Les duels entre le PSG et l’OL n’ont pas toujours été des matchs au sommet du championnat, loin de là. Retour sur une époque pas très lointaine mais complètement révolue.
Ce vendredi, le match PSG-Lyon sera décisif pour le titre comme toutes les confrontations entre les deux équipes depuis quelques années. Lyonnaises et Parisiennes ont en outre toutes les chances de se retrouver dans quelques semaines en demi-finales de Coupe d’Europe, après d’être déjà affrontées l’an dernier pour les 8e de finales de la compétition.
Pourtant, ce duopole n’est pas si ancien. Car si Lyon, FC puis Olympique joue les premiers rôles du football français depuis un quart de siècle, le PSG a attendu les années 2000 pour s’installer durablement en D1 et une dizaine d’années supplémentaire pour viser le haut de tableau. Bien sûr l’ère qatarie a ensuite consolidé cette ambition.
Le dimanche 12 décembre 2004 se déroulait au stade Georges-Lefèvre du Camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye le premier PSG-OL de l’histoire. Quelques mois avant, le FC Lyon avait joué et perdu son dernier match, une sorte de finale du championnat contre le Montpellier de Camille Abily. Pendant l’été, ce qui était prévu depuis quelques saisons – depuis que le FC Lyon jouait ses matchs à la plaine des jeux de Gerland – se produisait : le Football Club Féminin de Lyon devenait la section féminine de l’Olympique Lyonnais.
Pourtant, ce duopole n’est pas si ancien. Car si Lyon, FC puis Olympique joue les premiers rôles du football français depuis un quart de siècle, le PSG a attendu les années 2000 pour s’installer durablement en D1 et une dizaine d’années supplémentaire pour viser le haut de tableau. Bien sûr l’ère qatarie a ensuite consolidé cette ambition.
Le dimanche 12 décembre 2004 se déroulait au stade Georges-Lefèvre du Camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye le premier PSG-OL de l’histoire. Quelques mois avant, le FC Lyon avait joué et perdu son dernier match, une sorte de finale du championnat contre le Montpellier de Camille Abily. Pendant l’été, ce qui était prévu depuis quelques saisons – depuis que le FC Lyon jouait ses matchs à la plaine des jeux de Gerland – se produisait : le Football Club Féminin de Lyon devenait la section féminine de l’Olympique Lyonnais.
Le FC Lyon renommé
En dehors de la couleur des maillots, il n’y avait pas grand changement. Les débuts étaient même très compliqués pour l’équipe vice-championne de France : le premier match de l’histoire de l’OL Féminin se soldait par une défaite contre le CNFE sur un but de Louisa Necib, servie par Jessica Houara.
Des défaites contre Montpellier et Juvisy plus tard, Lyon était 3e assez distancé au matin de la 11e journée pour affronter le PSG. L’équipe parisienne quant à elle était 9e avec le même nombre de points que Saint-Memmie, premier rélégable et avec un seul point d’avance sur la lanterne rouge Condé.
En trois saisons consécutives en D1, le PSG avait jusque là fini 5e, 7e et 8e. Autant dire que sa 9e place correspondait alors à son standing. Il comptait dans ses rangs des joueuses comme Bérangère Sapowicz, Ingrid Boyeldieu, Florence Freyermuth, Béatrice Basse ou Stéphanie Morel qui comptaient une poignée de sélection mais sa seule internationale Laura Georges était partie à l’intersaison pour l’université de Boston.
