A l'occasion de la conférence de presse du lancement de la nouvelle saison de la D1 féminine, les représentants des deux chaines diffuseurs de la compétition ont évoqué la programmation et les problématiques rencontrées.
Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, a voulu rappeler d'entrée que la diffusion de matchs féminins était une nécessité pour la promotion de ce sport mais que cela devait se faire progressivement et modérément : "C'était un engagement très risqué, on l'a fait" a-t-il indiqué en rappelant que France TV était une "entreprise de télévision mais aussi de service public, cela doit avoir un sens. C'est à nous plus à d'autres de mettre en avant des sports qui sont en devenir et c'est ce que nous avons pensé du football féminin". Proposant quatre matchs par saison et la finale de la Coupe de France, France télévisions reste une chaine généraliste sans chaîne thématique sport comme il a tenu à le rappeler : "Le sport féminin est en devenir. Il faut y aller modérément pour ne pas risquer l'échec". Réalisant des audiences moyennes de 250 à 300 000 téléspectateurs sur France 4 pour le championnat, la chaine a connu quelques pics à l'occasion de la finale de la Ligue ds Champions avec près de 2 millions et le match des JO face aux Etats-Unis avec une pointe à 1,2 millions. Et même si la chaîne est dans la promotion, Daniel Bilalian insiste sur l'importance des audiences pour "les annonceurs qui nous permettent de financer".
Le problème des stades inadaptés
Les deux diffuseurs ont insisté sur l'importance des stades. Alors que depuis cinq ans, les enceintes sont montées d'un catégorie au regard des critères de la FFF (catégorie 5 à 4), cela ne donne pas nécessairement des conditions adaptées pour la diffusion. Pour Daniel Bilalian, "ce qui est important pour un sport, c'est le réceptacle dans lequel il évolue, c'est-à-dire les stades. Pour nous, ils ont une importance très grande et pour les téléspectateurs aussi". Il a illustré son propos par rapport au rendu d'un téléspectateur : "Quand il voit un stade rempli, il a tendance à rester. Si le stade est plus proche du terrain de camping que du stade tel qu'on l'imagine, c'est une déception" et le téléspectateur risque de décrocher quel que soit le spectacle proposé. L'an dernier, le match entre Montpellier et PSG avait déjà été l'objet de débats sur le sujet notamment pour l'implantation des caméras. Le club montpelliérain avait fait le nécessaire pour offrir cette visibilité indispensable. Mais le diffuseur a tenu à insister sur ce point : "Quand nous faisons des demandes dans ce sens, ce n'est pas pour vous ennuyer", a-t-il Daniel Bilalian en s'adressant aux clubs, "C'est simplement pour assurer la promotion de ce sport féminin auquel nous croyons".
Pas de PSG - OM télévisé lors de la 2e journée
Même son de cloche du côté d'Eurosport, diffuseur depuis 2011 et complémentaire avec France Télévisions, par la voix son Directeur de l'antenne Jérôme Papin, qui a voulu revenir sur la saison écoulée comme un livre qui ne s'est jamais fermé : "L'année dernière, on a rencontré par moment quelques difficultés de programmation. On essaye de trouver des solutions. Quand on lit un livre, on aime bien le début, on aime bien le milieu, on aime bien la fin. Et l'année dernière, on n'a pas eu la fin, on n'a pas pu diffuser le match du titre. C'est difficile de dire ils eurent beaucoup d'enfants sans connaître le nom des enfants. Il nous est impératif de pouvoir tous ensemble d'avoir la fin de cette histoire". Cette saison, si Eurosport diffusera un match lors de la première journée avec les promus Bordeaux - OM, il faudra attendre la 5e journée pour voir la suite, après la non-diffusion du match PSG - OM (2e journée) pour un problème lié au stade. L'ancien consultant d'Eurosport et désormais entraîneur du PSG a apporté quelques éclaircissements sur cette non diffusion tout en s'excusant : "J'insiste pour jouer au Camp des Loges (ndlr : non adapté pour une diffusion avec de multiples caméras), c'est un peu stratégique de ma part. C'est aussi pour faire évoluer les choses, que l'on ait un stade de 4 000 places, pour que l'on ait notre endroit pour jouer et aussi les installations pour accueillir la TV. J'espère que cela va faire bouger les choses aussi bien avec la Mairie de Saint-Germain, qu'au niveau du club, pour que l'on ait une enceinte pour pouvoir jouer nos matchs de championnat et que l'on facilite".
