S’il répète depuis le début de saison que l’OL reste le grand favori du championnat de France, l’entraîneur du PSG Patrice Lair, qui compte deux points de moins que les Fenottes avant un déplacement au sommet au Groupama Stadium, lundi (21h00), veut croire que son équipe peut faire déjouer le géant rhodanien. Et relancer la course au titre.
Comment abordez-vous cette rencontre face à Lyon ?
J’estime que j’ai une équipe qui peut battre Lyon, mais qui est également capable de perdre des points contre Soyaux [match nul 1-1 lors de la première journée, NDLR], c’est ça le problème. Je prends les matches les uns après les autres, et je relativise. On y va avec 2 points de retard donc ce sera forcément très compliqué, mais ce sera un match sympa à jouer, au Parc OL un lundi soir… Ça risque d’être très grand mais c’est comme ça.
A son arrivée, beaucoup de personnes étaient dubitatives quant au choix de placer Reynald Pedros à la tête de Lyon. Comment vous jugez son travail depuis le début de saison ?
Il se sert de ce qui a été fait avant, sur les différentes façons de jouer. Moi [de 2010 à 2014], j’avais une équipe qui jouait beaucoup vers l’avant, avec pas mal de verticalité, Gérard [entraîneur de 2014 à 2017] avait une équipe qui était portée sur la possession. Reynald est en train de faire un amalgame des deux, et il porte une équipe pas indestructible, mais pas loin. C’est une équipe qui va faire très mal, à nous de la mettre en danger ce lundi.
Et pour faire déjouer la forteresse lyonnaise, il faut… ?
Être très solides défensivement, et profiter de nos qualités individuelles. Parce qu’on a des atouts ! On a Marie Katoto qui revient bien, des joueuses qui commencent à aller mieux dans le jeu, d’autres comme Jennifer Hermoso qui peuvent nous permettre de faire la différence sur les phases de jeu arrêtées, et de mieux tenir le ballon. Derrière aussi, on se renforce ... On a des chances ! On sera plus ambitieux que l’année dernière parce que dans le jeu, on peut faire autre chose. A nous d’être forts le jour J, et de hisser notre niveau à la hauteur de celui de l’Olympique Lyonnais.
J’estime que j’ai une équipe qui peut battre Lyon, mais qui est également capable de perdre des points contre Soyaux [match nul 1-1 lors de la première journée, NDLR], c’est ça le problème. Je prends les matches les uns après les autres, et je relativise. On y va avec 2 points de retard donc ce sera forcément très compliqué, mais ce sera un match sympa à jouer, au Parc OL un lundi soir… Ça risque d’être très grand mais c’est comme ça.
A son arrivée, beaucoup de personnes étaient dubitatives quant au choix de placer Reynald Pedros à la tête de Lyon. Comment vous jugez son travail depuis le début de saison ?
Il se sert de ce qui a été fait avant, sur les différentes façons de jouer. Moi [de 2010 à 2014], j’avais une équipe qui jouait beaucoup vers l’avant, avec pas mal de verticalité, Gérard [entraîneur de 2014 à 2017] avait une équipe qui était portée sur la possession. Reynald est en train de faire un amalgame des deux, et il porte une équipe pas indestructible, mais pas loin. C’est une équipe qui va faire très mal, à nous de la mettre en danger ce lundi.
Et pour faire déjouer la forteresse lyonnaise, il faut… ?
Être très solides défensivement, et profiter de nos qualités individuelles. Parce qu’on a des atouts ! On a Marie Katoto qui revient bien, des joueuses qui commencent à aller mieux dans le jeu, d’autres comme Jennifer Hermoso qui peuvent nous permettre de faire la différence sur les phases de jeu arrêtées, et de mieux tenir le ballon. Derrière aussi, on se renforce ... On a des chances ! On sera plus ambitieux que l’année dernière parce que dans le jeu, on peut faire autre chose. A nous d’être forts le jour J, et de hisser notre niveau à la hauteur de celui de l’Olympique Lyonnais.
