Ce week-end se déroule la 13e journée du championnat de première division. Une nouvelle fois, alors que tous les matches de la phase aller n'ont pu se tenir, le suspense devrait venir du bas de tableau puisque Lyon a déjà fait le trou dans la course au titre et réalisé le carton plein. La course au maintien sera en revanche animée avec la moitié des équipes plus ou moins concernées, et le Paris Saint-Germain et Montpellier devraient une nouvelle fois se disputer le deuxième billet pour la prochaine Ligue des champions. Bilan de la première phase, et enjeux de la seconde club par club.
À Lyon, changement d'entraîneur, mais pas de cap
Second à la trêve la saison passée avant de remporter son onzième titre consécutif de champion de France, l'Olympique lyonnais a fait le plein cette année et peut viser une nouvelle saison record. Avec cinq points d'avance sur le PSG, son premier poursuivant battu lors de la dernière journée de la phase aller, difficile d'imaginer Lyon laisser le titre lui échapper. Les arrivées estivales et hivernales doivent, et vont offrir à Reynald Pedros, remplaçant de Gérard Prêcheur, un casse-tête lors des compositions d'équipes, avec un effectif probablement plus fort que jamais.
À Paris, objectif Ligue des champions
En débutant sa saison par un match nul face à Soyaux, le PSG avait déjà utilisé son joker, et sa défaite face à Lyon en fin d'année 2017 a rendu la tâche quasiment impossible. Le club de la capitale, qui dégraisse cet hiver en attendant de recruter une ou deux grosses pointures, a pour objectif premier la qualification en Ligue des champions, et livrera un duel attendu et désormais habituel avec Montpellier, battu lors de la phase aller, et cherchera également à remporter la Coupe de France. Un titre qui passera par le Paris Football Club, le tirage n'ayant pas attendu pour proposer un énième derby francilien.
Second à la trêve la saison passée avant de remporter son onzième titre consécutif de champion de France, l'Olympique lyonnais a fait le plein cette année et peut viser une nouvelle saison record. Avec cinq points d'avance sur le PSG, son premier poursuivant battu lors de la dernière journée de la phase aller, difficile d'imaginer Lyon laisser le titre lui échapper. Les arrivées estivales et hivernales doivent, et vont offrir à Reynald Pedros, remplaçant de Gérard Prêcheur, un casse-tête lors des compositions d'équipes, avec un effectif probablement plus fort que jamais.
À Paris, objectif Ligue des champions
En débutant sa saison par un match nul face à Soyaux, le PSG avait déjà utilisé son joker, et sa défaite face à Lyon en fin d'année 2017 a rendu la tâche quasiment impossible. Le club de la capitale, qui dégraisse cet hiver en attendant de recruter une ou deux grosses pointures, a pour objectif premier la qualification en Ligue des champions, et livrera un duel attendu et désormais habituel avec Montpellier, battu lors de la phase aller, et cherchera également à remporter la Coupe de France. Un titre qui passera par le Paris Football Club, le tirage n'ayant pas attendu pour proposer un énième derby francilien.
À Montpellier, continuer l'aventure européenne
Si le PSG aura du mal à concurrencer l'OL dans la course au titre, il en va de même pour Montpellier, battu par ses deux concurrents. En parallèle de chercher à continuer son parcours européen -avec un parcours du combattant qui l'attend pour aller jusqu'au titre-, le club héraultais voudra naturellement décrocher une seconde qualification consécutive pour la compétition européenne. Avec le retour de Sofia Jakobsson qui monte en puissance et une Stina Blackstenius désormais installée, le club a les atouts et l'effectif pour jouer sur tous les tableaux.
Au PFC, retrouver sa place dans le top 4
Juvisy avait terminé sa « carrière » par une cinquième place, le Paris Football Club veut retrouver le top 4. Si le report de plusieurs matches empêche une lecture définitive du classement, le PFC est pour l'instant pris entre deux eaux. Trop loin du trio de tête, l'équipe francilienne a fait le trou avec Bordeaux, cinquième. Pour l'équipe, qui dispose de nombreux jeunes éléments prometteurs, il s'agit plutôt d'une année de transition qui doit permettre notamment à ses jeunes talents de prendre de l'expérience. Pour jouer un coup en Coupe de France, il faudra mettre fin à une série qui lui est fortement défavorable face au PSG à la fin du mois.
