La huitième édition du tournoi qualificatif pour la Coupe du monde des moins de 20 ans a couronné un nouveau champion, le Mexique, et vu Haïti marquer l'histoire en terminant sur la troisième marche du podium aux dépens du Canada, pour ce qui constitue sa toute première qualification à une Coupe du monde. Retour sur un tournoi disputé jusqu'en finale...
La phase de groupe
Dans le groupe B, les États-Unis et le Mexique n'ont pas failli à leur statut de favoris et ont obtenu sans trembler leur billet pour les demi-finales, les États-Unis prenant le dessus dans leur face à face pour terminer à la première place du groupe. Dans le groupe A, Haïti a profité d'un groupe plus ouvert, avec le Canada comme favori, pour obtenir une participation déjà historique dans le dernier carré de la compétition, s'inclinant 0-4 dans la finale du groupe.
Dans le groupe du Canada et de Haïti, le pays-hôte, Trinité-et-Tobago, n'aura pas démérité, ouvrant le score (généralement de fort belle manière) lors des trois rencontres de groupe, finalement tous perdus. Le Costa Rica, qui aura souffert physiquement, s'est incliné contre le Canada et Haïti, avant de sauver l'honneur en renversant le match face au pays-hôte, dans un match sans enjeu.
Dans le groupe des deux futurs finalistes, le Nicaragua se sera montré plutôt solide, ne s'inclinant que 0-2 contre les deux favoris, et la Jamaïque s'est distinguée lors de sa rencontre avec les quadruples tenantes du titre, ne lâchant rien pour obtenir l'égalisation à la 88e minute de jeu, avant de s'incliner à nouveau sur le coup d'envoi. Les deux outsiders partageaient les points lors de la dernière journée.
Dans le groupe B, les États-Unis et le Mexique n'ont pas failli à leur statut de favoris et ont obtenu sans trembler leur billet pour les demi-finales, les États-Unis prenant le dessus dans leur face à face pour terminer à la première place du groupe. Dans le groupe A, Haïti a profité d'un groupe plus ouvert, avec le Canada comme favori, pour obtenir une participation déjà historique dans le dernier carré de la compétition, s'inclinant 0-4 dans la finale du groupe.
Dans le groupe du Canada et de Haïti, le pays-hôte, Trinité-et-Tobago, n'aura pas démérité, ouvrant le score (généralement de fort belle manière) lors des trois rencontres de groupe, finalement tous perdus. Le Costa Rica, qui aura souffert physiquement, s'est incliné contre le Canada et Haïti, avant de sauver l'honneur en renversant le match face au pays-hôte, dans un match sans enjeu.
Dans le groupe des deux futurs finalistes, le Nicaragua se sera montré plutôt solide, ne s'inclinant que 0-2 contre les deux favoris, et la Jamaïque s'est distinguée lors de sa rencontre avec les quadruples tenantes du titre, ne lâchant rien pour obtenir l'égalisation à la 88e minute de jeu, avant de s'incliner à nouveau sur le coup d'envoi. Les deux outsiders partageaient les points lors de la dernière journée.
La phase finale
À une seule reprise avant cette année, une équipe parmi le trio États-Unis/Mexique/Canada avait manqué la qualification pour la Coupe du monde de la catégorie, et il s'agissait déjà du Canada, battu sur le plus petit des scores par le Costa Rica en 2010. Cette fois-ci, ce n'est pas le Costa Rica qui a créé la surprise, mais Haïti, dans une phase finale historique à plusieurs niveaux. En dehors de la qualification de l'équipe emmenée par la Montpelliéraine Nérilia Mondésir, le tournoi a également sacré un nouveau champion, puisque le Mexique a mis fin à la série de victoires (4) des États-Unis dans le tournoi, lors d'une finale qui s'est décidée lors de la séance des tirs au but. Seul le Canada, et 2004 et 2008, avait réussi à battre les États-Unis, toujours présent en finale.
Une phase finale historique également car pour la première fois, les deux demi-finales ont donné leur verdict suite à la séance de tirs au but, et il en va de même pour la finale. À une seule reprise auparavant, la finale avait été au-delà du temps réglementaire, lors de la première édition en 2004, qui avait permis au Canada de remporter le tournoi. La phase finale a donc offert quatre rencontres disputées, un signe positif de concurrence pour l'avenir dans une zone (un tournoi ne change pour l'instant pas la tendance) très hétérogène en terme de niveau.
