L'entraîneur bordelais est longuement revenu sur son rôle au sein de la section féminine bordelaise
"Un projet complètement différent par rapport à ceux que j’avais à Lyon ou à Paris"
Sur le match gagné contre le Paris FC (3-1): C’était un match important voire capital. Mais aujourd’hui, nous on essaye de progresser dans le jeu, de prendre confiance et de jouer d’une façon différente par rapport aux autres années. Et ce à tous les niveaux du club pour essayer d’avoir un projet global sur la section féminine à Bordeaux.
Je suis content. On fait un bon match face à une bonne équipe qui l’a prouvé sur le début de saison, qui a des qualités. Mais le seul petit problème, c’est de ne pas avoir été efficace lorsqu’on menait 2-0. Il aurait fallu plier ce match, on s’est fait quelques frayeurs. Il faut qu’on travaille ces temps morts pour moins perdre le ballon et se mettre en danger.
C’est un match que l’on aurait pu gagner plus largement, alors qu’elles se sont remises en selle même à 10 à un moment. Ce sont souvent les équipes qui évoluent à 10 qui posent des problèmes car nous, on est entre les 2. J’ai insisté pour que l’on continue de jouer vers l’avant, car je suis plutôt un entraîneur qui essaye d’aller de l’avant. Et derrière, il y a eu le 3e but…
C’est bien car tout le monde nous voyait un peu au fond du trou par rapport aux résultats de la saison dernière et au classement. Mais on a toujours été dans cette idée de progresser, on travaille pour cela. Et quelque soit notre composition d’équipe, on commence à ressembler à quelque chose.
Sur la gestion de l’état de forme des joueuses : Il faut bien jongler là-dessus. On a une saison difficile avec beaucoup de fatigue notamment à cause de la coupe d’Europe en début de saison. On a eu quelques blessures donc il faut trouver des solutions. C’est pour cela qu’au niveau des jeunes, il faut que je travaille et que je prépare le renouveau de cette équipe.
Mais c’est ce qui est intéressant, c’est un projet complètement différent par rapport à ceux que j’avais à Lyon ou à Paris où l’on cherchait la Ligue des Champions. Là, c’est construire une section féminine performante et regoûter à un moment donné à la coupe d’Europe mais avec une équipe qui a plus d’identité régionale et peut-être plus aussi, je vais être dur, de joueuses françaises. Je pense que ça peut aider notre sélection.
Je suis content. On fait un bon match face à une bonne équipe qui l’a prouvé sur le début de saison, qui a des qualités. Mais le seul petit problème, c’est de ne pas avoir été efficace lorsqu’on menait 2-0. Il aurait fallu plier ce match, on s’est fait quelques frayeurs. Il faut qu’on travaille ces temps morts pour moins perdre le ballon et se mettre en danger.
C’est un match que l’on aurait pu gagner plus largement, alors qu’elles se sont remises en selle même à 10 à un moment. Ce sont souvent les équipes qui évoluent à 10 qui posent des problèmes car nous, on est entre les 2. J’ai insisté pour que l’on continue de jouer vers l’avant, car je suis plutôt un entraîneur qui essaye d’aller de l’avant. Et derrière, il y a eu le 3e but…
C’est bien car tout le monde nous voyait un peu au fond du trou par rapport aux résultats de la saison dernière et au classement. Mais on a toujours été dans cette idée de progresser, on travaille pour cela. Et quelque soit notre composition d’équipe, on commence à ressembler à quelque chose.
Sur la gestion de l’état de forme des joueuses : Il faut bien jongler là-dessus. On a une saison difficile avec beaucoup de fatigue notamment à cause de la coupe d’Europe en début de saison. On a eu quelques blessures donc il faut trouver des solutions. C’est pour cela qu’au niveau des jeunes, il faut que je travaille et que je prépare le renouveau de cette équipe.
Mais c’est ce qui est intéressant, c’est un projet complètement différent par rapport à ceux que j’avais à Lyon ou à Paris où l’on cherchait la Ligue des Champions. Là, c’est construire une section féminine performante et regoûter à un moment donné à la coupe d’Europe mais avec une équipe qui a plus d’identité régionale et peut-être plus aussi, je vais être dur, de joueuses françaises. Je pense que ça peut aider notre sélection.
"Progresser pour avoir une identité club"
Sur cette identité régionale : Il faut avoir plus de joueuses du coin. C’est-à-dire prendre les meilleures joueuses dans le Sud-Ouest et qu’on les fasse progresser pour avoir une identité club. Et ça peut nous aider je pense à reconquérir potentiellement plus de spectateurs sur Bordeaux en plus de meilleures conditions pour jouer. Mais ça peut être un facteur important pour développer plus notre section féminine. Je suis venu à Bordeaux pour ça.
Sur le système bordelais : On a un système adapté avec ce 3-5-2 car on ne va pas très vite derrière. C’est intéressant car ça fait travailler les pistons sur les côtés, les deux attaquantes. Avec ce système, on joue à l’extérieur comme on joue à domicile : on joue pour gagner les matches. Vous avez bien vu, dès le début du match on a essayé d’aller marquer.
Je veux que ce soit ça, déjà pour les spectateurs, pour vous pour que ce soit un peu moins chiant que de rester derrière et attendre. Le football est un spectacle et ce qui a toujours fait la beauté du football féminin, c’est ce spectacle. Aujourd’hui malheureusement, il y a beaucoup trop d’équipes qui s’adaptent à l’adversaire plutôt que d’appliquer leur identité de jeu.