À Bordeaux, afficher ses ambitions
Après avoir frôlé la relégation pour sa première année dans l'élite, Bordeaux a recruté judicieusement (été comme hiver) et gardé son état d'esprit conquérant pour aller de l'avant. Parmi les clubs ayant un match en retard à disputer, le club a réalisé une début de saison solide et s'est installé en première partie de classement. Confirmer sa cinquième place actuelle serait synonyme de saison réussie, et de pas supplémentaire fait par un club qui veut s'inviter dans le gratin de l'élite. Les arrivées de Lindsey Thomas et Mylaine Tarrieu (si placée en attaque) pourraient permettre au club de se montrer plus incisif en attaque, secteur handicapé par la blessure de Carol Rodrigues. Si la zone de relégation n'est qu'à cinq points, le club girondin regarde devant lui.
Au PFC, retrouver sa place dans le top 4
Juvisy avait terminé sa « carrière » par une cinquième place, le Paris Football Club veut retrouver le top 4. Si le report de plusieurs matches empêche une lecture définitive du classement, le PFC est pour l'instant pris entre deux eaux. Trop loin du trio de tête, l'équipe francilienne a fait le trou avec Bordeaux, cinquième. Pour l'équipe, qui dispose de nombreux jeunes éléments prometteurs, il s'agit plutôt d'une année de transition qui doit permettre notamment à ses jeunes talents de prendre de l'expérience. Pour jouer un coup en Coupe de France, il faudra mettre fin à une série qui lui est fortement défavorable face au PSG à la fin du mois.
À Bordeaux, afficher ses ambitions
Après avoir frôlé la relégation pour sa première année dans l'élite, Bordeaux a recruté judicieusement (été comme hiver) et gardé son état d'esprit conquérant pour aller de l'avant. Parmi les clubs ayant un match en retard à disputer, le club a réalisé une début de saison solide et s'est installé en première partie de classement. Confirmer sa cinquième place actuelle serait synonyme de saison réussie, et de pas supplémentaire fait par un club qui veut s'inviter dans le gratin de l'élite. Les arrivées de Lindsey Thomas et Mylaine Tarrieu (si placée en attaque) pourraient permettre au club de se montrer plus incisif en attaque, secteur handicapé par la blessure de Carol Rodrigues. Si la zone de relégation n'est qu'à cinq points, le club girondin regarde devant lui.
À Soyaux, garder le cap
En accrochant le PSG dès la première journée, puis en enchaînant trois victoires et un nouveau match nul, le club charentais avait bien débuté la saison, avant de terminer l'année difficilement. L'équipe dirigée par Sébastien Joseph depuis cet été devra avoir rechargé les batteries pour aller chercher une place d'honneur. Pas concerné par la qualification en Ligue des champions, le club pourra toutefois jouer la cinquième place, qu'il n'a jamais atteinte depuis son retour dans l'élite en 2013, et cherchera à éviter de se mêler à la lutte pour le maintien, à quatre points. Comme Bordeaux, un peu plus de tranchant offensif sera le bienvenu dans cette « bataille » ouverte.
À Lille, poser les bases pour le futur
Septième avant la 13e journée, le club nordiste (qui dispose d'un match en retard à disputer) a plutôt réussi ses débuts dans l'élite. Mais il lui faudra faire attention car le premier relégable, Fleury, n'est qu'à deux points... Il lui faudra savoir engranger des points, et avec désormais comme seule compétition à disputer le championnat, tous les efforts seront concentrés sur la D1, et la volonté de rester dans l'élite pour construire sur le long terme. L'expérience de certaines joueuses, à commencer par les internationales belges, ou des jeunes talents comme Ouleye Sarr, arrivée à l'intersaison et meilleure buteuse du club, Lille va devoir garder le cap sur l'intégralité de la saison.
À Albi, éviter des sueurs froides
La plus mauvaise attaque de D1 (sept buts marqués) est dans la même situation que Lille, avec 11 points au compteur et un match en retard à disputer. Après une saison compliquée mais relancée par sa victoire sur tapis face au PSG, le club tarnais aimerait bien éviter de se mêler à la lutte pour le maintien. Avec pour débuter l'année trois rencontres abordables, Albi ne devra pas hésiter à engranger des points, et pour cela, il faudra marquer. Avec cinq buts, Kim Cazeau est la meilleure buteuse du club, et il lui faudra continuer sur sa lancée pour faire monter Albi au classement, à moins que du renfort n'arrive d'ici à la fin du mois.