"On a des filles qui s’accrochent"
D’ailleurs dans les scores, votre domination se reflète rarement…
Parce qu’on a un problème d’efficacité ! Mais c’est pour ça que je pleure depuis un an pour avoir des joueuses supplémentaires. On a loupé Amandine Henry, et Tabitha Chawinga, j’espère qu’avec l’arrivée de Bruno [Cheyrou, en tant que directeur sportif, NDLR], on va devenir plus fort dans ce domaine-là. Ça nous mettra peut-être dans des meilleures conditions pour être au top.
Face à Bordeaux samedi dernier, ce manque d’efficacité était encore présent. Contre Lyon, il sera primordial de corriger ce défaut…
Ce sera déjà bien si on se crée des occasions, parce que c’est sûr qu’on en aura moins au Parc OL ! Marie Katoto est capable de le faire, Kadi Diani aussi, elle était peut-être fatiguée à cause de ses matches en sélection… Marie Laure a fait un bon travail de sape devant aussi, tout le monde travaille pour le collectif, c’est bien, on a des filles qui s’accrochent, qui ont de l’ambition !
Lors du match rocambolesque vécu par votre équipe à Marseille, vous avez eu peur ?
Non, pas franchement. Je ne me suis même pas énervé à la mi-temps [le PSG était alors mené 2-0]. Je leur ai expliqué qu’on allait changer de tactique, qu’on allait jouer un peu plus haut. Je suis resté positif parce que gueuler c’est bien, mais on ne peut pas faire ça tout le temps. J’ai encouragé l’équipe en leur demandant s’ils voulaient saborder leur championnat ou pas… Il y a eu une super réaction, on a été bien accueillis par les ultras à notre retour, ça met du baume au cœur pour la suite de la saison.
cy[La finale de Ligue des champions de l’année dernière [victoire de Lyon, 0-0, 6-7 t.a.b] reste un match référence ? ]cy
Non… On avait peut-être fait jeu égal, mais on a été battu mentalement. Ce n’est pas la qualité technique c’est la qualité mentale qui a fait la différence cette fois-là ! On n’avait pas su avoir la maîtrise sur penalty, déjà, mais on avait également raté l’occasion de tuer le match par moment. On a eu des occasions énormes qu’on n’a pas su mettre, et contre Lyon il ne faut pas manquer ces situations-là si on veut les battre.
Parce qu’on a un problème d’efficacité ! Mais c’est pour ça que je pleure depuis un an pour avoir des joueuses supplémentaires. On a loupé Amandine Henry, et Tabitha Chawinga, j’espère qu’avec l’arrivée de Bruno [Cheyrou, en tant que directeur sportif, NDLR], on va devenir plus fort dans ce domaine-là. Ça nous mettra peut-être dans des meilleures conditions pour être au top.
Face à Bordeaux samedi dernier, ce manque d’efficacité était encore présent. Contre Lyon, il sera primordial de corriger ce défaut…
Ce sera déjà bien si on se crée des occasions, parce que c’est sûr qu’on en aura moins au Parc OL ! Marie Katoto est capable de le faire, Kadi Diani aussi, elle était peut-être fatiguée à cause de ses matches en sélection… Marie Laure a fait un bon travail de sape devant aussi, tout le monde travaille pour le collectif, c’est bien, on a des filles qui s’accrochent, qui ont de l’ambition !
Lors du match rocambolesque vécu par votre équipe à Marseille, vous avez eu peur ?
Non, pas franchement. Je ne me suis même pas énervé à la mi-temps [le PSG était alors mené 2-0]. Je leur ai expliqué qu’on allait changer de tactique, qu’on allait jouer un peu plus haut. Je suis resté positif parce que gueuler c’est bien, mais on ne peut pas faire ça tout le temps. J’ai encouragé l’équipe en leur demandant s’ils voulaient saborder leur championnat ou pas… Il y a eu une super réaction, on a été bien accueillis par les ultras à notre retour, ça met du baume au cœur pour la suite de la saison.
cy[La finale de Ligue des champions de l’année dernière [victoire de Lyon, 0-0, 6-7 t.a.b] reste un match référence ? ]cy
Non… On avait peut-être fait jeu égal, mais on a été battu mentalement. Ce n’est pas la qualité technique c’est la qualité mentale qui a fait la différence cette fois-là ! On n’avait pas su avoir la maîtrise sur penalty, déjà, mais on avait également raté l’occasion de tuer le match par moment. On a eu des occasions énormes qu’on n’a pas su mettre, et contre Lyon il ne faut pas manquer ces situations-là si on veut les battre.
