Corinne Diacre avait décidé face au Brésil, pour la première fois depuis le début de la compétition de se passer de son 4-2-3-1 (et de Gaëtane Thiney), pour un 4-4-2 qui n’a finalement pas tenu toutes ses promesses, notamment en attaque.
On pouvait peut-être s’y attendre au vue de ses trois premiers matches moyens. Mais toujours est-il que la non-titularisation de Gaëtane Thiney a surpris dimanche, car la joueuse du Paris FC faisait partie des incontournables de Corinne Diacre depuis plus d’un an. Alors que des cadres comme Mbock où Le Sommer ont dû parfois composer avec les blessures au cours de ces deux ans de préparation, la Troyenne de naissance n’a manqué presque aucune rencontre des Bleues, depuis que la sélectionneuse a fait appel à elle pour la première fois lors de la SheBelieves Cup en mars 2018.
Un changement pour répondre aux défis de l’adversaire
C’est même très simple, depuis le Angleterre-France (1-4) à Colombus, Thiney avait joué 18 des 19 matches des Bleues, n’étant mise au repos que face à l’Uruguay, un match avec encore moins d’enjeux que de coutume (6-0), en mars de cette année. La sélectionneuse, qui avait dit au cours de la compétition, sans vraiment qu’on la prenne au sérieux, qu’elle pourrait très bien chambouler son système préférentiel (4-2-3-1 avec Thiney en 10, et le plus souvent Gauvin en pointe), a mis ses paroles à exécution au Havre, où elle a aligné un 4-4-2 dans lequel Diani, habituellement côté droit, s’est retrouvée en électron libre derrière Gauvin.
Un changement tactique qui pouvait aussi s’expliquer par la volonté d’empêcher les attaques rapides du Brésil, notamment sur les côté avec Ludmila et Debinha, et les dédoublements avec les latérales Tamires et Leticia. Ainsi, le travail défensif de Majri et Torrent était respectivement compensé par Asseyi (très volontaire à nouveau dans ce rôle) et Le Sommer. Le tout alors que le cœur du jeu était densifié, pour laisser peu d’espaces à Marta et Cristiane. Mais en même temps, cela a donné un bloc bas inefficace au pressing, et une nouvelle mi-temps soporifique ou presque sur le plan de l’attaque. La faute à un manque de repère des offensives dans ce nouveau dispositif ?
Un changement tactique qui pouvait aussi s’expliquer par la volonté d’empêcher les attaques rapides du Brésil, notamment sur les côté avec Ludmila et Debinha, et les dédoublements avec les latérales Tamires et Leticia. Ainsi, le travail défensif de Majri et Torrent était respectivement compensé par Asseyi (très volontaire à nouveau dans ce rôle) et Le Sommer. Le tout alors que le cœur du jeu était densifié, pour laisser peu d’espaces à Marta et Cristiane. Mais en même temps, cela a donné un bloc bas inefficace au pressing, et une nouvelle mi-temps soporifique ou presque sur le plan de l’attaque. La faute à un manque de repère des offensives dans ce nouveau dispositif ?
« Je ne vois pas où est la difficulté… »
« Passer d’un 4-2-3-1 à un 4-4-2, je ne vois pas où est la difficulté… Les filles ont l’habitude de changer de système en club, on a déjà travaillé tout ça, a balayé Corinne Diacre en conférence de presse dimanche soir. Pour moi c’est à mettre sur de la pression, sur l’enjeu, on est à domicile et on nous le répète tout le temps. On a une pression à laquelle il faut faire face ». « C’est possible, avouait de son côté Wendie Renard en zone mixte. Après je pense que ça fait un moment qu’on travaille ensembles. Ça doit venir naturellement normalement. Je pense qu’au niveau du plan de jeu, offensivement, il a manqué quelques réglages ».
Et la Lyonnaise de poursuivre : « De derrière, à ce que j’ai vu, c’est qu’on était trop loin les unes des autres, il n’y avait pas assez de mouvement, c’était compliqué de se trouver entre les lignes, alors que c’était la consigne demandée ». Comme sa coach, l’ex-capitaine tricolore faisait remarquer l’incapacité du groupe « à se faire plus de trois passes ». Au final, « la coach a rectifié tout ça avec Kadi (Diani) et Valou (Gauvin) devant, en deuxième mi-temps, ça a été un peu mieux », dixit Renard.
Mais les Bleues se sont aussi un peu découverte, et cela a amené l’égalisation, avant que les Française ne prennent le dessus physiquement dans la prolongation, alors que l’entrée de… Thiney, à la 81e les a soulagé en fin de partie. Tout n’a pas été parfait, donc, et Diacre, qui a dit qu’elle pourrait reconduire ce système, a aussi rappelé qu’il fallait faire « en fonction de l’adversaire ». Que privilégiera-t-elle si jamais les Etats-Unis sont bien au rendez-vous vendredi au Parc des Princes ? « On va surtout faire de l’analyse vidéo désormais », a-t-elle dit dimanche soir. Et tout jeter à la poubelle ?
Et la Lyonnaise de poursuivre : « De derrière, à ce que j’ai vu, c’est qu’on était trop loin les unes des autres, il n’y avait pas assez de mouvement, c’était compliqué de se trouver entre les lignes, alors que c’était la consigne demandée ». Comme sa coach, l’ex-capitaine tricolore faisait remarquer l’incapacité du groupe « à se faire plus de trois passes ». Au final, « la coach a rectifié tout ça avec Kadi (Diani) et Valou (Gauvin) devant, en deuxième mi-temps, ça a été un peu mieux », dixit Renard.
Mais les Bleues se sont aussi un peu découverte, et cela a amené l’égalisation, avant que les Française ne prennent le dessus physiquement dans la prolongation, alors que l’entrée de… Thiney, à la 81e les a soulagé en fin de partie. Tout n’a pas été parfait, donc, et Diacre, qui a dit qu’elle pourrait reconduire ce système, a aussi rappelé qu’il fallait faire « en fonction de l’adversaire ». Que privilégiera-t-elle si jamais les Etats-Unis sont bien au rendez-vous vendredi au Parc des Princes ? « On va surtout faire de l’analyse vidéo désormais », a-t-elle dit dimanche soir. Et tout jeter à la poubelle ?