Une phase finale historique également car pour la première fois, les deux demi-finales ont donné leur verdict suite à la séance de tirs au but, et il en va de même pour la finale. À une seule reprise auparavant, la finale avait été au-delà du temps réglementaire, lors de la première édition en 2004, qui avait permis au Canada de remporter le tournoi. La phase finale a donc offert quatre rencontres disputées, un signe positif de concurrence pour l'avenir dans une zone (un tournoi ne change pour l'instant pas la tendance) très hétérogène en terme de niveau.
Ce qu'il faut retenir
Le nouveau champion, le Mexique, a été l'équipe la plus convaincante du tournoi, et la voir sacrée n'est pas une surprise, malgré sa défaite face aux États-Unis en match de poule.. Solide à tous les niveaux, équilibré, le Mexique a développé un football séduisant et collectif, avec beaucoup d'envie, et en a été récompensé avec un premier titre. Avec plusieurs candidates au titre de Meilleure Joueuse du tournoi, c'est finalement la défenseure Miriam Garcia qui a remporté la mise. Si l'équipe ne se présente pas comme un favori de la prochaine Coupe du monde, un tirage favorable pourrait lui permettre de faire au moins aussi bien qu'il y a deux ans, alors que les individualités états-uniennes avaient mis fin à sa belle aventure en toute fin de match. La gardienne Emily Alvarado, décisive lors des séances de tirs au but, Miriam Garcia, la meneuse de jeu Katty Martinez ou encore le joker de luxe Belén Cruz, étaient de la partie en 2016, et feront partie des fers de lance de cette équipe.
Quadruple tenant du titre, l'équipe des États-Unis n'a pas réussi la passe de cinq au terme d'un tounoi plutôt laborieux, si ce n'est une réaction lors de la finale du groupe face au Mexique, alors que les deux équipes avaient déjà validé leur billet pour les demi-finales. La Jamaïque, en groupe, et Haïti, en demi-finale, lui auront donné du fil à retordre, mais elle s'en est sortie finalement. Il sera difficile pour le staff de se satisfaire des prestations proposées lors du tournoi, notamment par Ashley Sanchez et Sophia Smith, qui ont globalement déçu en attaque. Il semble peu probable que Mallory Pugh prenne part à la Coupe du monde -ce qui changerait évidemment la donne-, et il faudra aux joueuses appelées montrer plus pour assumer le statut de l'équipe.
La qualification historique d'Haïti n'aurait pas été possible sans les performances de sa capitaine, la joueuse de Montpellier Nérilia Mondesir. Son équipe menée 0-2 pour son premier match du tournoi, elle s'était fendue d'un coup du chapeau synonyme de victoire, avant de participer à l'avantage de trois buts pris en première période face au Costa Rica, qui ne parviendra pas à finaliser sa remontée en seconde période. Mondésir allait ensuite marquer le but de l'égalisation en demi-finale dans le temps additionnel, et de servir parfaitement la joueuse du FF Issy Sherly Jeudy pour le seul but du match pour la troisième place. Indispensable. Mais il faut souligner également la solidité et l'organisation collective de l'équipe, au sein de laquelle évoluaient des joueuses très jeunes (14 ans pour certaines), et le travail réalisé par Marc Collat et son staff.
Pour le Canada, rater une seconde Coupe du monde est forcément une déception, même si le système en place mise sur l'équipe senior en premier lieu, signifiant que des joueuses telles que Jessie Fleming ou Deanne Rose ne font plus partie de l'équipe, et que le groupe appelé était jeune (seules trois joueuses nées en 1998, douze en 2000 ou après). La combativité et les buts de la prometteuse attaquante Jordyn Huitema, et dans une moindre mesure de la capitaine Gabrielle Carle, ont permis à l'équipe d'atteindre le dernier carré sans convaincre, avant d'échouer logiquement contre le Mexique, puis Haïti. Le Canada ne sera pas en France cet été, mais plus d'un tiers de l'équipe présente à Trinité-et-Tobago pourrait participer au Mondial des moins de 17 ans en fin d'année, en cas de qualification.
