Le président de la commission de l’arbitrage à la Fifa, accompagné par Massimo Busacca et Kari Seitz, a tenu à remettre les choses à plat sur l’arbitrage vidéo, qui a suscité beaucoup de polémiques depuis le début de la compétition.
Il était trois, avec une mission bien précise en tête : défendre l'assistance vidéo plus communément appelée VAR. Ce mercredi au Parc des Princes, une conférence de presse concernant l’utilisation de la vidéo pendant la coupe du monde féminine était organisée avec ce que la FIFA avait de mieux en matière d’arbitrage : Pierluigi Collina, et son statut de meilleur arbitre de tous les temps, aujourd’hui président de la commission de l'arbitrage à la FIFA. Mais aussi Massimo Busacca, directeur du département de l'arbitrage de l’organisation internationale et Kari Seitz, manager senior de l'arbitrage de la FIFA.
"Ces changements ont été faits pour rendre le jeu plus divertissant"
Dans le but d’éteindre les nombreuses polémiques nées depuis début de la compétition (=> lire ici) ? Pas du tout a d’abord tenu à balayer l’arbitre italien, lors d’un discours de présentation qui aura duré plus de 40 minutes. « Nous avions fait de même lors de la coupe du monde 2018 », a-t-il expliqué, en se démultipliant pour expliquer tour à tour que : les équipes ont eu depuis le mois de mars l’opportunité de s’habituer aux nouvelles règles de l’IFAB (qui entraient officiellement en vigueur le 1er juin) en les faisant appliquer en match amical.
Que chaque équipe a reçu- une fois son arrivée en France -une délégation d’arbitre pour échanger sur ces changements, et sur tous les aspects du jeu qui pourraient paraître flous (ce que les joueuses ont aussi répété depuis de nombreuses semaines). « A aucune de ces occasions nous n’avons reçu de plaintes. Les changements ont été acceptés. Ces changements ont été faits pour rendre le jeu plus divertissant », expliquait-il, comme pour renvoyer les équipes à leurs responsabilités, alors que de nombreuses joueuses se sont plaintes depuis le début de la compétition (Les Nigérianes après le match contre la France, les Ecossaises après le match face à l’Argentine, les Camerounaises après le match face à l’Angleterre…).
Que chaque équipe a reçu- une fois son arrivée en France -une délégation d’arbitre pour échanger sur ces changements, et sur tous les aspects du jeu qui pourraient paraître flous (ce que les joueuses ont aussi répété depuis de nombreuses semaines). « A aucune de ces occasions nous n’avons reçu de plaintes. Les changements ont été acceptés. Ces changements ont été faits pour rendre le jeu plus divertissant », expliquait-il, comme pour renvoyer les équipes à leurs responsabilités, alors que de nombreuses joueuses se sont plaintes depuis le début de la compétition (Les Nigérianes après le match contre la France, les Ecossaises après le match face à l’Argentine, les Camerounaises après le match face à l’Angleterre…).
Puis il s’est rapproché de son image d’homme intransigeant, en rappelant : « La loi qui intimait aux gardiens d’avoir les deux pieds sur la ligne a toujours existé mais n’a jamais été respecté (images d’un match Croatie-Espagne de l’Euro 2016 à l’appui, NDLR). On s’est dit qu’il fallait changer quelque chose. On devait rendre le travail du gardien plus facile et lui donner la possibilité de bouger. C’est ce qu’on a fait en l’autorisant à avoir un pied seulement. Mais ce qui est écrit dans les lois doit être respecté, sinon ça ne sert à rien. Aujourd’hui on l’utilise avec le VAR, car il nous permet de voir l’erreur, et on ne peut pas l’ignorer. Quand un joueur est hors-jeu, ça ne change rien que ce soit d’un mètre ou de 2 centimètres, pareil quand la balle franchit la ligne de but ».
Le tout agrémenté de chiffres, de photos ou de vidéos, notamment celles sur le penalty accordé aux Pays-Bas face au Japon la veille, où l’on pouvait voir la séquence avec le son de la cabine de la VAR interagissant avec Melissa Borjas pour vérifier une possible sortie de balle en touche avec Beerensteyn au préalable. Une séquence où l’Italien a fini par descendre de son estrade pour montrer aux journalistes un autre angle de vue de la balle, prouvant qu’elle n’était pas sortie. Ou encore sur la polémique lors du deuxième but anglais face au Cameroun, où les Africaines s’étaient plaint d’un lever du drapeau (pour hors-jeu) trop tôt, ce que les images ont infirmé. Une chose est sûre, il aura mouillé le maillot.
Le tout agrémenté de chiffres, de photos ou de vidéos, notamment celles sur le penalty accordé aux Pays-Bas face au Japon la veille, où l’on pouvait voir la séquence avec le son de la cabine de la VAR interagissant avec Melissa Borjas pour vérifier une possible sortie de balle en touche avec Beerensteyn au préalable. Une séquence où l’Italien a fini par descendre de son estrade pour montrer aux journalistes un autre angle de vue de la balle, prouvant qu’elle n’était pas sortie. Ou encore sur la polémique lors du deuxième but anglais face au Cameroun, où les Africaines s’étaient plaint d’un lever du drapeau (pour hors-jeu) trop tôt, ce que les images ont infirmé. Une chose est sûre, il aura mouillé le maillot.
