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#UWCL - WOLFSBOURG - LYON : revanche à Kiev

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Lyon et Wolfsbourg se retrouvent le 24 mai à Kiev pour la belle en finale de Ligue des Champions. Les deux équipes sont largement les deux meilleures d’Europe à l’heure actuelle. Les Lyonnaises ont remporté les deux dernières éditions de la compétition et seront favorites. Mais Wolfsbourg dont l’effectif est moins clinquant aura les arguments pour résister et plus encore.
#UWCL - WOLFSBOURG - LYON : revanche à Kiev
L’affiche de la finale de Ligue des Champions n’est pas vraiment une surprise. Dès le coup d’envoi de la compétition, il est attendu que sauf tirage au sort facétieux comme l’an dernier, Lyon et Wolfsbourg s’affronteront en finale.

Ce sera donc la troisième finale entre les deux équipes qui rejoignent ainsi Francfort et Umeå, inséparables au début des années 2000. Si l’on ajoute le quart de finale de l’an dernier, ce sera même la quatrième confrontation. Le bilan est pour l’instant équilibré : Lyon l’a emporté deux fois sur trois (2016 et 2017) mais Wolfsbourg a remporté deux matchs sur quatre contre une seule défaite et un nul en raison d’une finale terminée aux tirs aux buts et d’un quart de finale où chaque équipe avait remporté un match.

En un an, les équipes n’ont pas énormément changé. Lyon a perdu Pauline Bremer, Caroline Seger et Alex Morgan,Wolfsbourg a laissé partir Élise Bussaglia, Anja Mittag et Emily van Egmond. Mais si Lyon a recruté dès le début de saison avec Lucy Bronze et Shanice van de Sanden ou en cours de saison dans le championnat américain avec Amandine Henry et Morgan Brian, Wolfsbourg ne s’est renforcé que cet hiver en piochant dans le championnat suédois des joueuses qui avaient déjà participé à la Ligue des Champions. Ainsi la Portugaise Claudia Neto mais aussi la Norvégienne Kristine Minde et l’Américaine Ella McLeod ne pourront pas disputer la finale pour avoir déjà joué avec Linköping et Rosengård cette saison. La première risque particulièrement de manquer puisqu’elle a disputé tous les matchs de Wolfsbourg depuis son arrivée et huit des neuf derniers comme titulaire.

Du nouveau sur les bancs
La principale évolution pour les deux équipes se situe sur le banc. Ralf Kellermann et Gérard Prêcheur ont laissé leur place respectivement à Stephan Lerch et Reynald Pedros. Cette similitude cache toutefois une grand disparité. Côté Allemand, l’ancien entraîneur est devenu directeur sportif et le nouvel entraîneur était celui de l’équipe réserve depuis quatre ans. En face, l’ancien entraîneur et parti avec tout son staff et le nouvel entraîneur vis sa première expérience avec une équipe de haut niveau, féminine qui plus est.

Jusque là les deux entraîneurs justifient la confiance qui a été placée en eux. Les deux clubs ont déjà remporté leur championnat et sont en lice pour le triplé. Wolfsbourg a remporté la Coupe d’Allemagne face au Bayern aux tirs aux buts alors que Lyon disputera la finale contre le PSG.

En 33 matchs disputés, Lyon en a remporté 31 et Wolfsbourg 29. Les nuls de Lyon contre le PSG et de Wolfsbourg lors des matchs retours contre la Fiorentina et le Slavia Prague sont très anecdotique dans des matchs sans enjeu. Les Louves ont concédé en fin d’automne un nul contre Potsdam et une défaite à Fribourg qui ont pu laisser penser que le titre serait disputé mais elles ont ensuite remporté tous leurs matchs de Bundesliga.

Lyon a laissé encore moins de miettes, remportant tous ses matchs de D1 jusqu’au nul à Saint-Germain-en-Laye dans un match qui suivait l’officialisation du titre en D1 et qui précédait la finale de Ligue des Champions. L’autre nul face à Manchester City est sans doute plus inquiétant parce qu’il a eu lieu dans un match avec un vrai enjeu, une demi-finale aller de Coupe d’Europe. Les confrontations face à Barcelone et à Manchester City laissent planer un doute sur les capacité réelles de l’équipe lyonnaise quand le niveau s’élève.

La prudence de Reynald Pedros
Le problème vient peut-être de la manière d’aborder ces matchs. Reynald Pedros arrive d’un univers masculin où les écarts sont beaucoup moins importants et où l’équipe favorite doit assurer son équilibre défensif avant de se projeter vers l’avant et où un but encaissé devient rapidement un problème insoluble. La supériorité de son effectif sur celui de Barcelone ou de Manchester City est pourtant telle que le seul risque d’élimination reposait sur des matchs fermés qui se jouent sur un coup du sort ou deux. De ce point de vue, Barcelone et Manchester City, en restant à portée d’un seul but de la qualification, ont fait du mieux possible pour s’autoriser à espérer un événement favorable. Vu d’en face, Lyon n’a pas su manifester sa supériorité.

Cette gestion prudente pourrait paradoxalement être plus efficace contre Wolfsbourg qui a d’autres armes à sa disposition et qui peut l’emporter à la régulière si l’OL se lance trop inconsidérément à l’abordage.