Quadruple tenant du titre, l'équipe des États-Unis n'a pas réussi la passe de cinq au terme d'un tounoi plutôt laborieux, si ce n'est une réaction lors de la finale du groupe face au Mexique, alors que les deux équipes avaient déjà validé leur billet pour les demi-finales. La Jamaïque, en groupe, et Haïti, en demi-finale, lui auront donné du fil à retordre, mais elle s'en est sortie finalement. Il sera difficile pour le staff de se satisfaire des prestations proposées lors du tournoi, notamment par Ashley Sanchez et Sophia Smith, qui ont globalement déçu en attaque. Il semble peu probable que Mallory Pugh prenne part à la Coupe du monde -ce qui changerait évidemment la donne-, et il faudra aux joueuses appelées montrer plus pour assumer le statut de l'équipe.
La qualification historique d'Haïti n'aurait pas été possible sans les performances de sa capitaine, la joueuse de Montpellier Nérilia Mondesir. Son équipe menée 0-2 pour son premier match du tournoi, elle s'était fendue d'un coup du chapeau synonyme de victoire, avant de participer à l'avantage de trois buts pris en première période face au Costa Rica, qui ne parviendra pas à finaliser sa remontée en seconde période. Mondésir allait ensuite marquer le but de l'égalisation en demi-finale dans le temps additionnel, et de servir parfaitement la joueuse du FF Issy Sherly Jeudy pour le seul but du match pour la troisième place. Indispensable. Mais il faut souligner également la solidité et l'organisation collective de l'équipe, au sein de laquelle évoluaient des joueuses très jeunes (14 ans pour certaines), et le travail réalisé par Marc Collat et son staff.
Pour le Canada, rater une seconde Coupe du monde est forcément une déception, même si le système en place mise sur l'équipe senior en premier lieu, signifiant que des joueuses telles que Jessie Fleming ou Deanne Rose ne font plus partie de l'équipe, et que le groupe appelé était jeune (seules trois joueuses nées en 1998, douze en 2000 ou après). La combativité et les buts de la prometteuse attaquante Jordyn Huitema, et dans une moindre mesure de la capitaine Gabrielle Carle, ont permis à l'équipe d'atteindre le dernier carré sans convaincre, avant d'échouer logiquement contre le Mexique, puis Haïti. Le Canada ne sera pas en France cet été, mais plus d'un tiers de l'équipe présente à Trinité-et-Tobago pourrait participer au Mondial des moins de 17 ans en fin d'année, en cas de qualification.
LE XI TYPE
Emily Alvarado (Mexique) - Kiara Pickett (USA), Miriam Garcia (Mexique), Maya Antoine (Canada), Jimena Lopez (Mexique) - Jordyn Huitema (Canada), Jaelin Howell (USA), Melchie Daelle Dumonay (Haiti), Savannah DeMelo (USA), Jacqueline Ovalle (Mexique) - Nerilia Mondesir (Haiti)
LES JOUEUSES DES QUALIFIES
MEXIQUE
G : Emily Alvarado (4/0), Miriam Aguirre (1/0)
D : Miriam Garcia (5/0), Kimberly Rodriguez (3/0), Ashley Soto (5/0), Jimena Lopez (5/1), Samara Gutiérrez (1/0)
M : Andrea Buenosaires (4/0), Dayana Cazares (5/2), Belen Cruz (5/2), Alexia Delgado (1/0), Montserrat Hernandez (2/0), Jacqueline Ovalle (5/1), Maricarmen Reyes (4/0), Natalia Villarreal (2/0), Mia Villegas (4/0)
A : Daniela Espinosa (4/0), Gabriela Juarez (3/0), Katty Martinez Abad (5/2), Norma Palafox (1/0)
+ but c.s.c. (1)
Entraîneur : Christopher Cuellar
ETATS-UNIS
Joueuses utilisées :