À Lille, poser les bases pour le futur
Septième avant la 13e journée, le club nordiste (qui dispose d'un match en retard à disputer) a plutôt réussi ses débuts dans l'élite. Mais il lui faudra faire attention car le premier relégable, Fleury, n'est qu'à deux points... Il lui faudra savoir engranger des points, et avec désormais comme seule compétition à disputer le championnat, tous les efforts seront concentrés sur la D1, et la volonté de rester dans l'élite pour construire sur le long terme. L'expérience de certaines joueuses, à commencer par les internationales belges, ou des jeunes talents comme Ouleye Sarr, arrivée à l'intersaison et meilleure buteuse du club, Lille va devoir garder le cap sur l'intégralité de la saison.
À Albi, éviter des sueurs froides
La plus mauvaise attaque de D1 (sept buts marqués) est dans la même situation que Lille, avec 11 points au compteur et un match en retard à disputer. Après une saison compliquée mais relancée par sa victoire sur tapis face au PSG, le club tarnais aimerait bien éviter de se mêler à la lutte pour le maintien. Avec pour débuter l'année trois rencontres abordables, Albi ne devra pas hésiter à engranger des points, et pour cela, il faudra marquer. Avec cinq buts, Kim Cazeau est la meilleure buteuse du club, et il lui faudra continuer sur sa lancée pour faire monter Albi au classement, à moins que du renfort n'arrive d'ici à la fin du mois.
À Rodez, éviter la relégation
Le départ de Sébastien Joseph et de plusieurs joueuses, ainsi que plusieurs blessures, n'ont pas rendu la tâche facile au club qui avait terminé cinquième du championnat en 2016. À quelques jours de la reprise, le club ne compte qu'un point d'avance sur la zone rouge et devrait donc faire partie des clubs à se battre pour le maintien jusqu'à la fin de la saison, à moins de parvenir à se mettre rapidement hors de portée, en remportant par exemple son premier match face à Guingamp ce week-end. L'expérience et les buts de Julie Peruzzetto et Flavie Lemaître seront importants pour l'équipe.
À Fleury, continuer l'apprentissage
Promu dans l'élite en début de saison, Fleury a réalisé un recrutement ambitieux, avec notamment des joueuses rodées à la D1. Les débuts ont été compliqués, et le club a concédé plusieurs courtes défaites, dont deux infligées dans le temps additionnel, avant de remporter sa première victoire face à l'OM. Les recrues -parfois tardives- et retours au terrain ont retardé quelque peu l'éclosion du groupe, qui a terminé 2017 avec deux nouvelles victoires. Premier non-relégable à égalité de points avec Guingamp, avec Claire Lavogez en renfort, le club francilien a réussi à se montrer accrocheur et espère continuer sur sa lancée de la fin d'année 2017, avec un effectif compétitif et de l'ambition.
À Guingamp, retrouver de l'allant
Du côté de la Bretagne, le début de saison a été compliqué, et l'équipe a eu bien du mal à trouver le chemin des filets adverses, avec la plus mauvaise attaque (ex-aequo) du championnat après douze rencontres, accompagné d'un statut de premier relégable. Le départ de Salma Amani ne peut pas être la seule raison à ce début d'exercice délicat, et Sarah M'Barek doit attendre plus de ses leaders, à commencer par la buteuse Desire Oparanozie, bien loin de ses standards depuis son arrivée en Bretagne. Corinne Diacre a permis à plusieurs joueuses de découvrir le groupe France, et l'expérience accumulée avec les Bleues devra aider le groupe à relever la tête. Une première victoire face à Rodez ce week-end sera importante, car le calendrier verra ensuite le club affronter ses adversaires dans un ordre proche du classement actuel, à l'exception de l'OL déjà rencontré à deux reprises.
À Fleury, continuer l'apprentissage
Promu dans l'élite en début de saison, Fleury a réalisé un recrutement ambitieux, avec notamment des joueuses rodées à la D1. Les débuts ont été compliqués, et le club a concédé plusieurs courtes défaites, dont deux infligées dans le temps additionnel, avant de remporter sa première victoire face à l'OM. Les recrues -parfois tardives- et retours au terrain ont retardé quelque peu l'éclosion du groupe, qui a terminé 2017 avec deux nouvelles victoires. Premier non-relégable à égalité de points avec Guingamp, avec Claire Lavogez en renfort, le club francilien a réussi à se montrer accrocheur et espère continuer sur sa lancée de la fin d'année 2017, avec un effectif compétitif et de l'ambition.
