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Coupe du Monde - Les Bleues et Stéphanie FRAPPART évoquent l'arrivée de l'assistance vidéo

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Le 15 mars dernier, la FIFA prenait la décision d'appliquer le dispositif de la VAR à la Coupe du Monde. Une décision historique que les Bleues pourraient découvrir dès ce soir lors du match d'ouverture. Nous avons interrogé des Bleues et Stéphanie Frappart.
Coupe du Monde - Les Bleues et Stéphanie FRAPPART évoquent l'arrivée de l'assistance vidéo
Si les joueuses vont découvrir le dispositif, pour l'arbitre française, Stéphanie Frappart, cela est un outil qu'elle connaît déjà : "Cela ne va pas changer grand chose, je vais continuer à arbitrer normalement. La mise en place de la VAR, c'est une assistance. C'est vraiment en cas d'alerte. Si on doit m'appeler, il y a la roue de secours qui me permettra de sauver un match". En septembre dernier, le Président de la FIFA annonçait que la mise en place de la VAR était prématurée parce que les arbitres féminines n'étaient pas formées. Finalement six mois plus tard, la décision était prise par l'instance et les arbitres familiarisées avec l'outil : "On est déjà préparé, on a fait plusieurs stages avec la FIFA. On arbitre avec la VAR, les assistants-vidéos seront des garçons qui ont pratiqué lors de la Coupe du Monde en Russie et qui ont leur expérience".

"Cela peut aussi enlever quelque fois le petit vice que l'on peut avoir"
Pour l'attaquante Valérie Gauvin, c'est une bonne chose : "J'aime bien quand c'est juste. Quand il y a un point d'interrogation, que ce soit pour un penalty, un but, des deux côtés, on sera plus sûr. Il n'y aura plus rien à dire". A l'inverse, si le dispositif est une bonne chose pour Marion Torrent, en tant que défenseure, elle est plus mitigée pour ne pas être la victime : "Cela dépend de quel point de vue, on se place. Quand c'est positif pour nous, tant mieux, quand c'est négatif, c'est vrai que si l'arbitre ne l'a pas vu, c'est dommage. Cela peut aussi enlever quelque fois le petit vice que l'on peut avoir chez un défenseur, chez un attaquant".

Prendre les décisions justes, c'est avant tout ce que retient la troisième gardienne Solène Durand qui prône aussi l'équité hommes-femmes à travers cette nouveauté : "Ca permet aux arbitres de ne pas se faire critiquer eux aussi, parce qu’on parle beaucoup des critiques envers les joueurs et les joueuses mais les arbitres en prennent pas mal sur la tête aussi, donc ça leur permettera aussi d’être plus soulagés. On veut les mêmes infrastructures que les garçons, c’est aussi important d’avoir les même dispositifs sur le terrain que les hommes".

"Si on regarde les images, on prendra le temps pour prendre la bonne décision"
La défenseure Griedge Mbock est prête à tenir compte dans ce nouvel ingrédient : "Il va falloir s’adapter mais ce n'est pas quelque chose sur lequel on s’appuie forcément, ça va faire partir du jeu, pour nous le plus important c’est le terrain".

Mais l'arbitre restera seule juge dans ce dispositif comme le souligne Mbock : "C’est quelque chose qui n’est pas forcément de notre fait parce que ce n’est pas nous qui pouvons appeler la VAR". Mais l'usage ne sera pas abusif, Stéphanie Frappart le rappelle : "Il y a un protocole qui est très clair, c'est de corriger les erreurs. On le pratique, on a fait des matchs avec, on sait que l'on peut être appelé. Dans l'arbitrage, on sait aussi reconnaître nos erreurs. Une décision, cela va très vite dans un sens ou dans l'autre. Si on regarde les images, on prendra le temps pour prendre la bonne décision."

"Sur les situations de main où chacun a un avis différent"
Le plus dur, comme cela est déjà le cas, restera l'interprétation, notamment dans le cas des mains dans la surface. Pour Valérie Gauvin, l'incertitude reste parfois de mise dans ces situations : "Cela est vraiment jugé par l'arbitre. Même nous étant joueuse, c'est vrai que parfois que cela est compliqué". Sa partenaire de Montpellier Marion Torrent est aussi de cet avis : "On est censé ne pas faire de fautes trop dangereuses. C'est plutôt sur les situations de main où chacun a un avis différent". La gardienne Solène Durand préfère malgré tout ce dispositif : "Ça permet de mettre les choses à plat, même s’il restera toujours des polémiques, ça réduit pas mal les choses". A cela Stéphanie Frappart répond : "Il y aura toujours des faits d'interprétation. Mais quand on est devant la vidéo, on doit prendre en compte les considérations et les faits du jeu".

Il reste à tirer profit de ces faits de jeu. Comme pour Grace Geyoro : "On va voir comment cela va se dérouler. Forcément, quand il y a un temps mort, il y a une pression inhabituelle". Le sens de la décision de l'arbitre sera aussi à gérer : "Si on est éliminées en demi-finale à cause de la VAR, on ne dira peut-être pas que c'est une bonne chose… (sourire)". Marion Torrent préférant finalement qu'il n'y est pas besoin d'en faire usage : "On espère que les arbitres n'auront pas l'utilité et en tout cas, que cela tourne en notre faveur" !



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