G : Laurel Ivory (1/0), Amanda McGlynn (4/0)
D : Tierna Davidson (2/1), Naomi Girma (3/0), Tara McKeown (2/0), Zoe Morse (3/0), Kiara Pickett (4/0), Briana Pinto (3/0), Karina Rodriguez (3/0)
M : Samantha Coffey (3/0), Savannah DeMelo (5/0), Jaelin Howell (5/2), Viviane Villacorta (4/0)
A : Abigail Kim (4/1), Civana Kuhlmann (5/1), Ashley Sanchez (5/1), Sophia Smith (4/1), Taryn Torres (4/1), Kelsey Turnbow (2/0)
Entraîneur : Jitka Klimkova
HAÏTI
Joueuses utilisées (phase finale) :
G : Kerly Théus (4/0), Naphtaline Clerméus (1/0)
D : Emeline Charles (3/0), Taina Gervais (1/0), Rosianne Jean (4/0), Naphtalie Lorthé (5/0), Ruthny Mathurin (5/0), Bethina Petit-Frère (4/0), Flero Dina Surpris (1/0), Dougenie Tabita Joseph (5/0)
M : Rachelle Caremus (3/0), Melisa Dacius (2/0), Danielle Monique Etienne (3/0), Sherly Jeudy (5/1), Magdala Macean (1/0), Dolores Thomas (1/0)
A : Daelle Melchie Dumornay (5/1), Roseline Eloissaint (4/1), Nerilia Mondésir (4/4), Nelourde Nicolas (4/1)
Entraîneur : Marc Collat (5, phase finale)
NB. Entraîneurs précédents : Fiorda Charles (3 matchs de qualifications)
Kowsky Sainvil / Marc Ogé (3 matchs de qualifications)
Buteuses (qualifications incluses)
Nérilia Mondesir (18), Sherly Jeudy (8), Melchie Daelle Dumornay (8), Roseline Eloissaint (6), Nelourdes Nicolas (3), Danielle Dany Etienne (3), Magdala Macean (2), Naphtalie Lorthé (1), Kerlidade Damour (1)
G : Emily Alvarado (4/0), Miriam Aguirre (1/0)
D : Miriam Garcia (5/0), Kimberly Rodriguez (3/0), Ashley Soto (5/0), Jimena Lopez (5/1), Samara Gutiérrez (1/0)
M : Andrea Buenosaires (4/0), Dayana Cazares (5/2), Belen Cruz (5/2), Alexia Delgado (1/0), Montserrat Hernandez (2/0), Jacqueline Ovalle (5/1), Maricarmen Reyes (4/0), Natalia Villarreal (2/0), Mia Villegas (4/0)
A : Daniela Espinosa (4/0), Gabriela Juarez (3/0), Katty Martinez Abad (5/2), Norma Palafox (1/0)
+ but c.s.c. (1)
Entraîneur : Christopher Cuellar
ETATS-UNIS
Joueuses utilisées :
G : Laurel Ivory (1/0), Amanda McGlynn (4/0)
D : Tierna Davidson (2/1), Naomi Girma (3/0), Tara McKeown (2/0), Zoe Morse (3/0), Kiara Pickett (4/0), Briana Pinto (3/0), Karina Rodriguez (3/0)
M : Samantha Coffey (3/0), Savannah DeMelo (5/0), Jaelin Howell (5/2), Viviane Villacorta (4/0)
A : Abigail Kim (4/1), Civana Kuhlmann (5/1), Ashley Sanchez (5/1), Sophia Smith (4/1), Taryn Torres (4/1), Kelsey Turnbow (2/0)
Entraîneur : Jitka Klimkova
HAÏTI
Joueuses utilisées (phase finale) :
G : Kerly Théus (4/0), Naphtaline Clerméus (1/0)
D : Emeline Charles (3/0), Taina Gervais (1/0), Rosianne Jean (4/0), Naphtalie Lorthé (5/0), Ruthny Mathurin (5/0), Bethina Petit-Frère (4/0), Flero Dina Surpris (1/0), Dougenie Tabita Joseph (5/0)
M : Rachelle Caremus (3/0), Melisa Dacius (2/0), Danielle Monique Etienne (3/0), Sherly Jeudy (5/1), Magdala Macean (1/0), Dolores Thomas (1/0)
A : Daelle Melchie Dumornay (5/1), Roseline Eloissaint (4/1), Nerilia Mondésir (4/4), Nelourde Nicolas (4/1)
Entraîneur : Marc Collat (5, phase finale)
NB. Entraîneurs précédents : Fiorda Charles (3 matchs de qualifications)
Kowsky Sainvil / Marc Ogé (3 matchs de qualifications)
Buteuses (qualifications incluses)
Nérilia Mondesir (18), Sherly Jeudy (8), Melchie Daelle Dumornay (8), Roseline Eloissaint (6), Nelourdes Nicolas (3), Danielle Dany Etienne (3), Magdala Macean (2), Naphtalie Lorthé (1), Kerlidade Damour (1)