"Aujourd’hui Lyon est plus fort !"
Comment surmonte-t-on ce déficit mental, justement ?
C’est difficile, parce qu’on n’a pas vécu ce que j’ai vécu à Lyon, ici. Il faut l’engendrer, l’imposer aux joueuses cette culture de la gagne. Aujourd’hui, on n’est pas encore capable de se sublimer sur tout une saison, c’est pour ça qu’on a ces sautes d’humeur, sinon on gagnerait nos matches comme Lyon, parce qu’on n’a pas cette remise en question, mais une sorte de relâchement qui fait mal. C’est à l’entraînement, dans les petits jeux, surtout, qu’il faut s’appliquer à ne pas manquer une énorme occasion, même dans ces moments-là. C’est ce que je leur dit tout le temps : « Si vous la loupez à l’entraînement, le week-end d’après vous ne la mettez pas ! ».
Il n’y a pas une forme d’impuissance aujourd’hui par rapport à Lyon ?
Peut-être, mais il faut être réaliste aussi. Aujourd’hui Lyon est plus fort ! Ils ont monté une ossature, j’ai eu de la chance de la connaître, et à chaque fois on remet des joueuses top autour. Cela donne un rouleau compresseur qui fait mal, pas juste à nous, au monde entier ! En Ligue des champions, je ne vois pas qui peut les embêter, même une équipe comme Wolfsburg, cette année, je ne les vois pas trop exister contre Lyon. Mais ils peuvent avoir un moment de moins bien, et j’espère que le 11 [décembre, date du match, NDLR], ils n’iront pas très bien.
Propos recueillis par Vincent Roussel
C’est difficile, parce qu’on n’a pas vécu ce que j’ai vécu à Lyon, ici. Il faut l’engendrer, l’imposer aux joueuses cette culture de la gagne. Aujourd’hui, on n’est pas encore capable de se sublimer sur tout une saison, c’est pour ça qu’on a ces sautes d’humeur, sinon on gagnerait nos matches comme Lyon, parce qu’on n’a pas cette remise en question, mais une sorte de relâchement qui fait mal. C’est à l’entraînement, dans les petits jeux, surtout, qu’il faut s’appliquer à ne pas manquer une énorme occasion, même dans ces moments-là. C’est ce que je leur dit tout le temps : « Si vous la loupez à l’entraînement, le week-end d’après vous ne la mettez pas ! ».
Il n’y a pas une forme d’impuissance aujourd’hui par rapport à Lyon ?
Peut-être, mais il faut être réaliste aussi. Aujourd’hui Lyon est plus fort ! Ils ont monté une ossature, j’ai eu de la chance de la connaître, et à chaque fois on remet des joueuses top autour. Cela donne un rouleau compresseur qui fait mal, pas juste à nous, au monde entier ! En Ligue des champions, je ne vois pas qui peut les embêter, même une équipe comme Wolfsburg, cette année, je ne les vois pas trop exister contre Lyon. Mais ils peuvent avoir un moment de moins bien, et j’espère que le 11 [décembre, date du match, NDLR], ils n’iront pas très bien.
Propos recueillis par Vincent Roussel
Reynald Pedros : "C'est un rendez-vous très excitant"
Le choc contre Paris.