Autres temps, autres mœurs, l’OL constatait qu’il lui manquait deux maillots. C’est donc avec le blason du PSG sur la poitrine que les Lyonnaises disputaient la partie. La composition alignée par Farid Benstiti était très classique. Aurore Pégaz dans les buts était protégée par une défense centrale composée de Cécile Locatelli et Coralie Ducher avec Sandrine Dusang à leur droite et Émilie Gonssollin à leur gauche. Carole Granjon, Delphine Blanc et Ludivine Bruet occupaient le milieu de terrain tandis qu’à la pointe de l’attaque on retrouvait la meilleure buteuse de l’équipe Séverine Creuzet-Laplantes assistée des meilleures buteuses de D1 des deux saisons précédentes, Claire Morel et Sandrine Brétigny. Il ne manquait finalement guère que Marianne Granjeon pour avoir l’équipe type. L’équipe aurait quasiment pu être alignée à l’identique la saison précédente pour le FC Lyon.
Des défaites contre Montpellier et Juvisy plus tard, Lyon était 3e assez distancé au matin de la 11e journée pour affronter le PSG. L’équipe parisienne quant à elle était 9e avec le même nombre de points que Saint-Memmie, premier rélégable et avec un seul point d’avance sur la lanterne rouge Condé.
En trois saisons consécutives en D1, le PSG avait jusque là fini 5e, 7e et 8e. Autant dire que sa 9e place correspondait alors à son standing. Il comptait dans ses rangs des joueuses comme Bérangère Sapowicz, Ingrid Boyeldieu, Florence Freyermuth, Béatrice Basse ou Stéphanie Morel qui comptaient une poignée de sélection mais sa seule internationale Laura Georges était partie à l’intersaison pour l’université de Boston.
Autres temps, autres mœurs, l’OL constatait qu’il lui manquait deux maillots. C’est donc avec le blason du PSG sur la poitrine que les Lyonnaises disputaient la partie. La composition alignée par Farid Benstiti était très classique. Aurore Pégaz dans les buts était protégée par une défense centrale composée de Cécile Locatelli et Coralie Ducher avec Sandrine Dusang à leur droite et Émilie Gonssollin à leur gauche. Carole Granjon, Delphine Blanc et Ludivine Bruet occupaient le milieu de terrain tandis qu’à la pointe de l’attaque on retrouvait la meilleure buteuse de l’équipe Séverine Creuzet-Laplantes assistée des meilleures buteuses de D1 des deux saisons précédentes, Claire Morel et Sandrine Brétigny. Il ne manquait finalement guère que Marianne Granjeon pour avoir l’équipe type. L’équipe aurait quasiment pu être alignée à l’identique la saison précédente pour le FC Lyon.
Les Américaines
Si ce PSG-OL était le premier de l’histoire, le suivant sera plus symbolique du changement de statut de l’équipe lyonnaise. Il aurait pu l’être encore plus sans les caprices de la météo. Hasard du calendrier, cet OL-PSG avait lieu le même jour que l’OL-PSG du championnat de L1 masculine. Il était donc prévu qu’il se dispute en lever de rideau à Gerland dont les joueuses de l’OL n’avaient encore jamais foulé la pelouse. Mais en raison des importantes chutes de pluie, le lever de rideau était déplacé sur un terrain synthétique voisin.
On joue alors la 21e et avant-dernière journée (même s’il reste aussi deux matchs en retard aux Lyonnaises) et les deux équipes n’ont plus grand chose à jouer : Lyon finira troisième et se concentre sur sa demi-finale de Challenge de France, le PSG possède trois points d’avance sur Saint-Brieuc, premier relégable mais comme ces dernières affrontent au même moment Juvisy et que les Parisiennes ont l’avantage à la différence de buts particulière, elles n’ont pas d’inquiétude pour leur maintien.
On joue alors la 21e et avant-dernière journée (même s’il reste aussi deux matchs en retard aux Lyonnaises) et les deux équipes n’ont plus grand chose à jouer : Lyon finira troisième et se concentre sur sa demi-finale de Challenge de France, le PSG possède trois points d’avance sur Saint-Brieuc, premier relégable mais comme ces dernières affrontent au même moment Juvisy et que les Parisiennes ont l’avantage à la différence de buts particulière, elles n’ont pas d’inquiétude pour leur maintien.