À Guingamp, retrouver de l'allant
Du côté de la Bretagne, le début de saison a été compliqué, et l'équipe a eu bien du mal à trouver le chemin des filets adverses, avec la plus mauvaise attaque (ex-aequo) du championnat après douze rencontres, accompagné d'un statut de premier relégable. Le départ de Salma Amani ne peut pas être la seule raison à ce début d'exercice délicat, et Sarah M'Barek doit attendre plus de ses leaders, à commencer par la buteuse Desire Oparanozie, bien loin de ses standards depuis son arrivée en Bretagne. Corinne Diacre a permis à plusieurs joueuses de découvrir le groupe France, et l'expérience accumulée avec les Bleues devra aider le groupe à relever la tête. Une première victoire face à Rodez ce week-end sera importante, car le calendrier verra ensuite le club affronter ses adversaires dans un ordre proche du classement actuel, à l'exception de l'OL déjà rencontré à deux reprises.
À l'OM, pour éviter la chute
De nombreux départs, un recrutement discuté, et un groupe qui n'a pas réussi à surfer sur la vague de sa saison passée. Promu et quatrième en 2017, le club n'est pas parvenu à enchaîner, et s'il avait mis plusieurs journées avant de lancer sa saison en 2016, il a cette fois multiplié les contre-performances jusqu'à trouver l'ouverture pour son dernier match de l'année, face au PFC. Une première victoire précieuse qui lui permet de ne pas être détaché avant la dernière partie de la saison, et obtenue face au même adversaire qui lui avait permis de lancer son aventure historique il y un an à peine. Il va falloir enchaîner, et pour l'instant, le club ne s'est pas montré actif du côté du recrutement, si ce n'est le retour aux affaires de Sandrine Brétigny, qui devrait jouer un rôle important sur et en dehors du terrain, au sein d'un club qui a souvent eu du mal à proposer un effort constant au sein d'un même match.
Il y aura du suspense
Lyon a déjà pris une option sérieuse pour le titre, mais cela ne signifie pas que la deuxième partie de saison manquera de suspens. Il y aura dans un premier temps le duel entre Montpellier et le Paris Saint-Germain, qui veulent disputer la prochaine Ligue des champions, des ambitions personnelles pour accéder à des places d'honneur pour plusieurs clubs, mais surtout, et comme souvent ces dernières années, une course au maintien qui s'annonce disputée. Mathématiquement, tous les clubs classés entre la cinquième (Bordeaux) et la dernière place (Marseille) sont concernés, puisque seulement cinq points séparent les Girondines du premier relégable guingampais.
Parmi ces huit clubs, quatre ont un match en retard à disputer, et cela pourrait déjà avoir des conséquences sur le classement. Il est impossible de connaître aujourd'hui l'identité des deux clubs qui rejoindront la D2 la saison prochaine. Les deux relégables disposent de joueuses de grande expérience, qui pourront aider leur équipe à sortir de la zone rouge. Les promus ont montré de belles choses, affiché leurs ambitions et leur volonté de s'inscrire dans l'élite sur le long terme. Albi et Rodez sont deux clubs qui font partie du paysage de la D1, et Bordeaux et Soyaux, qui ont un peu d'avance au classement, comptent bien regarder devant et pas dans le rétroviseur...
Charlotte Vincelot
Photos : footofeminin/CHR$
Il y aura du suspense
Lyon a déjà pris une option sérieuse pour le titre, mais cela ne signifie pas que la deuxième partie de saison manquera de suspens. Il y aura dans un premier temps le duel entre Montpellier et le Paris Saint-Germain, qui veulent disputer la prochaine Ligue des champions, des ambitions personnelles pour accéder à des places d'honneur pour plusieurs clubs, mais surtout, et comme souvent ces dernières années, une course au maintien qui s'annonce disputée. Mathématiquement, tous les clubs classés entre la cinquième (Bordeaux) et la dernière place (Marseille) sont concernés, puisque seulement cinq points séparent les Girondines du premier relégable guingampais.
Parmi ces huit clubs, quatre ont un match en retard à disputer, et cela pourrait déjà avoir des conséquences sur le classement. Il est impossible de connaître aujourd'hui l'identité des deux clubs qui rejoindront la D2 la saison prochaine. Les deux relégables disposent de joueuses de grande expérience, qui pourront aider leur équipe à sortir de la zone rouge. Les promus ont montré de belles choses, affiché leurs ambitions et leur volonté de s'inscrire dans l'élite sur le long terme. Albi et Rodez sont deux clubs qui font partie du paysage de la D1, et Bordeaux et Soyaux, qui ont un peu d'avance au classement, comptent bien regarder devant et pas dans le rétroviseur...
Charlotte Vincelot
Photos : footofeminin/CHR$