La capitaine de l’équipe de France, Amandine Henry, affichait forcément la mine des mauvais jours après l’élimination des Bleues en quart de finale. Mais elle s’est arrêtée en zone mixte pour débriefer un match frustrant.
Quel sentiment prédomine après cette élimination ?
Forcément beaucoup de déception, de frustration. Je pense qu’on n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis, mais comme on dit dominer n’est pas gagner, on a fait une faute d’inattention en première mi-temps qu’on paie cash. Le deuxième but nous met un coup derrière la tête. Mais on a quand même essayé de jouer, et de marquer, c’est ce qu’a fait Wendie (Renard). Mais ensuite on court après le temps, clairement.
Forcément beaucoup de déception, de frustration. Je pense qu’on n’aura jamais autant dominé les Etats-Unis, mais comme on dit dominer n’est pas gagner, on a fait une faute d’inattention en première mi-temps qu’on paie cash. Le deuxième but nous met un coup derrière la tête. Mais on a quand même essayé de jouer, et de marquer, c’est ce qu’a fait Wendie (Renard). Mais ensuite on court après le temps, clairement.
« Le penalty ? Ne me dites pas qu’il y a faute… »
Le rêve s’est transformé en cauchemar un peu ?
Oui… On s’attendait à jouer une grosse équipe, ce sont les tenantes du titre. A ce niveau-là ça se joue à des détails.
Qu’avez-vous dit à vos coéquipières après chaque but des Etats-Unis ?
Sur le premier je leur ai dit que ce n’était pas grand-chose et qu’on était capable de revenir au score. Il restait beaucoup de temps en plus donc ce n’était pas grave. Après le second, on essaye de remuer les troupes parce que même si c’était un gros coup sur la tête, tout est possible dans le foot, on peut y arriver avec le cœur, mais ça n’a pas suffi.
Vous avez tenté de discuter avec l’arbitre lors de la main de Kelley O'Hara dans la surface ?
Discuter ça ne sert à rien maintenant, moi je me dis qu’il y a la VAR, donc s’il y a quelque chose ça va forcément revenir. Après on essaye de continuer à jouer, on attend le prochain temps mort pour mais à mon avis il n’y avait pas main.
Vous n’avez pas vu les images ?
Non je ne les ai pas vues. Et ne me dites pas qu’il y a faute parce que là… (on lui dit que si). C’est triste.
Oui… On s’attendait à jouer une grosse équipe, ce sont les tenantes du titre. A ce niveau-là ça se joue à des détails.
Qu’avez-vous dit à vos coéquipières après chaque but des Etats-Unis ?
Sur le premier je leur ai dit que ce n’était pas grand-chose et qu’on était capable de revenir au score. Il restait beaucoup de temps en plus donc ce n’était pas grave. Après le second, on essaye de remuer les troupes parce que même si c’était un gros coup sur la tête, tout est possible dans le foot, on peut y arriver avec le cœur, mais ça n’a pas suffi.
Vous avez tenté de discuter avec l’arbitre lors de la main de Kelley O'Hara dans la surface ?
Discuter ça ne sert à rien maintenant, moi je me dis qu’il y a la VAR, donc s’il y a quelque chose ça va forcément revenir. Après on essaye de continuer à jouer, on attend le prochain temps mort pour mais à mon avis il n’y avait pas main.
Vous n’avez pas vu les images ?
Non je ne les ai pas vues. Et ne me dites pas qu’il y a faute parce que là… (on lui dit que si). C’est triste.
« Le physique a gagné sur la technique »
Comment vous expliquez ce résultat, quelle était votre stratégie ?
On voulait les contrer lors du premier quart d’heure, après le but nous fait mal, clairement. On résiste à la tempête, on s’impose, mais on n’a pas su marquer malgré les occasions, les tirs, je pense qu’elles ont eu de la chance. En deuxième mi-temps elles tiraient vraiment la langue, même si nous aussi. Physiquement c’était pareil pour les deux équipes, à chaud je ne saurais pas vous dire ce qui a fait la différence. Les Américaines ? C’est dans leur culture de tirer dans le ballon et de courir, nous on joue plus en possession. Je pense que le physique a gagné sur la technique ce soir.
C’est la pression qui vous a fait déjouer parfois ?
Non, parce qu’une fois que le coup d’envoi a été donné, il n’y avait plus de pression, on essaye de jouer au maximum. C’est un manque d’expérience je pense.