L’entraîneur du PSG Cyril Combette aligne une équipe assez proche de celle du match aller. La jeune Cindy Chuquet pallie l’absence de Bérangère Sapowicz, Maryse Gobert et la capitaine Laetitia Duffour sont présentes, tout comme Claire Ficadière qui a pris la place de Florence Freyermuth.
Mais en face, six des titulaires ne participaient pas au match aller. Marianne Grangeon et Anne-Laure Perrot auraient pu mais pas Hope Solo, Danielle Slaton, Lorrie Fair et Christie Welsh, quatre internationales américaines arrivées en janvier5 et faisant passer le club lyonnais dans une autre dimension, même s’il faudra encore une saison de plus et le recrutement de la moitié de l’équipe de Montpellier pour conquérir le premier titre.
Le match lui-même est sans grand intérêt entre deux équipes qui ont la tête ailleurs. Danielle Slaton et Christie Welsh marquent sur des passes de Carole Granjon et Sandrine Brétigny, symbole du passage de témoin des anciennes aux nouvelles.
Mais en face, six des titulaires ne participaient pas au match aller. Marianne Grangeon et Anne-Laure Perrot auraient pu mais pas Hope Solo, Danielle Slaton, Lorrie Fair et Christie Welsh, quatre internationales américaines arrivées en janvier5 et faisant passer le club lyonnais dans une autre dimension, même s’il faudra encore une saison de plus et le recrutement de la moitié de l’équipe de Montpellier pour conquérir le premier titre.
Le match lui-même est sans grand intérêt entre deux équipes qui ont la tête ailleurs. Danielle Slaton et Christie Welsh marquent sur des passes de Carole Granjon et Sandrine Brétigny, symbole du passage de témoin des anciennes aux nouvelles.
Vers les sommets européens pour les deux clubs
L’OL va ensuite prendre son envol et changer de catégorie en remportant titre sur titre dont deux Ligues des Championnes. Pour le PSG, la progression sera plus lente. La saison suivante est marquée par une importante réorganisation, la suppression de l’équipe de D3 et un grand ménage dans l’effectif. Du coup, l’équipe parisienne peine souvent à aligner 11 joueuses (même 9 contre Juvisy). Mais cette saison 2005-2006 est aussi fondatrice puisqu’elle voit l’arrivée de Laure Boulleau et Sabrina Delannoy. L’étape suivante se fera avec l’arrivée de la manager Brigitte Henriques et de l’entraîneur Camillo Vaz qui initient le recrutement en 2009 de plusieurs internationales ou joueuses confirmées comme Élise Bussaglia, Julie Soyer ou Jessica Houara. Le club parvient même à convaincre Camille Abily et Sonia Bompastor de venir pendant la pause entre les saisons du championnat américain où elle jouent. Au moment où elles retournent aux États-Unis, le PSG est premier et invaincu. La suite sera un peu plus difficile mais le club s’installe alors dans le quatuor de tête qu’il n’a plus quitté depuis. La dernière étape est liée au rachat du club par QSI qui aboutit à l’arrivée en 2012 de Farid Benstiti et d’un grand nombre d’internationales.
Même quand le rapport de force était très déséquilibré, le PSG a toujours fait bonne figure contre l’OL, obtenant même deux nuls en 2010 et 2011. Le plus gros score est paradoxalement le 5-0 du match aller de cette saison. Mais le nouveau PSG a aussi réussi à battre l’OL deux fois, l’une en championnat, l’autre en Coupe d’Europe, ce que l’ancien n’avait jamais réussi.
Même quand le rapport de force était très déséquilibré, le PSG a toujours fait bonne figure contre l’OL, obtenant même deux nuls en 2010 et 2011. Le plus gros score est paradoxalement le 5-0 du match aller de cette saison. Mais le nouveau PSG a aussi réussi à battre l’OL deux fois, l’une en championnat, l’autre en Coupe d’Europe, ce que l’ancien n’avait jamais réussi.