêter la dessus. Par contre le seul regret que l'on peut avoir, c'est ce manque d'attention au bout de quelques minutes sur la rentrée de touche. C'est quelque chose que l'on avait identifié, analysé, on avait prévenu mais cela n'a pas suffi.

Qu'est-ce que vous pensez de la prestation avec deux mi-temps assez différentes ?
Une première période, un peu plus crispée et on a des joueuses qui se sont davantage libérées en seconde période maintenant je pense que sur l'ensemble du match on a eu la mainmise sur le jeu même si cela a été plus prégnant en seconde période mais cela n'a pas été suffisant malheureusement.

La France a t-elle donné tout ce qu'il fallait ?
A partir du moment ou vous perdez le match, vous n'avez pas fait ce qu'il fallait dans le dernier geste, dans la finition. Notre plan de jeu pour les contrer a fonctionné parfaitement par contre dans l'utilisation du ballon, on a manqué de justesse dans le dernier geste, dans le choix et on a manqué de justesse technique aussi qui faisait que même si l'on amenait le ballon sur le côté, si on n'arrivait pas à centrer c'était compliqué. On a vu quelques joueuses en deçà de leur potentiel. Quand on n'est pas à 100%, c'est déjà difficile contre d'autres équipes mais encore plus contre les Etats-Unis.

"Ca s'est joué sur un détail"
Aviez-vous envisagé de prendre un but ?
Non, bien évidemment. L'idée était de ne pas encaisser de buts trop rapidement. On avait analysé les statistiques, on savait que les Etats-Unis étaient très performants dans le premier quart d'heure. On a fait une erreur, on le paye cash. C'est ce qu'elles nous ont encore appris ce soir, ça s'est joué sur un détail et leur expérience a fait parler le reste.

Est-ce un échec et souhaitez-vous continuer ?
Je ne suis pas du genre à renoncer. Le Président m'a fait confiance sur un bail assez long. Maintenant c'est à lui que revient cette décision. Pour ma part, j'ai encore du travail à faire, il y a encore des choses à peaufiner. On a encore des choses à faire. J'espère ensemble.
Oui c'est un échec sportif il ne faut pas se cacher, on est loin de notre objectif. Maintenant j'espère que l'on a gagné autre chose ce soir et depuis le début de la compétition c'est-à-dire le cœur des gens. J'espère que cela va aider notre discipline à franchir encore un cap. On a vu ce soir malgré tout que l'on n'était pas très loin des États-Unis. Cela fait quelques années que je suis dans le circuit, je n'ai jamais vu les États-Unis finir à cinq derrière. C'est un signe, mais ce n'est pas suffisant, ça effectivement je ne peux pas vous l'enlever. On a vu un beau visage de cette équipe de France mais on ne va pas se consoler de ça. Le sportif n'y est pas, la victoire n'y est pas, la qualification n'y est pas donc effectivement cela ne peut pas être autre chose qu'un échec.

Les Américaines étaient-elles différentes par rapport aux matchs où vous les avez battues en matchs amicaux ?
Un match amical, de préparation, c'est toujours différent d'un match de compétition qui plus est sur une Coupe du monde. Effectivement, cela aussi dépend des périodes auxquels on a joué cette équipe. L'équipe des États-Unis en compétition n'est pas du tout la même qu'en matchs amicaux.

"Je ne vais pas me chercher d'excuses"
Bleues - Corinne DIACRE : « Cela ne peut pas être autre chose qu'un échec »
Le Sommer a semblé en difficulté, était-elle blessée ?
Je n'ai aucun regret de l'avoir titularisée. Eugénie n'était pas blessée. Eugénie a été blessée maintenant elle a été bien soignée, cela a juste tronquée encore la préparation qu'on lui avait concoctée. Sachant qu'on avait déjà du faire face à la longue saison qu'elle avait subie avec son club. Cela ne nous a pas aidé, c'est sûr. C'est vrai qu'Eugénie n'était pas au top de sa forme sur toute la compétition. Maintenant, est-ce que l'on peut enchainer une deuxième préparation après une saison comme le club de Lyon a fait très brillamment est-ce que l'on peut enchaîner une deuxième compétition de haut niveau. C'est la difficulté, maintenant c'était une donnée que l'on avait en tête, on avait travaillé dessus. On n'était pas surpris après il y a des blessures qui sont venues un peu tronquer notre plan sur ces joueuses-là. On s'est adapté. On n'a pas eu certaines joueuses au top de leur forme sur cette compétition. Est-ce que c'est à ça que l'on doit attribuer cet échec, je ne pense pas. Je pense que ce serait vraiment trop réducteur.