On voulait les contrer lors du premier quart d’heure, après le but nous fait mal, clairement. On résiste à la tempête, on s’impose, mais on n’a pas su marquer malgré les occasions, les tirs, je pense qu’elles ont eu de la chance. En deuxième mi-temps elles tiraient vraiment la langue, même si nous aussi. Physiquement c’était pareil pour les deux équipes, à chaud je ne saurais pas vous dire ce qui a fait la différence. Les Américaines ? C’est dans leur culture de tirer dans le ballon et de courir, nous on joue plus en possession. Je pense que le physique a gagné sur la technique ce soir.
C’est la pression qui vous a fait déjouer parfois ?
Non, parce qu’une fois que le coup d’envoi a été donné, il n’y avait plus de pression, on essaye de jouer au maximum. C’est un manque d’expérience je pense.
« On n’a pas trouvé de solutions assez rapides »
L’équipe des Etats-Unis vous a surpris ?
Non, parce que je savais qu’elles avaient des bonnes joueuses offensives, qu’elles avaient beaucoup de réalisme, qu’elles avaient de bonnes tireuses de coup franc, et que défensivement c’était costaud.
Justement en première mi-temps vous avez eu du mal à mettre cette équipe en danger, c’était frustrant ?
On a eu quand même de bonnes phases de jeu lors des 45 premières minutes, même si dans les 20 derniers mètres on n’a pas trouvé de solutions assez rapides. On tournait autour du pot. En deuxième mi-temps on a plus essayé mais sans réussite. A la pause ? Le discours de la coach c’était d’essayer de frapper, de marquer, de prendre des risques et de tout donner.
Le deuxième but a dû faire très mal aux têtes, après cette très bonne deuxième période…
Oui, on était revenu avec de bonnes intentions, ça a été la plus belle mi-temps qu’on ait faite de la compétition… Elles nous prennent en contre, on savait que c’était leurs armes. Ensuite elles ont mis le bus devant le but, et elles ont attendu. C’est comme ça, peut-être qu’on aurait fait pareil à leur place... Je ne sais plus quoi dire. De toute façon quand on prend des buts c’est compliqué de gagner un match.
Non, parce que je savais qu’elles avaient des bonnes joueuses offensives, qu’elles avaient beaucoup de réalisme, qu’elles avaient de bonnes tireuses de coup franc, et que défensivement c’était costaud.
Justement en première mi-temps vous avez eu du mal à mettre cette équipe en danger, c’était frustrant ?
On a eu quand même de bonnes phases de jeu lors des 45 premières minutes, même si dans les 20 derniers mètres on n’a pas trouvé de solutions assez rapides. On tournait autour du pot. En deuxième mi-temps on a plus essayé mais sans réussite. A la pause ? Le discours de la coach c’était d’essayer de frapper, de marquer, de prendre des risques et de tout donner.
Le deuxième but a dû faire très mal aux têtes, après cette très bonne deuxième période…
Oui, on était revenu avec de bonnes intentions, ça a été la plus belle mi-temps qu’on ait faite de la compétition… Elles nous prennent en contre, on savait que c’était leurs armes. Ensuite elles ont mis le bus devant le but, et elles ont attendu. C’est comme ça, peut-être qu’on aurait fait pareil à leur place... Je ne sais plus quoi dire. De toute façon quand on prend des buts c’est compliqué de gagner un match.
« Je retiendrai le public »
Malgré la défaite, le soutien du public qui n’a jamais été aussi nombreux a dû vous faire chaud au cœur.
A défaut d’avoir gagné la coupe j’espère qu’au moins on aura gagné le cœur des Français. En tout cas c’est un grand pas pour le foot féminin français.
Que retenir, à chaud, de cette expérience en coupe du monde ?
Sur le plan sportif, que chaque détail compte, qu’il faut être concentré du début jusqu’à la fin. Sinon en dehors du terrain, je retiendrai le public.
La prochaine étape désormais ce sera l’Euro 2021, puisque vous n’irez pas au J.O. de Tokyo en 2020.
Là pour l’instant, c’est un peu difficile d’y penser.
A défaut d’avoir gagné la coupe j’espère qu’au moins on aura gagné le cœur des Français. En tout cas c’est un grand pas pour le foot féminin français.
Que retenir, à chaud, de cette expérience en coupe du monde ?
Sur le plan sportif, que chaque détail compte, qu’il faut être concentré du début jusqu’à la fin. Sinon en dehors du terrain, je retiendrai le public.
La prochaine étape désormais ce sera l’Euro 2021, puisque vous n’irez pas au J.O. de Tokyo en 2020.
Là pour l’instant, c’est un peu difficile d’y penser.