"Heureux qu’on ait quelque chose pour aider les arbitres"
Concernant les faits de jeu impliquant des joueuses entrant dans la surface au moment du tir, qui avait fait beaucoup jasé, il a donné plus d’éclairages : « Si une joueuse entre dans la surface, il reste sous le contrôle de l’arbitre, qui décide ou non de faire retirer le penalty. La VAR n’est utilisée que si un défenseure ou une attaquante interfèrent avec le jeu, c’est-à-dire si le ballon lui revient dessus après que le ballon a été tiré ». Il a aussi nié avoir utilisé la coupe du monde féminine pour expérimenter ces nouvelles lois, rappelant que ces règles ont aussi été installées lors de la coupe du monde masculine des moins de 20 ans en Pologne, qui a eu lieu en juin.
Les questions sont alors intervenues sur l’utilisation grandissante de la VAR par rapport au Mondial chez les hommes l’an dernier (44 matches et 441 faits de jeu analysés cette année, pour 29 interventions de la VAR alors qu’il reste 8 matches à jouer, contre 64 matches et 20 utilisations de la VAR l’an dernier). Une preuve que les arbitres ont moins confiance en eux ? « Je suis heureux qu’on ait quelque chose pour aider les arbitres, a dit Collina. J’aurais aimé avoir la même chose pour me corriger quand je faisais des erreurs. Faire une erreur en coupe du monde pour un arbitre, ça veut dire voir sa coupe du monde terminée. Si on a quelque chose qui peut vous sauvez… ».
Les questions sont alors intervenues sur l’utilisation grandissante de la VAR par rapport au Mondial chez les hommes l’an dernier (44 matches et 441 faits de jeu analysés cette année, pour 29 interventions de la VAR alors qu’il reste 8 matches à jouer, contre 64 matches et 20 utilisations de la VAR l’an dernier). Une preuve que les arbitres ont moins confiance en eux ? « Je suis heureux qu’on ait quelque chose pour aider les arbitres, a dit Collina. J’aurais aimé avoir la même chose pour me corriger quand je faisais des erreurs. Faire une erreur en coupe du monde pour un arbitre, ça veut dire voir sa coupe du monde terminée. Si on a quelque chose qui peut vous sauvez… ».
« Faites comme si la VAR n’existait pas »
Une déclaration appuyée par les propos de Massimo Busacca et Kari Seitz. « Si l’arbitre est bon pendant 89 minutes mais qu’il fait une erreur, on le tue. Merci la technologie », a dit le premier, quand la seconde affirmait : « Le pourcentage d’utilisation de la VAR sont comparables sur d’autres compétitions plus récentes (comme la coupe du monde U-20 en Pologne ou la Coupe d’Asie fin 2018) ». Forcément, ils ont aussi été interrogés sur les accusations de favoritismes envers les pays européens, à qui la VAR a notamment souri lors d’Angleterre-Cameroun, « toutes les équipes sont importantes, elles méritent notre maximum d’attention, tout le monde est libre de se plaindre, mais l’important c’est de s’appuyer sur les faits », dixit Collina. Puis sur les matches qui pourraient s’allonger du fait de la longueur de certaines décisions : « C’est une question de justesse par rapport au temps. On n’est pas contents d’être lents non plus, on tente d’être rapides mais parfois il faut vérifier beaucoup de paramètres ». Et de rappeler les consignes qu’ils ont données à tout le corps arbitral : « Faites comme si la VAR n’existait pas », tout en affirmant que la décision de l’arbitre centrale prévalait sur celle de l’arbitre affecté à la VAR.
En chiffres
107 cartons pour le moment, 1 simulation seulement, 7 comportements antisportifs
3 cartons rouges distribués
4 penalties sifflés en 2011. 22 en 2015, 23 en 2019 (avant les quarts de finale).
23 penalties accordées, 12 sans l’aide de la VAR, 11 avec. 3 penalties annulés après l’intervention de la VAR.
6 penalties ratés, 3 n’ont pas été à retirer, 3 ont dû être retirés.
14 buts annulés suite à bonne décision de l’assistant. 6 décisions corrigées grâce à VAR
4 buts refusés finalement accordés. 2 buts accordés qui ont finalement été refusés.
3 cartons rouges distribués
4 penalties sifflés en 2011. 22 en 2015, 23 en 2019 (avant les quarts de finale).
23 penalties accordées, 12 sans l’aide de la VAR, 11 avec. 3 penalties annulés après l’intervention de la VAR.
6 penalties ratés, 3 n’ont pas été à retirer, 3 ont dû être retirés.
14 buts annulés suite à bonne décision de l’assistant. 6 décisions corrigées grâce à VAR
4 buts refusés finalement accordés. 2 buts accordés qui ont finalement été refusés.