L'histoire se répète avec cette cinquième élimination consécutive en quart. Que manque-t-il ?
On a joué les Etats-Unis quand même ce soir. Je ne vais pas me dédouaner, je ne vais pas me chercher d'excuses. Très sincèrement, ce n'est pas le genre de la maison. Jouer les Etats-Unis en quart, quand on est pays hôte, on ne peut pas dire que c'est un cadeau. Mais bref.... on a fait belle figure quand même. Il nous manque encore du travail. Je n'ai pas de regrets concernant mon staff. On a fait ce qu'il fallait. après on va faire un bilan, on va tirer les conséquences de cet échec. On va se poser, bien analyser ce qui a fonctionné. Il y a des choses qui ont fonctionné. Il faut laisser retomber la pression. Réagir à chaud, ce n'est jamais bon. Ce qu'il nous manque, si je le savais, on serait passé ce soir.

Qu'avez-vous dit à vos joueuses après la rencontre ?
De leur dire qu'elles n'avaient pas beaucoup de regrets si ce n'est cette erreur qu'elles ont fait sur le premier but encaissé. A part ça, je leur ai dit que cela n'allait pas les consoler mais qu'elles avaient gagné quelque chose ce soir, le cœur de millions de gens, de plusieurs personnes. Cela ne l'ai pas consolé, je vous rassure. Quand on sort dans une compétition à la maison, on n'est forcément pas satisfait, les filles étaient malheureuses. On avait beaucoup d'espérance sur cette compétition. Maintenant c'est comme ça, c'est la loi du sport.

Bleues - Amandine HENRY : « On n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis »

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La capitaine de l’équipe de France, Amandine Henry, affichait forcément la mine des mauvais jours après l’élimination des Bleues en quart de finale. Mais elle s’est arrêtée en zone mixte pour débriefer un match frustrant.
Bleues - Amandine HENRY : « On n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis »
Quel sentiment prédomine après cette élimination ?
Forcément beaucoup de déception, de frustration. Je pense qu’on n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis, mais comme on dit dominer n’est pas gagner, on a fait une faute d’inattention en première mi-temps qu’on paie cash. Le deuxième but nous met un coup derrière la tête. Mais on a quand même essayé de jouer, et de marquer, c’est ce qu’a fait Wendie (Renard). Mais ensuite on court après le temps, clairement.

« Le penalty ? Ne me dites pas qu’il y a faute… »
Bleues - Amandine HENRY : « On n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis »
Le rêve s’est transformé en cauchemar un peu ?
Oui… On s’attendait à jouer une grosse équipe, ce sont les tenantes du titre. A ce niveau-là ça se joue à des détails.

Qu’avez-vous dit à vos coéquipières après chaque but des Etats-Unis ?
Sur le premier je leur ai dit que ce n’était pas grand-chose et qu’on était capable de revenir au score. Il restait beaucoup de temps en plus donc ce n’était pas grave. Après le second, on essaye de remuer les troupes parce que même si c’était un gros coup sur la tête, tout est possible dans le foot, on peut y arriver avec le cœur, mais ça n’a pas suffi.

Vous avez tenté de discuter avec l’arbitre lors de la main de Kelley O'Hara dans la surface ?
Discuter ça ne sert à rien maintenant, moi je me dis qu’il y a la VAR, donc s’il y a quelque chose ça va forcément revenir. Après on essaye de continuer à jouer, on attend le prochain temps mort pour mais à mon avis il n’y avait pas main.