On prépare ce match sereinement. On a envie de le jouer. C'est un match de haut niveau, on a envie d'y être. C'est normal que les joueuses soient impatientes, elles ne jouent pas ce genre de rencontres tous les week-end. On prend tous nos matches avec beaucoup de sérieux, que ce soit Albi, Fleury, Montpellier ou Paris. On demande énormément d'exigences à nos joueuses et c'est pour cela qu'on fait de très bons matches, quel que soit notre adversaire. On connaît nos forces, il faudra jouer avec. À nous de faire en sorte d'être le moins surpris possible sur ce que fera notre adversaire, en exploitant au mieux nos qualités. C'est un rendez-vous très excitant qu'on prépare bien. Le PSG a de la qualité, une équipe capable de s'adapter, de changer de dispositif tactique en cours de match. Mais si on est à notre niveau, qu'on reste sérieux et appliqué, alors on gagnera ce match je pense.
Est-ce le tournant de la saison ?
On est mieux placé que le PSG, si on le bat lundi alors on aura fait un pas en avant, c'est sûr. Après, il faudra quand même enchaîner derrière. Mais une victoire nous donnerait une bouffée d'air frais, c'est clair. C'est un match particulier, contre notre dauphin. Par contre, il ne faut oublier les autres équipes, comme Montpellier. Le championnat se joue à plusieurs équipes. Derrière, il faudra gérer nos matches, qui seront parfois plus simples ou plus compliqués. Que je sois jugé sur ce match, très bien. Mais à aucun moment je ne pense perdre cette rencontre. Dans ma tête, on va le gagner, on va avancer. Ça n'a pas de sens de dire que c'est un duel entre moi et Patrice Lair. Patrice et Gérard (Prêcheur) sont venus ici et ont gagné des titres. À moi de le faire maintenant.
Comment les Lyonnaises abordent ce match ?
Nos joueuses auront une grosse envie. Elles ont bien préparé ce match, en étant à l'écoute du staff, en travaillant énormément. Elles ont horreur de la défaite, ne sont jamais rassasiées. Il n'y pas de routine, pas de passe-droit. On est dans l'exigence mais tout en ayant cette notion de plaisir. C'est ce qui fait progresser l'équipe.
Source : Olweb.fr
On prépare ce match sereinement. On a envie de le jouer. C'est un match de haut niveau, on a envie d'y être. C'est normal que les joueuses soient impatientes, elles ne jouent pas ce genre de rencontres tous les week-end. On prend tous nos matches avec beaucoup de sérieux, que ce soit Albi, Fleury, Montpellier ou Paris. On demande énormément d'exigences à nos joueuses et c'est pour cela qu'on fait de très bons matches, quel que soit notre adversaire. On connaît nos forces, il faudra jouer avec. À nous de faire en sorte d'être le moins surpris possible sur ce que fera notre adversaire, en exploitant au mieux nos qualités. C'est un rendez-vous très excitant qu'on prépare bien. Le PSG a de la qualité, une équipe capable de s'adapter, de changer de dispositif tactique en cours de match. Mais si on est à notre niveau, qu'on reste sérieux et appliqué, alors on gagnera ce match je pense.
Est-ce le tournant de la saison ?
On est mieux placé que le PSG, si on le bat lundi alors on aura fait un pas en avant, c'est sûr. Après, il faudra quand même enchaîner derrière. Mais une victoire nous donnerait une bouffée d'air frais, c'est clair. C'est un match particulier, contre notre dauphin. Par contre, il ne faut oublier les autres équipes, comme Montpellier. Le championnat se joue à plusieurs équipes. Derrière, il faudra gérer nos matches, qui seront parfois plus simples ou plus compliqués. Que je sois jugé sur ce match, très bien. Mais à aucun moment je ne pense perdre cette rencontre. Dans ma tête, on va le gagner, on va avancer. Ça n'a pas de sens de dire que c'est un duel entre moi et Patrice Lair. Patrice et Gérard (Prêcheur) sont venus ici et ont gagné des titres. À moi de le faire maintenant.
Comment les Lyonnaises abordent ce match ?
Nos joueuses auront une grosse envie. Elles ont bien préparé ce match, en étant à l'écoute du staff, en travaillant énormément. Elles ont horreur de la défaite, ne sont jamais rassasiées. Il n'y pas de routine, pas de passe-droit. On est dans l'exigence mais tout en ayant cette notion de plaisir. C'est ce qui fait progresser l'équipe.
Source : Olweb.fr