Les joueuses de Stephan Lerch ont eu un parcours assez aisé jusqu’en demi-finales avec des noms certes clinquants mais des équipes très inférieures. À chaque fois la différence a été faite dès le match aller, à Madrid contre l’Atletico (3-0), à Florence contre la Fiorentina (4-0) et à domicile contre le Slavia Prague (5-0). Le retour contre le partenaires d’Aurélie Kaci a tourné au carnage (12-2) alors que les deux autres ont fini sur un score nul (3-3 et 1-1). La demi-finale contre Chelsea, champion d’Angleterre était le premier vrai test européen pour Wolfsbourg cette saison et il a été passé sans encombre, 3-1 à Londres, 2-0 à Wolfsbourg.

Des absentes à Wolfsbourg
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Les deux entraîneurs ont à leur disposition des effectifs assez comparables : Stephan Lerch a utilisé cette saison 27 joueuses contre 24 pour Reynald Pedros. La différence s’explique par les changements apportés en cours de saison à l’effectif de Wolfsbourg avec les arrivées de Claudia Neto, Kristine Minde et Ella McLeod, le départ d’Emily van Egmond et les blessures de longue durée de Babett Peter et Vanessa Bernauer, touchées lors des tournois internationaux de fin d’hiver aux États-Unis et à Chypre. Aucune de ces six joueuses ne participera à la finale.

Les mouvements hivernaux n’ont eu en revanche aucune incidence de ce genre sur l’effectif lyonnais : Amandine Henry et Morgan Brian sont qualifiées pour la finale, Claire Lavogez et Kenza Dali parties en prêt à Fleury et Lille n’avaient pas joué une minute alors que Mylaine Tarrieu n’avait disputé que le premier match de la saison avant de partir à Bordeaux.

Le noyau dur des joueuses ayant participé à l’équivalent de cinq matchs entier compte 18 joueuses à Wolfsbourg et 17 à Lyon. Mais là aussi, toutes les Lyonnaises sont disponibles pour la finale alors qu’elles ne seront que quinze Wolfsbourgeoises, voire quatorze si l’absence annoncée d’Alexandra Popp se confirme. Sauf s’il se décide à lancer dans le grand bain Anna-Lena Stolze, Stephan Lerch n’aura pas beaucoup de choix dans la composition de son équipe ni même dans celle de son banc. En cas d’absence d’Alexandra Popp, il pourrait même être obligé de ressortir du placard Luisa Wensing.

Mais le souvenir de 2013 incite à la prudence : Wolfsbourg était alors privé de Viola Odebrecht suspendue et de Zsanett Jakabfi et Verena Faißt blessées, et Alexandra Popp était aussi annoncée absente. Ralf Kellermann avait bluffé jusqu’au bout sur la question avant d’aligner son attaquante au poste d’arrière droite et de faire totalement déjouer l’OL de Patrice Lair.

Contrairement à son prédécesseur qui était privé de Laetitia Tonazzi, Reynald Pedros dispose d’un effectif au complet. Non seulement il peut compter sur 17 joueuses à plus de 450 minutes, mais Jessica Houara, Morgan Brian et Élodie Thomis qui n’atteignent pas ce chiffre sont arrivées ou revenues de blessure et postulent.

Lyon au complet
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Les deux équipes présentent actuellement une équipe type assez claire même si la rotation est assez importante dans les matchs de moindre importance. Reynald Pedros est adepte du 4-4-2 qu’il adapte à son effectif en jouant régulière avec Dzsenifer Marozsán voire Camille Abily en deuxième attaquante. La hiérarchie semble désormais claire à presque tous les postes. En défense centrale, Griedge Mbock a éteint la concurrence de Kadeisha Buchanan trop limitée dans la relance. Sur l’aile droite, Shanice van de Sanden a laissé un boulevard à la concurrence qui pourrait profiter à Delphine Cascarino mais qui par un jeu de réorganisations a surtout permis à Selma Bacha de s’installer de l’autre côté du terrain. Le choix entre les deux joueuses formées au club semble la seule incertitude dans la composition lyonnaise.

De même, si Stephan Lerch a régulièrement fait jouer son équipe à trois derrière à l’allemande, il a plutôt pratiqué une défense à quatre dans les gros matchs, en particulier en demi-finale contre Chelsea et en finale de Coupe contre le Bayern. Babett Peter blessée, c’est Lena Goeßling qui officie en défense centrale à côté de Nilla Fischer. Sara Björk Gunnarsdóttir équilibre l’équipe au milieu alors que Pernille Harder tourne autour de la Polonaise Ewa Pajor devant.

La seule véritable interrogation sera l’identité de la joueuse qui remplacera Alexandra Popp si elle n’est pas disponible. En finale contre le Bayern, c’est Claudia Neto qui l’avait remplacée numériquement mais il faudra trouver une autre solution contre Lyon puisque la Portugaise n’est pas qualifiée. Trois joueuses postulent naturellement : l’Allemande Isabel Kerschowski, la Hongroise Zsanett Jakabfi, la Belge Tessa Wullaert dans des profils offensifs croissants.

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