Vous n’avez pas vu les images ?
Non je ne les ai pas vues. Et ne me dites pas qu’il y a faute parce que là… (on lui dit que si). C’est triste.

« Le physique a gagné sur la technique »
Comment vous expliquez ce résultat, quelle était votre stratégie ?
On voulait les contrer lors du premier quart d’heure, après le but nous fait mal, clairement. On résiste à la tempête, on s’impose, mais on n’a pas su marquer malgré les occasions, les tirs, je pense qu’elles ont eu de la chance. En deuxième mi-temps elles tiraient vraiment la langue, même si nous aussi. Physiquement c’était pareil pour les deux équipes, à chaud je ne saurais pas vous dire ce qui a fait la différence. Les Américaines ? C’est dans leur culture de tirer dans le ballon et de courir, nous on joue plus en possession. Je pense que le physique a gagné sur la technique ce soir.

C’est la pression qui vous a fait déjouer parfois ?
Non, parce qu’une fois que le coup d’envoi a été donné, il n’y avait plus de pression, on essaye de jouer au maximum. C’est un manque d’expérience je pense.

« On n’a pas trouvé de solutions assez rapides »
Bleues - Amandine HENRY : « On n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis »
L’équipe des Etats-Unis vous a surpris ?
Non, parce que je savais qu’elles avaient des bonnes joueuses offensives, qu’elles avaient beaucoup de réalisme, qu’elles avaient de bonnes tireuses de coup franc, et que défensivement c’était costaud.

Justement en première mi-temps vous avez eu du mal à mettre cette équipe en danger, c’était frustrant ?
On a eu quand même de bonnes phases de jeu lors des 45 premières minutes, même si dans les 20 derniers mètres on n’a pas trouvé de solutions assez rapides. On tournait autour du pot. En deuxième mi-temps on a plus essayé mais sans réussite. A la pause ? Le discours de la coach c’était d’essayer de frapper, de marquer, de prendre des risques et de tout donner.

Le deuxième but a dû faire très mal aux têtes, après cette très bonne deuxième période…
Oui, on était revenu avec de bonnes intentions, ça a été la plus belle mi-temps qu’on ait faite de la compétition… Elles nous prennent en contre, on savait que c’était leurs armes. Ensuite elles ont mis le bus devant le but, et elles ont attendu. C’est comme ça, peut-être qu’on aurait fait pareil à leur place... Je ne sais plus quoi dire. De toute façon quand on prend des buts c’est compliqué de gagner un match.

« Je retiendrai le public »
Malgré la défaite, le soutien du public qui n’a jamais été aussi nombreux a dû vous faire chaud au cœur.
A défaut d’avoir gagné la coupe j’espère qu’au moins on aura gagné le cœur des Français. En tout cas c’est un grand pas pour le foot féminin français.

Que retenir, à chaud, de cette expérience en coupe du monde ?
Sur le plan sportif, que chaque détail compte, qu’il faut être concentré du début jusqu’à la fin. Sinon en dehors du terrain, je retiendrai le public.

La prochaine étape désormais ce sera l’Euro 2021, puisque vous n’irez pas au J.O. de Tokyo en 2020.
Là pour l’instant, c’est un peu difficile d’y penser.

Coupe du Monde - FRANCE - ETATS-UNIS : les réactions américaines

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Retrouvez les réactions de Rose Lavelle, Ashlyn Harris, Samantha Mewis, Megan Rapinoe et Christen Press.
Rose Lavelle (Milieu de terrain des Etats-Unis) : « La fin de match tendue : Ces 5 minutes de temps additionnelles ont paru comme les 5 minutes les plus longues de ma vie, mais je suis tellement contente. La France est une équipe incroyable, c'était un match très difficile. Ces rencontres sont en train de devenir une rivalité, on a vu que les deux équipes y allait (physiquement), ça a donné un gros match, et comme je l'ai dit on a bien défendu, mais les Françaises ont livré un bon match.

L'Angleterre en demi-finale : Je suis impatiente, les Anglaises ont réalisé un très bon tournoi jusqu'ici donc je m'attends à une nouvelle rencontre compliquée pour nous. On les a déjà joué, je pense qu'encore une fois ça va être un match très physique, mais ce sera du plaisir.

