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#U20WWC - L'ESPAGNE, un mauvais souvenir à effacer

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L’Equipe de France affronte l'Espagne en demi-finale de la Coupe du monde U20. Un adversaire qui ne proposera pas de surprise, mais qu'il faudra réussir à contrer pour espérer disputer à nouveau la finale pour le titre mondial.
L'Espagne n'a pas connu la défaite
L'équipe de France affrontera une équipe qui a terminé en tête d'un groupe où figurait également le Japon et les États-Unis, avant de disposer du Nigeria en quart de finale. Pendant deux matches et une mi-temps en poule, elle s'est montrée implacable, remportant ses deux premiers matches face au Paraguay et au Japon, et menant 2-0 face aux États-Unis. Alors qu'elle se dirigeait vers une troisième victoire tranquille qui aurait prévenu la concurrence de ses intentions, elle a balbutié en seconde période face aux Nord-Américaines et a tremblé en fin de match, où la pression américaine l'aura fait reculer et mis sa qualification en danger. Mais l'Espagne s'en est sortie sans dommage, et en ayant appris de cette fin de rencontre attribuée à de la facilité car elle avait le contrôle de la partie.

Dans son quart de finale face au Nigeria qui s'annonçait déséquilibré, le début de la rencontre aussi fut à sens unique, l'Espagne prenant rapidement les devants au tableau d'affichage et inscrivant un second but juste avant la pause. Mais, pour la deuxième fois consécutive, elle se faisait des frayeurs en seconde période sous la pression nigériane qui réduisait rapidement le score. Elle s'en sortait encore une fois sans encombre, mais cette baisse de régime en seconde période mettait une petite ombre au tableau d'une équipe par ailleurs dominatrice. L'Espagne a-t-elle été rattrapée encore une fois par une certaine arrogance, ou bien, comme le supposait le sélectionneur français Gilles Eyquem en conférence de presse, la fatigue a joué un rôle dans ces deux rencontres ?

Un trio indispensable
#U20WWC - L'ESPAGNE, un mauvais souvenir à effacer
Si l'Espagne domine de façon collective, elle le doit avant tout aux performances de son trio au milieu du terrain, baromètre des performances de l'équipe. Damaris Egurrola, qui assure la liaison avec la défense, en pointe basse devant la défense a déjà été deux fois désignée Joueuse du match dans la compétition. Devant elle, Patri Guijarro et Aitana Bonmati, qui ont chacune récolté un titre de Joueuse du match, permettant à l'attaque de bien vivre. La première citée, actuellement meilleure buteuse de la compétition (5 buts) et parmi les meilleures passeuses (3 passes), est une candidate sérieuse au titre de meilleure joueuse de la compétition, répondant aux attentes placées en elle. Bonmati enfin, dans un rôle plus obscur, permet de faire le lien dans ce collectif et à sa coéquipière de briller particulièrement. Plus ce trio est en vue, plus l'Espagne a des chances de sortir vainqueur de sa confrontation.

En dehors de ce trio, Pedro Lopez dispose d'autres piliers. A commencer par les jeunes Catalina Coll dans les buts, et Berta Pujadas en défense centrale, ou encore Carmen Menayo sur la gauche de la défense. Seule la dernière n'a pas disputé l'intégralité des rencontres en ce début de compétition, sortant à dix minutes de la fin de la première rencontre face au Paraguay. Les blessures d'Ona Battle lors du premier match, puis de Lucia Rodriguez contre le Nigeria, ont obligé le sélectionneur espagnol à effectuer un roulement sur le côté droit de la défense et à déplacer la prometteuse ailière Candela Andujar à ce poste. En attaque, la qualité de l'effectif a permis à Lopez de faire tourner, et de garder des joueuses plutôt fraîches à ce stade de la compétition.

Quelle équipe contre la France ?
Si deviner les compositions de départ de Gilles Eyquem est un exercice compliqué tant le sélectionneur n'hésite pas à faire tourner et à faire confiance à tout son groupe, Pedro Lopez propose moins de variété. Il semble acquis que le trio Damaris/Patri/Bonmati débutera au milieu du terrain, comme Catalina Coll dans le but, et probablement le duo Pujadas/Laia Alexandri en défense centrale, avec Carmen Menayo sur le flanc gauche. Si Lucia Rodriguez est remise d'ici lundi, elle occupera le côté droit, et dans le cas contraire, il ne serait pas inconcevable de voir Candela occuper ce poste pour la deuxième fois de sa carrière. Le couteau suisse espagnol, qui a de l'expérience à tous les postes, n'avait occupé le poste de latérale qu'à l'entraînement avant le quart de finale, mais elle a tenu sa place. Candela au poste de latérale permettrait également à Eva Maria Navarro de débuter sur l'aile, avec Maite Oroz, Claudia Pina tenant la corde en point à moins que Pedro Lopez ne préfère un profil plus physique comme Paula Fernandez, qui n'a pas beaucoup joué.
Dans tous les cas, et quelle que soit la composition de départ choisie par le sélectionneur espagnol, il n'y aura pas de surprise dans le jeu pratiqué.

Le pressing et tenir la distance, des points cruciaux
Les matches des Bleuettes contre les Pays-Bas et la Corée du Nord (malgré une attitude défensive qui n'était pas forcément attendue en première période) ont montré une bonne préparation tactique notamment, et il en sera de même espérons-le contre l'Espagne. Les Tricolores ont notamment su mettre la pression sur les défenses adverses pour les faire reculer, et il s'agit là d'un point qui sera d'autant plus important contre l'Espagne que celle-ci a montré des difficultés à développer son jeu quand elle a été mise sous pression par les États-Unis ou le Nigeria.

La France comme l'Espagne ont plutôt fait la différence en première période jusqu'ici, et il leur faudra tenir la distance sur quatre-vingt-dix minutes. Le turnover opéré par Gilles Eyquem avec succès pourrait donner des résultats lors de la demi-finale et les possibilités sur le banc étant finalement plutôt en faveur de l'équipe de France. Compter sur une baisse de régime espagnole ne doit cependant pas être une tactique, et il faudra avant tout mettre en échec cette prometteuse équipe qui voudra réussir à faire la différence le plus tôt possible.

L'histoire pas toujours favorable
Outre la finale de l'Euro U19 perdue l'année dernière, l'Espagne ne réussit pas forcément aux équipes de France chez les jeunes (on peut penser également aux Euros U17 en 2015 et 2017 où l'Espagne avait mis fin au parcours des Tricolores après deux matches accrochés en demi-finale et en match de groupe à enjeux, deux matches concernant les générations présentes en Bretagne cet été), on retiendra la victoire des Bleuettes en finale de l'Euro U19 en 2016, qui impliquait déjà plusieurs joueuses dans chaque camp. Marie-Antoinette Katoto, pas très en vue jusqu'ici, avait été sacrée meilleure buteuse et joueuse de la compétition et avait marqué en finale. La demi-finale face à l'Espagne serait le meilleur moment de rappeler qu'elle est une des joueuses les plus prometteuses au monde...


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