Sur le placement de Bilbault plus bas : Charlotte c’est l’expérience, c’est la maturité, c’est l’impact. C’est l’intelligence tactique aussi, un leader qui s’arrache, un exemple du vestiaire. Elle montera au milieu de temps en temps, mais derrière elle m’apporte beaucoup car j’ai besoin de quelqu’un de costaud derrière et qui est écoutée dans le vestiaire. C’est une option que l’on reverra car ça a bien marché.
Sur son aventure à Bordeaux : Je me plais bien au club, ce nouveau rôle me plaît aussi. On découvre autre chose, je prends du plaisir et en plus quand on arrive à gagner des matches comme ce soir, c’est top.
Sur le système bordelais : On a un système adapté avec ce 3-5-2 car on ne va pas très vite derrière. C’est intéressant car ça fait travailler les pistons sur les côtés, les deux attaquantes. Avec ce système, on joue à l’extérieur comme on joue à domicile : on joue pour gagner les matches. Vous avez bien vu, dès le début du match on a essayé d’aller marquer.
Je veux que ce soit ça, déjà pour les spectateurs, pour vous pour que ce soit un peu moins chiant que de rester derrière et attendre. Le football est un spectacle et ce qui a toujours fait la beauté du football féminin, c’est ce spectacle. Aujourd’hui malheureusement, il y a beaucoup trop d’équipes qui s’adaptent à l’adversaire plutôt que d’appliquer leur identité de jeu.
Sur le placement de Bilbault plus bas : Charlotte c’est l’expérience, c’est la maturité, c’est l’impact. C’est l’intelligence tactique aussi, un leader qui s’arrache, un exemple du vestiaire. Elle montera au milieu de temps en temps, mais derrière elle m’apporte beaucoup car j’ai besoin de quelqu’un de costaud derrière et qui est écoutée dans le vestiaire. C’est une option que l’on reverra car ça a bien marché.
Sur son aventure à Bordeaux : Je me plais bien au club, ce nouveau rôle me plaît aussi. On découvre autre chose, je prends du plaisir et en plus quand on arrive à gagner des matches comme ce soir, c’est top.
"Les victoires se construisent aussi sur le fond de jeu"
Sur la gestion difficile de l’avance au score dans les rencontres : Oui, c’est souvent parce que l’on manque de maîtrise technique. Tenir un peu les ballons, faire redoubler les passes… On veut quelque fois aller trop vite devant. C’est à travailler et ça joue aussi sur la confiance des filles. On va le faire, elles ont un bon état d’esprit pour travailler et on va essayer de continuer à avancer de ce côté-là.
Sur la suite en championnat : On va essayer de battre Montpellier la semaine prochaine. Mais on verra… Moi, je n’ai pas l’obligation d’être européen. Mais en tant qu’entraîneur, t’as envie de gagner et de tout faire pour être le mieux classé possible.
Autrement, ce n’est pas la peine, on n’est pas des compétiteurs. Je ne vais pas arriver dans le vestiaire de mes filles en disant aujourd’hui on fait match nul. Non, on est arrivés ici pour gagner. Mais je veux aussi qu’on joue d’une certaine façon car les victoires se construisent aussi sur le fond de jeu. Tu peux gagner un match de temps en temps mais il faut que les joueuses prennent du plaisir. Et vous aussi.
Sur l’épisode après la déroute à Reims : La réaction a été toute simple. J’ai discuté avec mes joueuses en leur demandant si c’était moi le problème ou non. On a parlé et j’ai été conforté par mes dirigeants. Les joueuses aussi ont compris que je suis arrivé pour leur progression, pour qu’il y ait un maximum de joueuses en Équipe de France et en équipe internationale.
Mon rôle est là. Si toutes les joueuses progressent, mon équipe va progresser aussi. Les Girondins de Bordeaux ont une belle équipe. Et je suis persuadé que si l’on continue comme ça, on va avoir une équipe qui peut embêter pas mal de monde en 2022.
Sur la suite en championnat : On va essayer de battre Montpellier la semaine prochaine. Mais on verra… Moi, je n’ai pas l’obligation d’être européen. Mais en tant qu’entraîneur, t’as envie de gagner et de tout faire pour être le mieux classé possible.
Autrement, ce n’est pas la peine, on n’est pas des compétiteurs. Je ne vais pas arriver dans le vestiaire de mes filles en disant aujourd’hui on fait match nul. Non, on est arrivés ici pour gagner. Mais je veux aussi qu’on joue d’une certaine façon car les victoires se construisent aussi sur le fond de jeu. Tu peux gagner un match de temps en temps mais il faut que les joueuses prennent du plaisir. Et vous aussi.
Sur l’épisode après la déroute à Reims : La réaction a été toute simple. J’ai discuté avec mes joueuses en leur demandant si c’était moi le problème ou non. On a parlé et j’ai été conforté par mes dirigeants. Les joueuses aussi ont compris que je suis arrivé pour leur progression, pour qu’il y ait un maximum de joueuses en Équipe de France et en équipe internationale.
Mon rôle est là. Si toutes les joueuses progressent, mon équipe va progresser aussi. Les Girondins de Bordeaux ont une belle équipe. Et je suis persuadé que si l’on continue comme ça, on va avoir une équipe qui peut embêter pas mal de monde en 2022.