Avoir des stades dédiés aux féminines
Cette question de stades dédiés au football féminin est revenue plusieurs fois dans les échanges. Un aspect sur laquelle la France a du retard par rapport notamment à l'Allemagne et la Suède. Jérôme Papin précisait : "C'est primordial d'avoir de beaux endroits". Ce dont aspire le PSG donc, mais où Saint-Etienne espère bien avoir aussi ses quartiers dès la troisième journée comme le soulignait Hervé Didier, son entraîneur : "On aura un stade qui nous sera dédié enfin. Pour diffuser des matchs mais permettre aussi à nos partenaires aussi d'avoir plus de visibilité. Quand on a joué à domicile la saison dernière, on jouait tout le temps à l'extérieur" évoquant les différents stades où l'équipe a été accueillie. Mais la diffusion est aussi souvent axée sur certaines équipes de haut de tableau, le Président de Soyaux ne manquant pas de rappeler que son équipe pouvait faire durer le suspense : "L'OL était à égalité avec nous (1-1) jusqu'à la 77e le jour du titre".
Cette saison, le format restera le même avec une dizaine de matchs programmés plus la finale de Coupe de France et éventuellement d'autres rencontres lors des tours précédents. Eurosport proposera toujours son émission Femmes2Foot autour des matchs, alors qu'une rubrique "Entredeux" apparaitra dans la programmation de la chaîne à au moins quatre reprises, le concept étant une rencontre entre une consultante de la chaîne avec une joueuse.
Cette saison, le format restera le même avec une dizaine de matchs programmés plus la finale de Coupe de France et éventuellement d'autres rencontres lors des tours précédents. Eurosport proposera toujours son émission Femmes2Foot autour des matchs, alors qu'une rubrique "Entredeux" apparaitra dans la programmation de la chaîne à au moins quatre reprises, le concept étant une rencontre entre une consultante de la chaîne avec une joueuse.
Programmation prévisionnelle - phase aller
J1 : Bordeaux - Marseille, 11 septembre (16h30)
J5 : Juvisy - Montpellier, 15 octobre (20h30)
J6 : PSG - Montpellier, 29 ou 30 octobre
J9 : Juvisy - Lyon, 3 décembre (20h30)
J10 : PSG - Juvisy, 10 décembre (18h30)
J10 : Lyon - Montpellier, 10 décembre (21h00)
J11 : PSG - Lyon, 17 ou 18 décembre
J1 : Bordeaux - Marseille, 11 septembre (16h30)
J5 : Juvisy - Montpellier, 15 octobre (20h30)
J6 : PSG - Montpellier, 29 ou 30 octobre
J9 : Juvisy - Lyon, 3 décembre (20h30)
J10 : PSG - Juvisy, 10 décembre (18h30)
J10 : Lyon - Montpellier, 10 décembre (21h00)
J11 : PSG - Lyon, 17 ou 18 décembre
Bilan des diffusions de D1 sur Eurosport depuis 2011
Saison 2011-2012 : 4 matchs
Saison 2012-2013 : 13 matchs
Saison 2013-2014 : 12 matchs
Saison 2014-2015 : 10 matchs
Saison 2015-2016 : 10 matchs
Par club
Lyon et PSG : 24 matchs
Juvisy : 16 matchs
Montpellier : 11 matchs
Guingamp : 8 matchs
Saint-Etienne : 4 matchs
Rodez : 3 matchs
Albi : 1 match
Non diffusés à ce jour en championnat : Soyaux, Metz, Marseille et Bordeaux
Anciennes équipes en D1 : Issy (2), Vendenheim, Toulouse, Muret, Arras, Nîmes (1)
Saison 2012-2013 : 13 matchs
Saison 2013-2014 : 12 matchs
Saison 2014-2015 : 10 matchs
Saison 2015-2016 : 10 matchs
Par club
Lyon et PSG : 24 matchs
Juvisy : 16 matchs
Montpellier : 11 matchs
Guingamp : 8 matchs
Saint-Etienne : 4 matchs
Rodez : 3 matchs
Albi : 1 match
Non diffusés à ce jour en championnat : Soyaux, Metz, Marseille et Bordeaux
Anciennes équipes en D1 : Issy (2), Vendenheim, Toulouse, Muret, Arras, Nîmes (1)