Ashlyn Harris (gardienne des Etats-Unis, remplaçante face à la France): « La qualification : On a encore quelques petits détails à régler, mais on va de l'avant, on s'est octroyé quelques jours de plus dans cette compétition. On va continuer d'attaquer, de jouer vers l'avant et de continuer à conserver le ballon. On est rarement testées comme on l'a été ce soir donc c'était un bon défi pour nous ce soir (vendredi). Plus on se rapproche de la fin plus cela va être dur.

La défense : On est très fières de la façon dont on a défendu sur coup de pied arrêtés ce soir, que ce soit défensivement ou offensivement. On travaille ces situations un nombre incalculables de fois à l'entraînement, ce n'est pas une coïncidence si c'est le cas.

L'Angleterre : C'est une équipe excellente. On les a déjà affrontées à plusieurs reprises, dont cette année. On ne regarde personne de haut, on se concentre sur nous-mêmes, nos performances, et pour nous c'est la meilleure équipe qui va l'emporter. Cette partie de tableau est très compliquée, mais on doit battre les meilleures pour l'emporter donc pourquoi pas l'Angleterre.

Samantha Mewis (milieu de terrain des Etats-Unis) : « Son sentiment après la qualification : Ça nous a forcément procuré beaucoup de joie d'obtenir ce résultat. Je pense qu'on doit encore s'améliorer au niveau de notre jeu avec le ballon, mais l'équipe de France est si forte... Donc marquer deux buts, réussir à obtenir la victoire au terme d'une rencontre aussi relevée que celle-ci, c'est énorme pour nous, on est heureuses. On va continuer à aller de l'avant, même si on tient à féliciter l'équipe de France, elles ne nous ont pas rendu la tâche facile, c'est une très bonne équipe, et ils nous ont proposé pas mal de défis.

Le public : C'était incroyable. J'ai eu l'impression que c'était vraiment du 50/50 dans les tribunes (qu'il y avait autant d'Américains que de Français, NDLR), comme toujours nos amis et nos familles se sont données à fond pour nous soutenir, même les drapeaux français et américains mixés étaient très jolis, c'était super

Coupe du Monde - FRANCE - ETATS-UNIS : les réactions américaines
Megan Rapinoe (attaquante des Etats-Unis) : « C'est magnifique ce soir Que rêver de mieux, c'est une coupe du monde incroyable, des supporters incroyables. C'était vraiment une soirée incroyable, il y avait tellement d'énergie que l'on pouvait sentir dans ce stade. C'était un match extraordinaire de notre équipe. Nous avons eu la bonne position, une bonne discipline. Maintenant on passe à la phase suivante. C'est un match que l'on n'oubliera jamais

Nous avons un groupe tellement soudé. Toutes les équipes veulent avoir cela. Nous avons vraiment un groupe qui veut gagner. Nous avons des joueuses remplaçantes incroyables. Elles se sont senties réellement dans le match. Elles vous encouragent tout au long du match et cela vous aide et cela rajoute un ingrédient dans cette soirée. C'est très difficile si vous êtes assises sur le banc de ne pas sentir cela. Elles ont pu exploser de joie aussi. Personnellement, je n'ai pas explosé de joie à la fin car j'étais vraiment très tendue à la fin."


Christen Press (attaquante des Etats-Unis) : « Je pense qu'il y avait tellement de battage et d'attention autour de ce match car nous jouions l'équipe organisatrice, je sens que c'est comme un tournant pour nous dans le tournoi et je suis contente que ce match soit passé. Nous pouvons maintenant nous concentrer sur le match suivant contre l'Angleterre qui sera aussi un match très difficile

Être remplaçante est un rôle très exigeant, il faut être prête pour n'importe quelle situation. On peut être appelé à rentrer très tôt dans le match, et devoir faire un très gros match ou alors rentrer en fin de match pour garder un résultat. Il faut être prête à tous les types de scénarii et je pense que j'ai vraiment travaillé dur ces deux dernières années pour être prête à répondre à toutes les situations.

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