#NWSL - Salt Lake City entre dans la danse, quelles conséquences pour la ligue ?

FC Kansas City, des titres à la vente
La situation du club double champion de NWSL en 2014 et 2015, premier club -et jusqu'à présent le seul- à réussir le doublé, était devenue intenable, et les rumeurs d'une vente circulaient avant la fin de la saison, l'effectif étant dans le flou quant à son avenir. Becky Sauerbrunn et ses coéquipières sont désormais fixées, leur futur va s'écrire du côté de l'Utah sous la direction du club de MLS Real Salt Lake, finaliste du championnat en 2013. Le club va donc devenir le quatrième à passer sous le contrôle d'une franchise de MLS après Portland, Houston et Orlando, le North Carolina Courage étant affilié au North Carolina FC évoluant en USL, l'équivalent de la deuxième division aux États-Unis.

Si les droits du FC Kansas City ne sont pas transférés directement à Salt Lake City, le club étant vendu à la NWSL, ce qui en fait un cas différent techniquement de celui du Flash/Courage, il s'agit de la deuxième relocalisation en deux ans pour un des huit clubs inauguraux de la NWSL, une nouvelle fois avec un club titré. Mais là où le Flash avait été relocalisé l'intersaison suivant son titre, la situation s'est progressivement dégradée du côté du Missouri, où le FC Kansas City avait manqué les playoffs les deux saisons suivant son doublé, et le rachat du club en janvier 2017 n'aura finalement pas permis au club de s'en sortir, accélérant au contraire sa disparition.

Avec la vente du FC Kansas City, la NWSL perd un club qui aura marqué les premières années de son histoire dans le sillage de joueuses telles que Becky Sauerbrunn ou Lauren Cheney, retraitée après le deuxième titre en 2015, ou encore son entraîneur Vlatko Andonovski, sacré meilleur entraineur de l'année en 2013 et qui remplacera Laura Harvey à Seattle la saison prochaine. Du côté de l'effectif de Kansas City, alors que le Sporting Kansas City ne sera jamais monté au créneau pour sauver le club féminin de la région, savoir que son avenir se jouera sous la direction d'une franchise installée et stable en MLS ne peut que lui être profitable, tout en sachant que la présence de Brigham Youth University dans l'état lui assure un public déjà acquis au football féminin.

Le Real Salt Lake faisait partie des clubs intéressés par une expansion de la NWSL depuis plusieurs années, et il est logique de voir la franchise rejoindre la ligue. Si la disparition du FC Kansas City peut surprendre, elle était devenue presque inexorable les mois passant, pour aboutir donc à la deuxième relocalisation de l'histoire de la NWSL. Pour la ligue, il s'agit d'une bonne nouvelle car cela signifie une plus grande stabilité, et un potentiel marketing supérieur, ce qui pourrait permettre au championnat d'accélérer son développement. L'arrivée graduelle de clubs pro masculins (un par an) depuis les débuts de la NWSL* est bénéfique pour les joueuses d'un point de vue professionnel, d'autant plus que cela assure des revenus revus à la hausse pour la ligue et doit lui permettre de continuer son développement.

L'arrivée d'un nouveau club pro masculin ne réjouira peut-être pas les clubs n'ayant pas cet appui de poids et dont la voix va perdre de l'importance, mais le système du championnat s'appuyant sur une répartition des talents et le budget limité au niveau des salaires devrait éviter que les écarts se creusent et que le championnat perde ce qui fait sa force, une ligue (plus ou moins) équilibrée où toutes les équipes sont capables d'être compétitives. En attendant de nouvelles expansions rapides (on parle notamment de l'arrivée rapide du FC Barcelone), voire de nouvelles relocalisations, la NWSL va une nouvelle fois changer de visage la saison prochaine. Et l'intersaison ne fait que commencer...

* Portland Thorns dès 2013, Houston Dash en 2014, Orlando Pride en 2015, North Carolina Courage en 2016, Salt Lake en 2017.